Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, alerte sur l’ampleur prise par la prolifération des chiens errants au Maroc. Ce phénomène, en augmentation notable ces dernières années, représente une menace directe pour la santé publique. Rien qu’en 2024, plus de 100.000 cas de morsures et griffures ont été enregistrés. À cela s’ajoutent des maladies graves comme la rage, responsable de 33 décès, ainsi que 432 cas d’échinococcose (kystes hydatiques) et 64 cas de leishmaniose viscérale.
Dans sa réponse à une question écrite du conseiller parlementaire, Khalid Souti, au sujet de la situation à Salé, le ministre rappelle que la lutte contre les chiens errants relève des compétences des communes en matière de protection sanitaire. Toutefois, l’ampleur actuelle du phénomène nécessite une action nationale coordonnée.
Pour contenir la prolifération des chiens errants, une convention-cadre a été signée en 2019 entre le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Santé, l’ONSSA et l’Ordre national des vétérinaires. Cette convention repose sur une approche scientifique adoptée dans plusieurs pays :
Pour accélérer la mise en œuvre de cette stratégie, le ministère accompagne actuellement de nombreuses collectivités pour la création de centres de collecte et d’hébergement, leur équipement selon les standards internationaux ainsi que l’acquisition d’outils pour capturer, soigner, stériliser et suivre ces animaux. Un budget de 260 millions de dirhams a été alloué au cours des cinq dernières années, note le responsable.
À fin août 2025, plus de 20 centres étaient programmés :
Ce dispositif flexible doit permettre de cibler les zones dépourvues d’infrastructures adaptées. Une évaluation de cette initiative déterminera son éventuelle généralisation.
Les communes sont encouragées, via plusieurs circulaires, à travailler de manière concertée pour créer des centres de prise en charge et à mobiliser les moyens nécessaires. Le ministre a tenu à rappeler la nécessité de collecter les chiens errants de manière continue, de ne pas capturer les animaux déjà stérilisés et identifiés et de respecter les principes de bien-être animal. Il a également appelé à associer les ONG spécialisées.
Pour encadrer durablement les actions menées, le gouvernement a élaboré le projet de loi 19.25, adopté en Conseil de gouvernement le 10 juillet 2025. Le texte vise à protéger les animaux errants, garantir leur bien-être et des conditions de vie adaptées et à prévenir les risques pour la population. L'objectif est également de maîtriser la reproduction et la circulation des animaux, instaurer des centres spécialisés, créer une base nationale de données et définir les infractions et sanctions applicables.
La recherche scientifique et la vaccination orale sont également deux axes placés en haut des priorités de tous les acteurs. En effet, depuis mars 2024, une initiative innovante est testée en partenariat avec l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II : la vaccination orale des chiens contre la rage, via des appâts alimentaires. La région Rabat–Salé–Kénitra a été retenue pour cette première recherche appliquée, susceptible d’être étendue à d’autres régions.
Sur le volet sanitaire, une convention de 2018 entre l’Intérieur et la Santé prévoit une enveloppe annuelle de 40 millions de dirhams pour l’Institut Pasteur, dédiée aux vaccins et sérums antirabiques. Le ministère de la Santé distribue ensuite ces produits à 565 centres de santé, principalement en milieu rural. Les communes mobilisent, en parallèle, 40 millions de dirhams supplémentaires pour approvisionner leurs propres centres, au nombre de 115.
Dans sa réponse à une question écrite du conseiller parlementaire, Khalid Souti, au sujet de la situation à Salé, le ministre rappelle que la lutte contre les chiens errants relève des compétences des communes en matière de protection sanitaire. Toutefois, l’ampleur actuelle du phénomène nécessite une action nationale coordonnée.
Pour contenir la prolifération des chiens errants, une convention-cadre a été signée en 2019 entre le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Santé, l’ONSSA et l’Ordre national des vétérinaires. Cette convention repose sur une approche scientifique adoptée dans plusieurs pays :
- stérilisation chirurgicale afin d’empêcher la reproduction,
- vaccination contre la rage,
- suivi sanitaire coordonné.
Pour accélérer la mise en œuvre de cette stratégie, le ministère accompagne actuellement de nombreuses collectivités pour la création de centres de collecte et d’hébergement, leur équipement selon les standards internationaux ainsi que l’acquisition d’outils pour capturer, soigner, stériliser et suivre ces animaux. Un budget de 260 millions de dirhams a été alloué au cours des cinq dernières années, note le responsable.
À fin août 2025, plus de 20 centres étaient programmés :
- Un centre régional à Aamer (Rabat-Salé-Kénitra), déjà opérationnel, pouvant accueillir 600 chiens.
- Cinq centres en phase d’achèvement à Casablanca, Tanger, Marrakech, Agadir et Oujda (95 % d’avancement).
- Des chantiers en cours à Ifrane et Sidi Slimane (30 % d’avancement).
- Dix autres centres validés pour financement dans diverses villes dont Kénitra, Errachidia, Khémisset, Dakhla, Laâyoune, Tinghir et Sidi Kacem.
- Six projets en étude, notamment à Fès, Chichaoua, Fahs-Anjra, Tan-Tan et Taroudant.
Ce dispositif flexible doit permettre de cibler les zones dépourvues d’infrastructures adaptées. Une évaluation de cette initiative déterminera son éventuelle généralisation.
Les communes sont encouragées, via plusieurs circulaires, à travailler de manière concertée pour créer des centres de prise en charge et à mobiliser les moyens nécessaires. Le ministre a tenu à rappeler la nécessité de collecter les chiens errants de manière continue, de ne pas capturer les animaux déjà stérilisés et identifiés et de respecter les principes de bien-être animal. Il a également appelé à associer les ONG spécialisées.
Pour encadrer durablement les actions menées, le gouvernement a élaboré le projet de loi 19.25, adopté en Conseil de gouvernement le 10 juillet 2025. Le texte vise à protéger les animaux errants, garantir leur bien-être et des conditions de vie adaptées et à prévenir les risques pour la population. L'objectif est également de maîtriser la reproduction et la circulation des animaux, instaurer des centres spécialisés, créer une base nationale de données et définir les infractions et sanctions applicables.
Renforcement des services de santé : 130 bureaux et 130 vétérinaires
Dans le cadre du plan 2019–2025, le ministère œuvre également à la création de 130 bureaux intercommunaux d’hygiène, afin de combler le déficit en matière de services dédiés à la santé publique. La gestion des animaux errants constitue l’un des axes prioritaires de ce programme. Ces structures seront appuyées par 130 vétérinaires chargés de superviser les centres.La recherche scientifique et la vaccination orale sont également deux axes placés en haut des priorités de tous les acteurs. En effet, depuis mars 2024, une initiative innovante est testée en partenariat avec l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II : la vaccination orale des chiens contre la rage, via des appâts alimentaires. La région Rabat–Salé–Kénitra a été retenue pour cette première recherche appliquée, susceptible d’être étendue à d’autres régions.
Sur le volet sanitaire, une convention de 2018 entre l’Intérieur et la Santé prévoit une enveloppe annuelle de 40 millions de dirhams pour l’Institut Pasteur, dédiée aux vaccins et sérums antirabiques. Le ministère de la Santé distribue ensuite ces produits à 565 centres de santé, principalement en milieu rural. Les communes mobilisent, en parallèle, 40 millions de dirhams supplémentaires pour approvisionner leurs propres centres, au nombre de 115.
