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Le Maroc engagé à promouvoir la santé de l’enfant en Afrique (Saïd Afif)

Casablanca a abrité les 10, 11 et 12 janvier courant les travaux du premier Congrès africain de pédiatrie. Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce congrès de trois jours, organisé par l’Association casablancaise des pédiatres privés (ACPP), en partenariat avec le ministère de la Santé et de la protection sociale et la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé (FM6SS), a été une occasion propice pour discuter des avancées médicales et épidémiologiques liées à la santé des prématurés, des nourrissons et des enfants, mais aussi des défis liés à la promotion de santé infantile en Afrique. Cette manifestation a par ailleurs permis de renforcer la coopération Sud-Sud dans le domaine de la santé et conforter le leadership continental du Maroc qui aspire à mettre son expertise et son savoir-faire au service des autres pays africains. Le point avec le président du Congrès et de l’Association casablancaise des pédiatres privés, Dr Saïd Afif.

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Le Matin : Quels sont les objectifs principaux du premier Congrès africain de pédiatrie ?

Dr Saïd Afif :
Le premier Congrès africain de pédiatrie avait pour objectifs principaux de renforcer la coopération entre les sociétés africaines de pédiatrie et de partager les avancées et les bonnes pratiques en matière de santé infantile. Le but était également de discuter des enjeux majeurs de santé, tels que la vaccination, la gestion des problèmes digestifs, la protection contre le cancer du col, ainsi que les troubles de croissance chez l’enfant. Ce Congrès visait aussi à promouvoir le leadership des pédiatres marocains et à consolider la place du Maroc en Afrique en matière de santé.

Justement, dans quelle mesure cet événement contribue-t-il à renforcer l’image du Maroc sur la scène internationale et africaine ?

Ce congrès contribue à renforcer l’image du Maroc en mettant en lumière son rôle de leader dans la coopération Sud-Sud, notamment à travers sa politique de santé publique et ses initiatives de formation. En accueillant ce premier Congrès, le Maroc a montré son engagement à promouvoir la santé de l’enfant à l’échelle africaine et à partager son expérience avec d’autres pays africains. L’événement a également permis de créer l’Association africaine de pédiatrie, dont le Maroc assume la présidence pour les deux prochaines années, renforçant ainsi sa position de modèle pour le continent.



Selon vous, quels sont les principaux défis en matière de santé des nouveau-nés, des nourrissons et des enfants en Afrique aujourd’hui ?

En Afrique, les principaux défis en matière de santé infantile incluent la malnutrition, la couverture vaccinale insuffisante, les maladies infectieuses comme la rougeole, ainsi que les problèmes d’accès aux soins de santé de qualité. Le manque d’infrastructures, la formation insuffisante du personnel médical et les faibles taux de vaccination dans certaines régions contribuent également à des taux élevés de mortalité infantile. De plus, des problèmes tels que la gestion des maladies chroniques et les troubles de la croissance demeurent des préoccupations majeures. Dans ce sens, il faut dire que le Maroc rencontre plusieurs défis en matière de santé infantile, notamment la nécessité d’améliorer la couverture vaccinale après un recul observé pendant la pandémie de Covid-19. Des problèmes persistants de malnutrition et de maladies infectieuses, comme la rougeole, demeurent préoccupants, malgré les efforts considérables en matière de prévention et de vaccination. Il est également crucial de maintenir et renforcer l’accès aux soins de santé dans certaines zones rurales, ainsi que de promouvoir une meilleure éducation sanitaire auprès des populations.

Quels mécanismes peuvent être mis en place pour assurer une amélioration durable des soins pédiatriques sur le continent ?

Pour améliorer durablement les soins pédiatriques en Afrique, il est essentiel de renforcer les systèmes de santé en augmentant l’accès aux soins, en formant davantage de pédiatres et de personnel de santé spécialisé, et en améliorant les infrastructures médicales. La mise en place de campagnes de sensibilisation à l’importance de la vaccination et de l’éducation à la santé pour les parents est cruciale. De plus, la coopération entre les pays africains et les institutions internationales peut favoriser l’échange de bonnes pratiques et de ressources. Le soutien à la recherche et à l’innovation en pédiatrie, ainsi que l’amélioration de la couverture vaccinale, sont également des priorités.

Ce premier congrès africain de pédiatrie a été marqué par la remise du Prix africain de la santé «Docteur Abdellatif Berrada» à Diawara Idrissa, professeur de microbiologie et de biologie moléculaire à l’Université Mohammed VI des sciences et de la santé. Quels sont les critères d’attribution du Prix africain de la santé ?

Le Prix africain de la santé est attribué en reconnaissance des travaux et recherches exceptionnels dans le domaine de la pédiatrie. Les critères d’attribution incluent l’impact des recherches sur la santé des enfants en Afrique, l’innovation et la contribution à l’amélioration des soins pédiatriques sur le continent. Les lauréats sont des experts ayant démontré un engagement remarquable dans la recherche scientifique, l’amélioration des soins de santé pour les enfants, et la promotion de la coopération Sud-Sud en matière de pédiatrie. Ce Prix met en lumière des efforts individuels ou collectifs ayant un impact concret sur la santé infantile en Afrique.
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