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Le retour inattendu de la rougeole dans le monde commence à inquiéter. En effet, l’année 2023 a été marquée par une forte augmentation du nombre de cas en Europe. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état de plus de 58.000 cas de rougeole recensés l’année dernière dans 41 des 53 États membres de la région européenne, entraînant un total de 10 décès et des milliers d’hospitalisations. L’Organisation affirme également que cette maladie est aussi courante, aux États-Unis et dans certaines régions d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie.
Au Maroc, le ministère de la Santé et de la protection sociale a annoncé, lundi dernier, qu’une augmentation significative de cas de rougeole a été observée depuis la mi-septembre dernier, en particulier dans la région de Souss-Massa.
Dr Hamdi souligne, par ailleurs, que les recrudescences de cas et d’épidémies de rougeole apparaissent quand des personnes non immunisées contre la rougeole par vaccination attrapent le virus et le transmettent à des populations non ou insuffisamment vaccinées. «Les épidémies se déclenchent si la vaccination systématique est interrompue dans des pays ou dans les régions touchées par une catastrophe naturelle ou un conflit qui affecte les services de santé de base et interrompt la vaccination. Les surpopulations à cause de ces événements, la proximité et le manque d’hygiène exposent également à la recrudescence des cas d’infection», développe-t-il.
Il est à noter que le ministère de la Santé a souligné que les enquêtes épidémiologiques sur le terrain ont relevé que c’est bien la baisse de la demande de vaccination dans plusieurs agglomérations qui a favorisé la propagation du virus et l’émergence de foyers épidémiques. Dans ce sens, le ministère exhorte les parents à respecter le calendrier vaccinal adopté dans le cadre du Programme national d’immunisation, qui prévoit l’administration de deux doses contre la rougeole aux neuvième et dix-huitième mois, leur recommandant de se rendre à l’établissement de santé le plus proche en cas de symptômes de la maladie.
Au Maroc, le ministère de la Santé et de la protection sociale a annoncé, lundi dernier, qu’une augmentation significative de cas de rougeole a été observée depuis la mi-septembre dernier, en particulier dans la région de Souss-Massa.
Comment peut-on expliquer qu’une maladie que l’on pensait éradiquée fasse son grand retour ?
D’après Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, l’éclosion récente des cas de rougeole serait certainement liée à une baisse de la vaccination dans les régions touchées. «La rougeole est une maladie virale grave. En 2021, plus de 128.000 personnes sont mortes de la rougeole dans le monde. La vaccination demeure le moyen le plus efficace pour prévenir cette maladie. Il faudrait maintenant détailler et mieux comprendre les raisons de la baisse de vaccination, rattraper le retard dans les régions concernées et identifier et s’attaquer aux autres régions qui pourraient être dans la même situation», alerte le médecin. Et d’ajouter qu’«au Maroc, la vaccination contre les maladies cibles chez les enfants a atteint des taux qui dépassent les 95%. Le Royaume figure parmi les pays les mieux classés sur ce registre. En plus, en 2013 le Maroc a organisé une campagne nationale de vaccination de rattrapage contre la rougeole et la rubéole avec 10 millions de vaccinés de 9 mois à 19 ans : dans les centres de santé et les écoles. Et le but était justement de garder ce haut niveau de protection et de vaccination complète».Dr Hamdi souligne, par ailleurs, que les recrudescences de cas et d’épidémies de rougeole apparaissent quand des personnes non immunisées contre la rougeole par vaccination attrapent le virus et le transmettent à des populations non ou insuffisamment vaccinées. «Les épidémies se déclenchent si la vaccination systématique est interrompue dans des pays ou dans les régions touchées par une catastrophe naturelle ou un conflit qui affecte les services de santé de base et interrompt la vaccination. Les surpopulations à cause de ces événements, la proximité et le manque d’hygiène exposent également à la recrudescence des cas d’infection», développe-t-il.
Comprendre mieux la maladie
Le médecin rappelle, en outre, que la rougeole est une maladie extrêmement contagieuse. «Une personne malade peut contaminer de 16 à 20 autres. Le virus infecte l’appareil respiratoire, puis se propage dans tout l’organisme. Fièvre, écoulement nasal, yeux rouges, toux, abattement, irritabilité, puis apparition d’une éruption cutanée rouge sur tout le corps. La rougeole peut aussi entraîner des complications graves, comme le décès ou des handicaps à vie telles que les problèmes respiratoires graves, une encéphalite, la cécité, la déshydratation et d’autres complications», explique Dr Hamdi. Et de préciser que «Toute personne, enfant ou adulte, non ou sous-vaccinée – n’ayant reçu aucune dose du vaccin ou une seule dose sans le rappel – peut être touché par la maladie. Et ce sont surtout les enfants de moins de 5 ans, les adultes de plus de 30 ans, les femmes enceintes, les enfants malnutris, les personnes ayant des maladies affaiblissant le système immunitaire, qui sont les plus à risque de développer des formes graves de la rougeole».Il est à noter que le ministère de la Santé a souligné que les enquêtes épidémiologiques sur le terrain ont relevé que c’est bien la baisse de la demande de vaccination dans plusieurs agglomérations qui a favorisé la propagation du virus et l’émergence de foyers épidémiques. Dans ce sens, le ministère exhorte les parents à respecter le calendrier vaccinal adopté dans le cadre du Programme national d’immunisation, qui prévoit l’administration de deux doses contre la rougeole aux neuvième et dix-huitième mois, leur recommandant de se rendre à l’établissement de santé le plus proche en cas de symptômes de la maladie.
