L’Association marocaine des intolerants et allergiques au gluten (AMIAG) organise, ce samedi 10 février au théâtre du Complexe culturel Sidi Belyout à Casablanca, une journée de sensibilisation à la maladie cœliaque (MC). Cette journée, organisée sous le thème de «La maladie cœliaque & son régime sans gluten à vie», sera l’occasion de rappeler que la maladie cœliaque est, sans conteste, l’affection la plus fréquente chez les personnes intolérantes au gluten. Il s’agit d’une pathologie auto-immune chronique, plutôt féminine, qui touche les intestins, suite à l’ingestion de gluten.
«Le système immunitaire attaque, à tout âge, la paroi de l’intestin grêle induisant des dommages et des troubles très divers dans l’absorption du fer, du calcium, des vitamines et de multiples autres complications. La substance responsable est un composant du gluten, la gliadine, un ensemble de protéines constituant les farines de certaines céréales, dont le blé, le seigle, l’orge, l’avoine», souligne Dr Moussayer khadija, vice-présidente de l’Association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG). Et d’ajouter que «le diagnostic de ce trouble est souvent difficile et tardif. On estime que le délai de sa mise en évidence est de 13 ans et que, pour chaque cas détecté, en particulier chez l’adulte, 8 resteraient ignorés. Il n’existe toujours pas de traitement curatif et la seule solution réside dans l’exclusion de tout gluten de l’alimentation générale».
Dr Moussayer indique, par ailleurs, qu’hormis la maladie cœliaque, il existe d’autres affections en rapport avec la consommation de blé, qui touchent environ 10% de la population mondiale. «Parmi ces affections figure l’allergie au blé, qui est fréquente chez le petit enfant. Elle peut induire des réactions de type immédiat, ou des manifestations chroniques, essentiellement cutanées ou digestives. Ces dernières ressemblent beaucoup à la MC. Dans la majorité des cas, l’allergie au blé guérit spontanément avec le temps», explique le médecin. «À côté de cette forme alimentaire, il existe une allergie respiratoire à la farine de blé (l’asthme des boulangers), qui est actuellement l’une des formes les plus importantes d’allergie professionnelle. L’allergène peut être soit une des protéines de la farine, soit un additif ajouté dans la farine, soit un contaminant de la farine», développe-t-elle.
Dr Moussayer souligne que d’autres personnes peuvent présenter une hypersensibilité non cœliaque au gluten. Elle se caractérise par des symptômes intestinaux et extra-intestinaux liés à l’ingestion du gluten chez des sujets qui ne sont pas touchés par la MC ou l’allergie au blé. «Les symptômes apparaissent dans les heures ou les jours suivant l’ingestion de gluten. La présentation «classique» est une combinaison de symptômes liés au syndrome du côlon irritable et des manifestations systémiques telles que «l’esprit brumeux», des maux de tête, de la fatigue, des douleurs articulaires et musculaires, des épisodes d’eczéma ou d’éruption cutanée», souligne la vice-présidente de l’AMIAG.
Et de préciser que «d’autres composants alimentaires pourraient être responsables dans l’apparition des symptômes, en particulier les fructanes, un groupe de glucides fermentescibles par les bactéries intestinales, retrouvés entre autres dans le blé». Le gluten est également impliqué dans la dermatite herpétiforme, considérée comme étant la maladie cœliaque de la peau. Il s’agit d’un problème cutané présentant une éruption cutanée caractéristique accompagnée de démangeaisons et de sensations de brûlure intenses. Ce trouble se traite avec un régime sans gluten et des médicaments pour venir à bout des démangeaisons.
Notre interlocutrice affirme qu’il n’est pas rare que la maladie cœliaque en particulier soit associée à d’autres maladies auto-immunes, sans que l’on sache si l’une serait responsable de la survenue de l’autre ou réciproquement. «L’association la plus fréquente concerne le diabète de type 1, dont environ 5 à 10% souffrent de MC. Le dépistage sérologique de la MC doit donc être pratiqué dans le cadre du diabète de type 1 ou lorsque plusieurs maladies auto-immunes coexistent ainsi que plus généralement pour les apparentés au premier degré de personnes atteintes de MC et les trisomiques 21 qui sont aussi à risque de développer la maladie. Par ailleurs, la MC est susceptible d’être associée aux maladies auto-immunes de la thyroïde (Hashimoto, Graves), au déficit sélectif en IGA, au syndrome de Turner ou à la maladie d’Addison», signale-t-elle. D’autres pathologies rhumatismales sont enfin potentiellement associées à la MC comme la sclérodermie systémique, la polyarthrite rhumatoïde, le lupus systémique érythémateux et le syndrome de Jörgen.
