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L’ONU pour un monde où la technologie est source d’égalité, et non de danger

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, les Nations unies lancent la campagne «16 jours d’activisme», focalisée cette année sur la violence contre les femmes et les filles dans l’espace numérique. Celle-ci s’étendra jusqu’au 10 décembre 2025, Journée des droits de l’Homme. La campagne lance un appel mondial pour des mesures urgentes visant à combler les lacunes légales et assurer la redevabilité des agresseurs ainsi que celle des plateformes numériques.

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Dans son message à l’occasion de cette Journée internationale, le secrétaire général António Guterres a tiré la sonnette d’alarme contre le «fléau planétaire» de la violence numérique contre les femmes, «aggravé par la portée et la rapidité des avancées technologiques». Il appelle les pouvoirs publics à criminaliser la violence numérique et à renforcer le soutien aux victimes, les entreprises technologiques à «veiller à ce que leurs plateformes soient sûres et responsables», et les populations à «s’unir pour appliquer une tolérance zéro à l’égard de la haine en ligne».

Le monde numérique avait promis connexion et autonomisation, mais pour des millions de femmes et de filles, il est devenu un espace de violences. La violence numérique se propage à une vitesse alarmante, alimentée par l’intelligence artificielle (IA), l’anonymat et l’absence de lois et de mécanismes de responsabilité efficaces. Elle touche désormais toutes les sphères d’Internet : depuis le harcèlement en ligne et la traque numérique jusqu’au doxing, au partage non consenti d’images, aux deepfakes et à la désinformation, instrumentalisés pour réduire au silence, intimider et humilier les femmes et les filles.



Selon les données de la Banque mondiale, moins de 40% des pays disposent de lois protégeant les femmes contre le harcèlement ou la traque en ligne, ce qui laisse 44% des femmes et des filles dans le monde, soit 1,8 milliard de personnes, sans accès à une protection juridique. Les femmes en position de leadership, dans le monde des affaires ou en politique, sont confrontées à des deepfakes, à des campagnes de harcèlement coordonnées et à de la désinformation sexiste destinés à les exclure des plateformes ou à les pousser à quitter complètement la vie publique. À travers le monde, une femme journaliste sur quatre déclare avoir reçu des menaces de violence physique en ligne, y compris des menaces de mort.

ONU Femmes appelle à :

• Une coopération mondiale pour faire en sorte que les plateformes numériques et les outils d’IA respectent les normes de sécurité et d’éthique.

• Un soutien accru aux victimes de violences numériques grâce au financement des organisations de défense des droits des femmes.

• La responsabilisation des agresseurs grâce à des lois plus adaptées et à une meilleure application de celles-ci.

• Le renforcement de l’engagement des entreprises technologiques, avec le recrutement de plus de femmes dans la conception d’espaces en ligne plus sûrs, la suppression rapide des contenus dangereux et des réponses rapides aux signalements.

• Des investissements dans la prévention et le changement des normes culturelles, par le biais de l’éducation au numérique et à la sécurité en ligne pour les femmes et les filles, ainsi que des programmes qui remettent en question les cultures toxiques en ligne.
Pour soutenir les gouvernements et les décideurs, ONU Femmes lance deux nouveaux outils :

• Le Supplément du Manuel de législation sur la violence à l’égard des femmes, consacré aux violences facilitées par la technologie.

• Le Guide à l’intention des services de police sur la lutte contre les violences facilitées par la technologie, qui complète les recommandations précédentes du Manuel sur les services de police sensibles au genre pour les femmes et les filles victimes de violences.

Ces outils fournissent des conseils pratiques en matière de prévention et d’action. Tant que l’espace numérique ne sera pas sûr pour toutes les femmes et toutes les filles, une véritable égalité restera hors de portée, partout dans le monde.

Message du SG de l’ONU à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

L’ONU pour un monde où la technologie est source d’égalité, et non de danger



«Nous ne pouvons pas permettre que l’espace numérique devienne un énième lieu où les femmes et les filles ne sont pas en sécurité», martèle Antonio Guterres à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Voici son message. La violence contre les femmes et les filles est un fléau planétaire. Et à l’ère du numérique, ce phénomène est aggravé par la portée et la rapidité des avancées technologiques.

C’est pourquoi, cette année, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a pour thème central la protection en ligne.

Le harcèlement, les deepfakes et les discours de haine gagnent du terrain en ligne.

Les contenus misogynes se banalisent.

La violence qui débute en ligne peut se propager hors ligne – sous forme de harcèlement, d’agression, voire de féminicide.

Pour mettre fin à cette crise, il nous faut tous agir :

Les pouvoirs publics doivent criminaliser la violence numérique et renforcer le soutien aux victimes.

Les entreprises technologiques doivent veiller à ce que leurs plateformes soient sûres et responsables.

Et les populations doivent s’unir pour appliquer une tolérance zéro à l’égard de la haine en ligne.

Nous ne pouvons pas permettre que l’espace numérique devienne un énième lieu où les femmes et les filles ne sont pas en sécurité.

À l’occasion du trentième anniversaire de la Déclaration de Beijing, j’exhorte le monde entier à faire bloc pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes, partout.

Ensemble, nous pouvons édifier un monde sans peur, où chaque femme et chaque fille peut s’épanouir.

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