Éprouvant et souvent sous-estimé, le zona affecte de plus en plus de personnes dans le monde, mais aussi au Maroc, en particulier les femmes et les personnes âgées. Cette infection virale, caractérisée par des éruptions cutanées douloureuses, n'est pas sans conséquence sur la qualité de vie de ceux qui en souffrent. Les professionnels de santé remarquent une tendance à la hausse des consultations liées à cette pathologie, bien que les données chiffrées manquent pour en mesurer son ampleur d’une façon plus précise. «On observe, en effet, une augmentation des cas de zona ces dernières années, tant au niveau mondial qu’au Maroc. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette hausse», déclare au journal «Le Matin», Dr Ayman Aït Haj Kaddour, médecin généraliste et conférencier. «Parmi les facteurs contribuant au développement du zona, on retrouve le vieillissement de la population. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, le nombre de personnes âgées augmente, ce qui accroît le risque de réactivation du virus varicelle-zona, dormant dans les ganglions nerveux. De plus, l’affaiblissement du système immunitaire joue un rôle majeur. Le stress, les maladies chroniques (comme le diabète ou les pathologies cardiovasculaires) et certains traitements immunosuppresseurs (chimiothérapie, corticoïdes) affaiblissent les défenses immunitaires, facilitant ainsi le réveil du virus», indique le médecin. Il souligne également que le stress lié à la pandémie de la Covid-19 et les infections par le coronavirus peuvent avoir contribué à l’augmentation de cas, car ils affaiblissent le système immunitaire.
Le spécialiste explique, par ailleurs, que les populations les plus vulnérables au zona incluent les personnes âgées, principalement celles de plus de 50 ans, car le risque augmente avec l'âge. Les individus immunodéprimés, tels que ceux atteints de cancer, de VIH/Sida ou sous traitement immunosuppresseur, sont également particulièrement exposés. Enfin, les femmes semblent également plus sujettes au zona. Bien que les raisons de cette prévalence féminine ne soient pas complètement élucidées, des facteurs hormonaux et une prédisposition à certaines maladies auto-immunes pourraient contribuer à cette différence.
La vaccination contre le zona est recommandée pour prévenir la réactivation du virus varicelle-zona, en particulier chez les personnes les plus vulnérables. «Le vaccin, comme le Shingrix, commence à être progressivement introduit dans certains pays en voie de développement, bien qu’il reste encore difficilement accessible dans les structures publiques marocaines, étant principalement disponible dans des cliniques privées. Cette vaccination cible en priorité les personnes de plus de 50 ans ainsi que celles dont le système immunitaire est affaibli, bien qu'elle puisse être administrée dès 18 ans pour les individus considérés à haut risque», affirme Dr Aït Haj Kaddour.
En effet, le zona est causé par la réactivation du virus varicelle-zona, dormant après une infection par la varicelle. Plusieurs facteurs peuvent favoriser cette réactivation, notamment l'affaiblissement du système immunitaire lié au vieillissement, au stress intense, aux maladies chroniques, ou à des infections graves. Chez les femmes, des changements hormonaux comme ceux liés à la ménopause peuvent également affecter le système immunitaire. De plus, certains traitements, comme les immunosuppresseurs, les corticoïdes et les thérapies anticancéreuses, augmentent également le risque de réactivation du virus.
Quels sont les premiers signes cliniques du zona et comment se différencient-ils d'autres maladies virales ? Et quelles complications peuvent survenir si le zona n’est pas pris en charge rapidement ?
Les premiers signes cliniques du zona incluent des douleurs ou des picotements dans une zone spécifique du corps, souvent localisés au niveau du tronc, du visage ou d'une jambe. Ces sensations sont suivies d'une éruption de vésicules douloureuses sur la peau. Contrairement à d'autres infections virales, le zona se distingue par des douleurs nerveuses précoces, qui précèdent souvent l'apparition de l'éruption cutanée et restent confinées à une zone précise, appelée dermatome.
Parmi les complications possibles, la plus fréquente est la névralgie post-zostérienne, une douleur persistante qui perdure après la guérison de l'éruption, touchant particulièrement les personnes âgées. D'autres complications peuvent survenir, comme des infections bactériennes secondaires de la peau et, dans certains cas, des complications oculaires (zona ophtalmique), pouvant entraîner une perte de vision.
Quels sont les traitements les plus couramment utilisés pour traiter le zona ?
Les traitements du zona sont conçus pour atténuer la douleur et réduire la durée des symptômes. Les antiviraux, tels que l’aciclovir, le famciclovir ou le valaciclovir, sont prescrits dans les 72 heures suivant les premiers signes, afin de limiter la gravité de la maladie. Pour gérer la douleur, des antalgiques et des anti-inflammatoires peuvent être utilisés, et, dans les cas de douleurs neuropathiques, des traitements spécifiques comme la prégabaline ou la gabapentine peuvent être recommandés. Enfin, des soins locaux, incluant l'application d'antiseptiques et de crèmes apaisantes, aident à prévenir les infections secondaires et à soulager l'irritation de la peau.
Existe-t-il des mesures de prévention efficaces contre le zona ?
