Des milliers de ressortissants étrangers se sont retrouvés piégés par des bandes criminelles à Myanmar, dans les zones frontalières avec la Thaïlande. Selon les récits des familles et des rescapés, ils se sont retrouvés dans cette situation après avoir été appâtés par des offres frauduleuses d’emploi avec des entreprises internationales de commerce électronique, en contrepartie de salaires attractifs. Il s’est avéré, toutefois, que cette démarche n’était qu’un moyen de les attirer, les séquestrer et les obliger à opérer dans des activités illégales.
Selon l'ambassadeur Abderrahim Rahhaly, ce travail sur le terrain s’inscrit dans la continuité et la complémentarité avec les mesures prises par les autorités au Maroc, notamment l’enquête ouverte par les services la Brigade Nationale de la Police Judiciaire (BNPJ), sur instruction du Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca.
Un scénario bien ficelé
Les victimes de ces organisations criminelles installées dans des zones rebelles à Myanmar ont été, pour la plupart, piégées en ligne, à travers de faux portails d’investissement, de sites de jeux de hasard et de plateformes d’escroquerie et de chantage sur internet. Une fois le contact établi, des intermédiaires entrent en ligne pour achever les préparatifs de voyage vers des points de rencontre notamment en Malaisie et en Thaïlande avant de les transférer via des réseaux de trafic jusqu’à ces camps illégaux.Séquestration et travail forcé
Une fois sur place, les victimes sont contraintes de travailler durant de longues heures pour le compte d'une trentaine d'organisations clandestines spécialisées dans la criminalité cybernétique. Les personnes recrutées sont en général chargées d’attirer des personnes de leur pays d’origine dans différentes arnaques par le biais de faux comptes et d'outils d'intelligence artificielle (deepfake) pour leur soutirer de l'argent. En plus des conditions de travail inhumaines, elles sont victimes de violences récurrentes. Le seul moyen de sortir de cet enfer est de payer une rançon d'environ 10.000 dollars. D'après plusieurs sources, environ 200 ressortissants marocains sont toujours bloqués dans ces zones.Mobilisation générale au Maroc pour venir en aide aux victimes
L’Ambassade du Maroc en Thaïlande est en contact quotidien avec les autorités locales afin de suivre la situation et recueillir toute information concernant les citoyens marocains concernés et leur venir en aide, en prenant toutes les précautions nécessaires afin de ne pas compromettre leur sécurité ou les exposer à des représailles. L’Ambassade coordonne également avec les Chancelleries des pays dont des ressortissants sont dans la même situation, ainsi qu’avec les organisations régionales et internationales opérant dans la zone, dont l’Organisation Internationale de la Migration (OIM).Selon l'ambassadeur Abderrahim Rahhaly, ce travail sur le terrain s’inscrit dans la continuité et la complémentarité avec les mesures prises par les autorités au Maroc, notamment l’enquête ouverte par les services la Brigade Nationale de la Police Judiciaire (BNPJ), sur instruction du Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca.