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Métier d'auxiliaire de la vie scolaire : lancement d'une formation certifiante à Casablanca

Le projet «Métier d'auxiliaire de la vie scolaire», initié en partenariat entre l'Institution Tahar Sebti et l’École normale supérieure de Casablanca, vise à former 25 mères de familles et jeunes filles pour favoriser leur stabilité économique et sociale.

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L’Institution Tahar Sebti et l’École normale supérieure de Casablanca (ENSC) ont lancé, vendredi dernier à Casablanca, le projet «Le métier d’auxiliaire de la vie scolaire pour l’autonomisation des femmes et l’autonomie à l’école». Ce projet financé par le Fonds canadien pour les initiatives locales (FCIL) vise l’accompagnement scolaire des enfants intégrés au sein d'une classe scolaire ordinaire ou spécialisée afin de faciliter leur quotidien scolaire.

>>Lire aussi : Éducation inclusive : où en sommes-nous ?

Concrètement, ce projet permettra de renforcer les capacités des femmes en situation vulnérable, à travers un programme de formation passerelle certifiant, au métier d’auxiliaire de vie scolaire (AVS). Les bénéficiaires seront accompagnées dans un processus d’appropriation du monde et de construction de soi, ce qui leur permettra de favoriser leur stabilité économique et sociale tout en assurant une meilleure autonomie à l’école des enfants à besoins spécifiques.

«Selon le rapport publié en 2020 par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) sur l’évolution de la situation de la femme marocaine jusqu’à 2019, le taux des femmes inactives âgées de 15 ans et plus est de 81,5% avec un taux de 4% de femmes au chômage en milieu urbain. En même temps, le Maroc en 2019 a lancé le Programme national de l’éducation inclusive, qui nécessite une mobilisation générale pour atteindre de meilleurs résultats», ont souligné les initiateurs du projet dans une conférence de presse vendredi dernier à Casablanca. Et d’ajouter que «Le nouveau modèle de développement invite aussi au renforcement du capital humain jugé un levier de l’égalité des chances. Par conséquent, en partant de son champ d’action, qui est l’éducation inclusive que l’Institution Tahar Sebti considère comme un projet sociétal, notre intérêt s’est focalisé sur la formation des auxiliaires de vie scolaire, comme métier d’utilité publique, orchestrant l’autonomisation des mères d’enfants en situation difficile et/ou de handicap et les filles de milieu défavorisées des femmes et l’autonomie à l’école».

Ce projet va ainsi renforcer l’offre de formation de 25 mères des enfants en situations difficiles et/ou en situation de handicap inactives. Il est également ouvert aux jeunes filles issues de milieux défavorisés intéressées par le métier d’auxiliaires de vie scolaire, âgées de 18 ans et ayant au minimum un niveau baccalauréat. La formation se déroulera en présentiel de septembre 2023 à février 2024, pour un total de 264 heures, avec des stages pratiques de 4 semaines, soit 22 heures par semaine et par domaine de formation pour un total de 132 heures.

Ce projet permettra de sensibiliser à l’importance du métier d’AVS et aura des finalités éducationnelles, sociales et économiques dans la mesure où il répondra aux besoins en capital humain dans le secteur de l'éducation et de renforcement de capacités et d’autonomisation des femmes et aux besoins d’accompagnement psychosocial des mères d’enfants à besoins spécifiques confrontées brutalement à la naissance de leur bébé en situation difficile et/ou de handicap.

Il est à noter que ce projet s’inscrit dans le cadre de la convention entre l’Institution Tahar Sebti et l’ENSC signée le 13 septembre dernier à Casablanca. «Cette collaboration entre les deux institutions de formation peut apporter de nombreux avantages sur le plan théorique, pratique et sur le plan de l’insertion professionnelle. Et ce en favorisant l’échange de connaissances théoriques, le développement des compétences pratiques, la diversification des expériences des étudiants et l’accès à diverses ressources», souligne Souad Ettaouss, directrice générale de l’Institution Tahar Sebti.

De son côté, Pr Saad Alami Younssi, directeur de l’ENSC, considère que «la signature de cette convention marque une étape cruciale dans l’engagement continu des deux établissements envers la formation et les pratiques professionnelles en rapport avec les métiers d’éducation de jeunes enfants, ainsi que pour le secteur éducatif. Et permettra de renforcer la détermination des deux institutions à atteindre les objectifs communs».

Parmi les dispositions de cette convention figure la réalisation d’évènements pédagogiques communs ou des conférences et colloques scientifiques, l’accueil des étudiants de l’École normale supérieure, lors des stages de pratiques professionnelles et d’échanges d’expériences en rapport avec les métiers de l’éducation de jeunes enfants, réalisation des projets à caractère éducatif...
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