Alors que le chantier de réforme du système national de santé avance à un rythme soutenu, le Syndicat national des rééducateurs médicaux du secteur privé lance un cri d’alerte face à l’absence persistante d’un cadre réglementaire structurant la profession. À travers un communiqué officiel et un entretien accordé à «Le Matin», ce Syndicat exhorte les autorités compétentes à hâter sans délai la publication des décrets d’application de la loi 45-13, adoptée il y a plusieurs années, mais restée lettre morte. Cette loi, destinée à régir l’exercice des professions de rééducation et de réadaptation fonctionnelle, est aujourd’hui confrontée à un vide juridique qui favorise l’anarchie, l’usurpation de titres et le développement de pratiques hors contrôle sanitaire, déplore le syndicat. Face à cela, les professionnels appellent à une réforme structurelle profonde, soulignant que ce retard compromet non seulement la qualité des soins et la sécurité des patients, mais également la légitimité même de l’exercice de la profession.
Une loi en suspens, un secteur en péril
Promulguée dans le but d’encadrer rigoureusement l’exercice des professions de rééducation et de réadaptation fonctionnelle, la loi 45-13 peine à restructurer le secteur. Et pour cause, plusieurs années après son adoption, sa mise en œuvre demeure partielle. «Deux décrets, publiés en 2019, ont traité des autorisations d’exercice et des critères techniques des cabinets de kinésithérapie, mais les textes restants, indispensables à l’application complète de la loi, se font toujours attendre, du coup, la profession vit dans une incertitude juridique préjudiciable», explique Abdellatif El Mantaji, secrétaire général du Syndicat national indépendant des kinésithérapeutes du secteur privé.
Ces lacunes réglementaires compromettent selon M. El Mantaji, la protection de la profession et favorisent des dérives dans un contexte où la demande en soins de rééducation croît constamment. «Le retard manifeste dans la concrétisation des réformes, annoncées en 2021, s’aggrave alors que notre pays s’apprête à vivre de grands rendez-vous sportifs. L’adoption urgente des décrets manquants est impérative pour préserver la profession et lutter contre les pratiques illégales», a-t-il insisté.
L’absence de réglementation stricte favorise selon lui la prolifération de pseudo-thérapeutes, qui portent atteinte à la crédibilité de la kinésithérapie au Maroc. «Après une formation de quelques jours, n’importe qui peut s’autoproclamer kinésithérapeute, exposant le public, souvent mal informé, à des risques sanitaires majeurs», avertit M. El Mantaji. Ce dernier déplore par ailleurs un environnement malsain favorisant ces pratiques frauduleuses, notamment les réseaux sociaux, désormais devenus des vecteurs de promotion pour ces imposteurs. De même, l’absence d’un Ordre professionnel, capable d’assurer la régulation interne et la discipline, fragilise encore davantage la capacité du secteur à s’autoréguler et à combattre ces dérives.
Ces lacunes réglementaires compromettent selon M. El Mantaji, la protection de la profession et favorisent des dérives dans un contexte où la demande en soins de rééducation croît constamment. «Le retard manifeste dans la concrétisation des réformes, annoncées en 2021, s’aggrave alors que notre pays s’apprête à vivre de grands rendez-vous sportifs. L’adoption urgente des décrets manquants est impérative pour préserver la profession et lutter contre les pratiques illégales», a-t-il insisté.
L’absence de réglementation stricte favorise selon lui la prolifération de pseudo-thérapeutes, qui portent atteinte à la crédibilité de la kinésithérapie au Maroc. «Après une formation de quelques jours, n’importe qui peut s’autoproclamer kinésithérapeute, exposant le public, souvent mal informé, à des risques sanitaires majeurs», avertit M. El Mantaji. Ce dernier déplore par ailleurs un environnement malsain favorisant ces pratiques frauduleuses, notamment les réseaux sociaux, désormais devenus des vecteurs de promotion pour ces imposteurs. De même, l’absence d’un Ordre professionnel, capable d’assurer la régulation interne et la discipline, fragilise encore davantage la capacité du secteur à s’autoréguler et à combattre ces dérives.
Appel au sursaut réglementaire et éthique
Pour le Syndicat national des rééducateurs médicaux du secteur privé, la mise à niveau du système de santé est tributaire d’un cadre juridique complet et rigoureux. «La refondation de notre système de santé, qui s’inscrit dans un projet Royal clairvoyant, doit reposer sur une gouvernance exemplaire et sur une architecture institutionnelle cohérente avec l’arsenal juridique en vigueur. C’est à cette condition que le chantier de la protection sociale pourra réussir», affirme M. El Mantaji. Dans sens, il propose la création urgente d’un Ordre national des kinésithérapeutes, à même de superviser l’exercice de la profession, de veiller à la qualité des soins et de défendre les droits des patients et des praticiens.
«Sans la création d’un ordre professionnel, notre marge de manœuvre reste limitée», souligne-t-il en insistant sur la nécessité de clarifier le cadre juridique, d’harmoniser les standards nationaux avec les normes internationales. Et pour commencer, estime-t-il, il convient d’établir un Ordre national des kinésithérapeutes. C’est «un instrument fondamental pour lutter efficacement contre l’exercice illégal qui fragilise la confiance des patients et met en péril la santé publique».
Toujours dans le souci de la mise à niveau de la profession, Boujemaa El Ouali, secrétaire national par intérim du Syndicat national indépendant des kinésithérapeutes du secteur privé, insiste sur le rôle central de la formation continue, qu’il qualifie de «levier fondamental pour l’élévation des compétences au sein de la profession». Intervenant en marge du Salon international de la santé, il met en exergue «l’importance des colloques scientifiques organisés lors des grands événements sanitaires, véritables espaces d’échange d’expertises, d’harmonisation des pratiques et de réponse aux exigences croissantes du métier, notamment en prévision des grandes compétitions sportives internationales».
«Sans la création d’un ordre professionnel, notre marge de manœuvre reste limitée», souligne-t-il en insistant sur la nécessité de clarifier le cadre juridique, d’harmoniser les standards nationaux avec les normes internationales. Et pour commencer, estime-t-il, il convient d’établir un Ordre national des kinésithérapeutes. C’est «un instrument fondamental pour lutter efficacement contre l’exercice illégal qui fragilise la confiance des patients et met en péril la santé publique».
Toujours dans le souci de la mise à niveau de la profession, Boujemaa El Ouali, secrétaire national par intérim du Syndicat national indépendant des kinésithérapeutes du secteur privé, insiste sur le rôle central de la formation continue, qu’il qualifie de «levier fondamental pour l’élévation des compétences au sein de la profession». Intervenant en marge du Salon international de la santé, il met en exergue «l’importance des colloques scientifiques organisés lors des grands événements sanitaires, véritables espaces d’échange d’expertises, d’harmonisation des pratiques et de réponse aux exigences croissantes du métier, notamment en prévision des grandes compétitions sportives internationales».