«Le système immunitaire attaque, à tout âge, la paroi de l’intestin grêle induisant des dommages et des troubles très divers dans l’absorption du fer, du calcium, des vitamines et de multiples autres complications. La substance responsable est un composant du gluten, la gliadine, un ensemble de protéines constituant les farines de certaines céréales, dont le blé, le seigle, l’orge, l’avoine», souligne Dr Moussayer khadija, vice-présidente de l’Association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG). Et d’ajouter que «le diagnostic de ce trouble est souvent difficile et tardif. On estime que le délai de sa mise en évidence est de 13 ans et que, pour chaque cas détecté, en particulier chez l’adulte, 8 resteraient ignorés. Il n’existe toujours pas de traitement curatif et la seule solution réside dans l’exclusion de tout gluten de l’alimentation générale».
Dr Moussayer indique, par ailleurs, qu’hormis la maladie cœliaque, il existe d’autres affections en rapport avec la consommation de blé, qui touchent environ 10% de la population mondiale. «Parmi ces affections figure l’allergie au blé, qui est fréquente chez le petit enfant. Elle peut induire des réactions de type immédiat, ou des manifestations chroniques, essentiellement cutanées ou digestives. Ces dernières ressemblent beaucoup à la MC. Dans la majorité des cas, l’allergie au blé guérit spontanément avec le temps», explique le médecin. «À côté de cette forme alimentaire, il existe une allergie respiratoire à la farine de blé (l’asthme des boulangers), qui est actuellement l’une des formes les plus importantes d’allergie professionnelle. L’allergène peut être soit une des protéines de la farine, soit un additif ajouté dans la farine, soit un contaminant de la farine», développe-t-elle.
Dr Moussayer souligne que d’autres personnes peuvent présenter une hypersensibilité non cœliaque au gluten. Elle se caractérise par des symptômes intestinaux et extra-intestinaux liés à l’ingestion du gluten chez des sujets qui ne sont pas touchés par la MC ou l’allergie au blé. «Les symptômes apparaissent dans les heures ou les jours suivant l’ingestion de gluten. La présentation «classique» est une combinaison de symptômes liés au syndrome du côlon irritable et des manifestations systémiques telles que «l’esprit brumeux», des maux de tête, de la fatigue, des douleurs articulaires et musculaires, des épisodes d’eczéma ou d’éruption cutanée», souligne la vice-présidente de l’AMIAG.
Et de préciser que «d’autres composants alimentaires pourraient être responsables dans l’apparition des symptômes, en particulier les fructanes, un groupe de glucides fermentescibles par les bactéries intestinales, retrouvés entre autres dans le blé». Le gluten est également impliqué dans la dermatite herpétiforme, considérée comme étant la maladie cœliaque de la peau. Il s’agit d’un problème cutané présentant une éruption cutanée caractéristique accompagnée de démangeaisons et de sensations de brûlure intenses. Ce trouble se traite avec un régime sans gluten et des médicaments pour venir à bout des démangeaisons.
Notre interlocutrice affirme qu’il n’est pas rare que la maladie cœliaque en particulier soit associée à d’autres maladies auto-immunes, sans que l’on sache si l’une serait responsable de la survenue de l’autre ou réciproquement. «L’association la plus fréquente concerne le diabète de type 1, dont environ 5 à 10% souffrent de MC. Le dépistage sérologique de la MC doit donc être pratiqué dans le cadre du diabète de type 1 ou lorsque plusieurs maladies auto-immunes coexistent ainsi que plus généralement pour les apparentés au premier degré de personnes atteintes de MC et les trisomiques 21 qui sont aussi à risque de développer la maladie. Par ailleurs, la MC est susceptible d’être associée aux maladies auto-immunes de la thyroïde (Hashimoto, Graves), au déficit sélectif en IGA, au syndrome de Turner ou à la maladie d’Addison», signale-t-elle. D’autres pathologies rhumatismales sont enfin potentiellement associées à la MC comme la sclérodermie systémique, la polyarthrite rhumatoïde, le lupus systémique érythémateux et le syndrome de Jörgen.