La prévention du zona repose sur plusieurs mesures clés. La vaccination est recommandée pour diminuer le risque de réactivation du virus varicelle-zona, en particulier chez les personnes âgées ou les personnes à risque. En parallèle, une bonne hygiène de vie joue un rôle essentiel : adopter une alimentation équilibrée, pratiquer une activité physique régulière et gérer le stress contribuent à renforcer le système immunitaire. Enfin, un suivi médical est essentiel pour les personnes immunodéprimées, qui doivent consulter régulièrement afin de surveiller leur état de santé et anticiper tout affaiblissement des défenses immunitaires.
Le spécialiste explique, par ailleurs, que les populations les plus vulnérables au zona incluent les personnes âgées, principalement celles de plus de 50 ans, car le risque augmente avec l'âge. Les individus immunodéprimés, tels que ceux atteints de cancer, de VIH/Sida ou sous traitement immunosuppresseur, sont également particulièrement exposés. Enfin, les femmes semblent également plus sujettes au zona. Bien que les raisons de cette prévalence féminine ne soient pas complètement élucidées, des facteurs hormonaux et une prédisposition à certaines maladies auto-immunes pourraient contribuer à cette différence.
La vaccination contre le zona est recommandée pour prévenir la réactivation du virus varicelle-zona, en particulier chez les personnes les plus vulnérables. «Le vaccin, comme le Shingrix, commence à être progressivement introduit dans certains pays en voie de développement, bien qu’il reste encore difficilement accessible dans les structures publiques marocaines, étant principalement disponible dans des cliniques privées. Cette vaccination cible en priorité les personnes de plus de 50 ans ainsi que celles dont le système immunitaire est affaibli, bien qu'elle puisse être administrée dès 18 ans pour les individus considérés à haut risque», affirme Dr Aït Haj Kaddour.
Dr Ayman Aït Haj Kaddour : «La complication la plus fréquente du zona est la névralgie post-zostérienne, une douleur persistante qui perdure après la guérison de l'éruption»
Le zona est causé par la réactivation du virus varicelle-zona. Quels sont les conditions ou facteurs qui favorisent cette réactivation ?En effet, le zona est causé par la réactivation du virus varicelle-zona, dormant après une infection par la varicelle. Plusieurs facteurs peuvent favoriser cette réactivation, notamment l'affaiblissement du système immunitaire lié au vieillissement, au stress intense, aux maladies chroniques, ou à des infections graves. Chez les femmes, des changements hormonaux comme ceux liés à la ménopause peuvent également affecter le système immunitaire. De plus, certains traitements, comme les immunosuppresseurs, les corticoïdes et les thérapies anticancéreuses, augmentent également le risque de réactivation du virus.
Quels sont les premiers signes cliniques du zona et comment se différencient-ils d'autres maladies virales ? Et quelles complications peuvent survenir si le zona n’est pas pris en charge rapidement ?
Les premiers signes cliniques du zona incluent des douleurs ou des picotements dans une zone spécifique du corps, souvent localisés au niveau du tronc, du visage ou d'une jambe. Ces sensations sont suivies d'une éruption de vésicules douloureuses sur la peau. Contrairement à d'autres infections virales, le zona se distingue par des douleurs nerveuses précoces, qui précèdent souvent l'apparition de l'éruption cutanée et restent confinées à une zone précise, appelée dermatome.
Parmi les complications possibles, la plus fréquente est la névralgie post-zostérienne, une douleur persistante qui perdure après la guérison de l'éruption, touchant particulièrement les personnes âgées. D'autres complications peuvent survenir, comme des infections bactériennes secondaires de la peau et, dans certains cas, des complications oculaires (zona ophtalmique), pouvant entraîner une perte de vision.
Quels sont les traitements les plus couramment utilisés pour traiter le zona ?
Les traitements du zona sont conçus pour atténuer la douleur et réduire la durée des symptômes. Les antiviraux, tels que l’aciclovir, le famciclovir ou le valaciclovir, sont prescrits dans les 72 heures suivant les premiers signes, afin de limiter la gravité de la maladie. Pour gérer la douleur, des antalgiques et des anti-inflammatoires peuvent être utilisés, et, dans les cas de douleurs neuropathiques, des traitements spécifiques comme la prégabaline ou la gabapentine peuvent être recommandés. Enfin, des soins locaux, incluant l'application d'antiseptiques et de crèmes apaisantes, aident à prévenir les infections secondaires et à soulager l'irritation de la peau.
Existe-t-il des mesures de prévention efficaces contre le zona ?
La prévention du zona repose sur plusieurs mesures clés. La vaccination est recommandée pour diminuer le risque de réactivation du virus varicelle-zona, en particulier chez les personnes âgées ou les personnes à risque. En parallèle, une bonne hygiène de vie joue un rôle essentiel : adopter une alimentation équilibrée, pratiquer une activité physique régulière et gérer le stress contribuent à renforcer le système immunitaire. Enfin, un suivi médical est essentiel pour les personnes immunodéprimées, qui doivent consulter régulièrement afin de surveiller leur état de santé et anticiper tout affaiblissement des défenses immunitaires.