Du 6 au 8 février 2025, Marrakech accueillera la 22e édition d’Officine Expo – Pharma Africa. Cet événement, devenu un rendez-vous majeur du secteur pharmaceutique en Afrique, ambitionne de renforcer le positionnement du Maroc comme leader en matière d’innovation et de coopération internationale dans le domaine de la santé.
Et dans un contexte de réformes du système de santé au Maroc, le rôle du pharmacien est plus que jamais central. L’événement entend ainsi souligner l’importance de la profession dans la prévention, le suivi des maladies chroniques et la qualité des soins de premier recours. «Nous voulons montrer à quel point le pharmacien est un acteur clé de la santé publique. Son rôle va bien au-delà de la simple dispensation de médicaments», souligne le commissaire du Salon.
Par ailleurs, le programme scientifique s’annonce particulièrement riche avec 47 conférences, ateliers et tables rondes dédiés à la formation continue des pharmaciens. Ces sessions offriront aux professionnels l’opportunité d’approfondir leurs connaissances sur la gestion des médicaments, l’accès aux soins et les innovations thérapeutiques. «Cette année, nous avons mis un accent particulier sur la formation continue des pharmaciens, car nous croyons fermement que l’avenir de la profession repose sur l’acquisition de nouvelles compétences adaptées aux évolutions du secteur», précise le commissaire du Salon.
En rassemblant des acteurs clés du monde pharmaceutique, Officine Expo 2025 s’impose comme un événement incontournable pour anticiper les défis à venir et promouvoir un accès équitable aux soins en Afrique. Rendez-vous en février à Marrakech pour trois jours d’échanges et d’innovations au service de la santé.
Questions au commissaire général du Salon Officine Expo – Pharma Africa et président du Comité scientifique
Officine Expo est une plateforme essentielle pour promouvoir le rôle stratégique du pharmacien dans l’innovation et l’accompagnement des réformes du système de santé. Le Salon contribue également au renforcement du positionnement du Maroc comme leader pharmaceutique en Afrique, en stimulant les échanges commerciaux et les partenariats. Il accueille plus de 4.500 professionnels du médicament, avec une forte présence de délégations africaines et d’exposants venus présenter leurs dernières innovations.
La question des pénuries de certains médicaments au Maroc sera-t-elle abordée lors de cet événement ?
Oui, en effet, la question des pénuries de médicaments sera abordée lors de la table ronde inaugurale sur l’approche collaborative entre médecins et pharmaciens. Cet échange permettra d’explorer des solutions thérapeutiques alternatives concrètes face à certaines pénuries de médicaments.
D’après vous quel rôle peuvent jouer les pharmaciens d’officine dans la gestion de ces pénuries ?
Les pharmaciens d’officine jouent un rôle clé dans l’atténuation des pénuries de médicaments en agissant sur plusieurs leviers. Ils accompagnent et orientent les patients en leur fournissant des informations sur les alternatives disponibles, qu’il s’agisse de génériques, de biosimilaires ou d’autres classes thérapeutiques, afin d’assurer la continuité des soins et d’éviter les achats excessifs qui exacerbent les tensions d’approvisionnement. En coordination avec les professionnels de santé, ils échangent avec les médecins pour adapter les prescriptions en fonction des stocks disponibles et signalent les ruptures aux autorités compétentes. Par ailleurs, ils soutiennent la production locale en promouvant les médicaments fabriqués nationalement et en encourageant les circuits courts, contribuant ainsi à réduire la dépendance aux importations.
Et concernant la stratégie de baisse des prix, quel impact cette mesure peut-elle avoir sur les pharmaciens et le marché pharmaceutique en général ? Y a-t-il un équilibre à trouver entre accessibilité des médicaments et viabilité économique des officines ?
La baisse des prix des médicaments représente une mesure à double tranchant. D’un côté, elle améliore l’accessibilité aux traitements et contribue à une meilleure économie de santé.
De l’autre, elle menace la viabilité économique des officines, dont l’équilibre financier, déjà fragile, pourrait être compromis, mettant ainsi en péril la qualité du service pharmaceutique. Pour pallier cette difficulté, l’instauration d’honoraires pour de nouvelles missions des pharmaciens, notamment en matière de prévention, de suivi et de sensibilisation aux maladies chroniques comme le diabète et l’hypertension, pourrait constituer une solution efficace.
Ce modèle, adopté avec succès dans plusieurs pays, permettrait non seulement de garantir la pérennité des officines, mais aussi de renforcer le rôle des pharmaciens
dans l’amélioration de la santé publique.
Un événement stratégique pour le secteur pharmaceutique
«Officine Expo 2025 poursuit plusieurs objectifs clés, à commencer par la valorisation du leadership marocain dans le secteur pharmaceutique. Le salon mettra en avant l’expertise locale ainsi que les avancées technologiques du pays dans ce domaine. Il vise également à renforcer les collaborations internationales, notamment avec des délégations africaines et d’autres régions du monde, afin de dynamiser la coopération transnationale en matière de santé», déclare au journal «Le Matin» Dr Younès Belayachi, commissaire général du Salon Officine Expo – Pharma Africa et président du Comité scientifique.Et dans un contexte de réformes du système de santé au Maroc, le rôle du pharmacien est plus que jamais central. L’événement entend ainsi souligner l’importance de la profession dans la prévention, le suivi des maladies chroniques et la qualité des soins de premier recours. «Nous voulons montrer à quel point le pharmacien est un acteur clé de la santé publique. Son rôle va bien au-delà de la simple dispensation de médicaments», souligne le commissaire du Salon.
