Derrière les sourires du quotidien, le Maroc compte parmi les nations africaines les plus touchées par la dépression. C’est ce que révèle The African Exponent dans un classement fondé sur les données de World Population Review. En 2025, près de 2.326.000 Marocains présenteraient des symptômes dépressifs, soit 6,54 % de la population nationale.
Cette proportion traduit une réalité sociale complexe. Les disparités économiques entre zones rurales et urbaines, le chômage persistant des jeunes diplômés et la pression sociale liée aux attentes familiales et professionnelles fragilisent l’équilibre mental. Dans plusieurs régions, la migration vers les grandes villes ou l’étranger, souvent perçue comme une échappatoire économique, devient elle-même une source de solitude, de désancrage et de souffrance émotionnelle.
Ce mal-être collectif est d’autant plus préoccupant que la dépression demeure un sujet sensible. Beaucoup hésitent encore à consulter un spécialiste, par peur du jugement ou par méconnaissance des traitements disponibles. Le recours à des solutions informelles, comme la spiritualité ou les conseils familiaux, reste courant, retardant la prise en charge médicale et aggravant les symptômes.
Cette fragilité psychique croissante chez les jeunes est confirmée par le Plan stratégique national de promotion de la santé mentale des enfants, des adolescents et des jeunes, publié par le ministère de la Santé en 2018. Le document révèle que la prévalence des troubles dépressifs et anxieux a doublé chez les moins de 20 ans au cours de la dernière décennie, faisant de cette tranche d’âge la plus vulnérable face au mal-être psychologique. Il souligne également que le suicide est désormais la deuxième cause de mortalité chez les 15 à 19 ans, juste après les accidents de la route.
Face à ce constat, le Maroc a multiplié les initiatives, en renforçant les services psychiatriques, en formant les médecins à la détection précoce et en lançant des campagnes de sensibilisation. Pourtant, la hausse continue du nombre de marocains touchés par la dépression montre que ces efforts demeurent insuffisants.
Le phénomène dépasse d’ailleurs les frontières marocaines. En Afrique, la Tunisie arrive en tête du classement avec 7,6 % de la population touchée, suivie du Lesotho avec 6,9 %. Le Maroc occupe la troisième place, devançant des économies comme le Gabon (5,85 %), le Cap-Vert (5,84 %) ou encore la République du Congo (5,70 %).
À l’échelle mondiale, la dépression touche près de 3,4 % des habitants de la planète, soit plus de 260 millions de personnes, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé. Dans les pays à revenu moyen ou faible, plus de trois quarts des personnes concernées n’ont pas accès à un traitement adapté, ce qui aggrave les inégalités face à la santé mentale et retarde les progrès nécessaires à son intégration dans les politiques publiques.
Cette proportion traduit une réalité sociale complexe. Les disparités économiques entre zones rurales et urbaines, le chômage persistant des jeunes diplômés et la pression sociale liée aux attentes familiales et professionnelles fragilisent l’équilibre mental. Dans plusieurs régions, la migration vers les grandes villes ou l’étranger, souvent perçue comme une échappatoire économique, devient elle-même une source de solitude, de désancrage et de souffrance émotionnelle.
Ce mal-être collectif est d’autant plus préoccupant que la dépression demeure un sujet sensible. Beaucoup hésitent encore à consulter un spécialiste, par peur du jugement ou par méconnaissance des traitements disponibles. Le recours à des solutions informelles, comme la spiritualité ou les conseils familiaux, reste courant, retardant la prise en charge médicale et aggravant les symptômes.
Cette fragilité psychique croissante chez les jeunes est confirmée par le Plan stratégique national de promotion de la santé mentale des enfants, des adolescents et des jeunes, publié par le ministère de la Santé en 2018. Le document révèle que la prévalence des troubles dépressifs et anxieux a doublé chez les moins de 20 ans au cours de la dernière décennie, faisant de cette tranche d’âge la plus vulnérable face au mal-être psychologique. Il souligne également que le suicide est désormais la deuxième cause de mortalité chez les 15 à 19 ans, juste après les accidents de la route.
Face à ce constat, le Maroc a multiplié les initiatives, en renforçant les services psychiatriques, en formant les médecins à la détection précoce et en lançant des campagnes de sensibilisation. Pourtant, la hausse continue du nombre de marocains touchés par la dépression montre que ces efforts demeurent insuffisants.
Le phénomène dépasse d’ailleurs les frontières marocaines. En Afrique, la Tunisie arrive en tête du classement avec 7,6 % de la population touchée, suivie du Lesotho avec 6,9 %. Le Maroc occupe la troisième place, devançant des économies comme le Gabon (5,85 %), le Cap-Vert (5,84 %) ou encore la République du Congo (5,70 %).
À l’échelle mondiale, la dépression touche près de 3,4 % des habitants de la planète, soit plus de 260 millions de personnes, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé. Dans les pays à revenu moyen ou faible, plus de trois quarts des personnes concernées n’ont pas accès à un traitement adapté, ce qui aggrave les inégalités face à la santé mentale et retarde les progrès nécessaires à son intégration dans les politiques publiques.