Des thématiques cruciales et des innovations technologiques
Le programme de cette année abordera des thématiques d’actualité qui façonnent l’avenir de la pharmacie en Afrique. Parmi les principaux sujets traités il y a l’accès aux médicaments et vaccins de qualité en Afrique, enjeu central qui mobilisera experts et décideurs, la collaboration interprofessionnelle entre médecins et pharmaciens, un levier pour améliorer la prise en charge des patients, la lutte contre le mésusage des médicaments et compléments alimentaires, avec des analyses des risques et des bonnes pratiques à adopter et les innovations technologiques dans la pharmacie, notamment à travers le Village Pharmacie 4.0, qui mettra en lumière l’intelligence artificielle et la télépharmacie. «Nous souhaitons offrir une plateforme de discussions et de formations qui permette aux professionnels d’échanger sur ces défis et de découvrir les solutions innovantes qui façonneront la pharmacie de demain», affirme le commissaire du Salon.Une édition marquée par de nombreuses nouveautés
L’édition 2025 se distingue par plusieurs innovations notables. La Pharmacie 4.0 constituera un espace interactif où les visiteurs pourront expérimenter les nouvelles technologies qui transforment la profession. Autre nouveauté de taille : la participation de 15 délégations internationales, dont 10 venues du continent africain, témoignant de la volonté du Salon de renforcer les échanges et collaborations à l’échelle mondiale.Par ailleurs, le programme scientifique s’annonce particulièrement riche avec 47 conférences, ateliers et tables rondes dédiés à la formation continue des pharmaciens. Ces sessions offriront aux professionnels l’opportunité d’approfondir leurs connaissances sur la gestion des médicaments, l’accès aux soins et les innovations thérapeutiques. «Cette année, nous avons mis un accent particulier sur la formation continue des pharmaciens, car nous croyons fermement que l’avenir de la profession repose sur l’acquisition de nouvelles compétences adaptées aux évolutions du secteur», précise le commissaire du Salon.
En rassemblant des acteurs clés du monde pharmaceutique, Officine Expo 2025 s’impose comme un événement incontournable pour anticiper les défis à venir et promouvoir un accès équitable aux soins en Afrique. Rendez-vous en février à Marrakech pour trois jours d’échanges et d’innovations au service de la santé.
Questions au commissaire général du Salon Officine Expo – Pharma Africa et président du Comité scientifique
Dr Younès Belayachi : «Les pharmaciens d’officine jouent un rôle clé dans l’atténuation des pénuries de médicaments»
Comment Officine Expo contribue-t-il à l’évolution du secteur pharmaceutique au Maroc ?Officine Expo est une plateforme essentielle pour promouvoir le rôle stratégique du pharmacien dans l’innovation et l’accompagnement des réformes du système de santé. Le Salon contribue également au renforcement du positionnement du Maroc comme leader pharmaceutique en Afrique, en stimulant les échanges commerciaux et les partenariats. Il accueille plus de 4.500 professionnels du médicament, avec une forte présence de délégations africaines et d’exposants venus présenter leurs dernières innovations.
La question des pénuries de certains médicaments au Maroc sera-t-elle abordée lors de cet événement ?
Oui, en effet, la question des pénuries de médicaments sera abordée lors de la table ronde inaugurale sur l’approche collaborative entre médecins et pharmaciens. Cet échange permettra d’explorer des solutions thérapeutiques alternatives concrètes face à certaines pénuries de médicaments.
D’après vous quel rôle peuvent jouer les pharmaciens d’officine dans la gestion de ces pénuries ?
Les pharmaciens d’officine jouent un rôle clé dans l’atténuation des pénuries de médicaments en agissant sur plusieurs leviers. Ils accompagnent et orientent les patients en leur fournissant des informations sur les alternatives disponibles, qu’il s’agisse de génériques, de biosimilaires ou d’autres classes thérapeutiques, afin d’assurer la continuité des soins et d’éviter les achats excessifs qui exacerbent les tensions d’approvisionnement. En coordination avec les professionnels de santé, ils échangent avec les médecins pour adapter les prescriptions en fonction des stocks disponibles et signalent les ruptures aux autorités compétentes. Par ailleurs, ils soutiennent la production locale en promouvant les médicaments fabriqués nationalement et en encourageant les circuits courts, contribuant ainsi à réduire la dépendance aux importations.
Et concernant la stratégie de baisse des prix, quel impact cette mesure peut-elle avoir sur les pharmaciens et le marché pharmaceutique en général ? Y a-t-il un équilibre à trouver entre accessibilité des médicaments et viabilité économique des officines ?
La baisse des prix des médicaments représente une mesure à double tranchant. D’un côté, elle améliore l’accessibilité aux traitements et contribue à une meilleure économie de santé.
De l’autre, elle menace la viabilité économique des officines, dont l’équilibre financier, déjà fragile, pourrait être compromis, mettant ainsi en péril la qualité du service pharmaceutique. Pour pallier cette difficulté, l’instauration d’honoraires pour de nouvelles missions des pharmaciens, notamment en matière de prévention, de suivi et de sensibilisation aux maladies chroniques comme le diabète et l’hypertension, pourrait constituer une solution efficace.
Ce modèle, adopté avec succès dans plusieurs pays, permettrait non seulement de garantir la pérennité des officines, mais aussi de renforcer le rôle des pharmaciens
dans l’amélioration de la santé publique.