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L’infertilité gagne du terrain dans le monde. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 17,5% de la population mondiale en souffrent, soit une personne sur six. Au Maroc, le ministère de la Santé estime qu’entre 850.000 et 900.000 personnes sont touchées par l’infertilité. Face à cette situation, la demande de soins reproductifs ne cesse d’augmenter. Cependant, les professionnels de la santé constatent que les couples souffrant d’infertilité ne sont pas toujours suffisamment sensibilisés à la procréation médicalement assistée (PMA).
>>Lire aussi : Prise en charge de l’infertilité : La MAPA relance le débat
Dans ce sens, le Centre de Fertilité l'Hermitage à Casablanca a organisé samedi 2 mars un Workshop Infertilité au profit des couples souffrant d’infertilité.
Cet atelier, ouvert au public, a offert une opportunité unique de profiter de sessions de questions-réponses et de conseils prodigués par des experts en fertilité, pour renforcer la compréhension des divers problèmes liés à l'infertilité dans notre pays. «Dans nos pratiques quotidiennes, nous rencontrons souvent les mêmes problématiques qui entraînent des pertes de chance chez les patients souffrant d’infertilité. Premièrement, le retard dans la prise en charge et deuxièmement la prise en charge parfois par des non-professionnels de la fertilité, aboutissent toutes deux à un retard, entraînant une perte de chance préjudiciable pour les chances de grossesse. Ceci est dû à une absence et/ou à une mauvaise information», souligne Dr Filali Mounir, pharmacien biologiste, embryologiste et directeur médical du Centre de Fertilité l'Hermitage. «Notre but, en tant que professionnels de la santé, spécialistes en médecine et biologie de la reproduction, est de participer à cet effort de sensibilisation et de communication auprès des couples voulant recourir à une assistance médicale dans le domaine de la procréation, afin qu’ils ne perdent pas trop de temps à consulter et de le faire auprès de spécialistes. La médecine et la biologie de la reproduction sont des spécialités à part entière», ajoute le spécialiste. Ce dernier rappelle que selon l’Organisation mondiale de la santé, tout couple ayant des rapports sexuels normaux, et réguliers, à raison de deux fois par semaine et n’ayant pas obtenu une grossesse évolutive en l’espace de 12 mois est un candidat potentiel pour la PMA et doit consulter un professionnel de la santé en la matière. Ce délai de 12 mois peut être raccourci dans certains cas, lorsque l’âge est avancé, justement pour ne pas entraîner des pertes de chance.
L’Assistance médicale à la procréation consiste par un accompagnement médical à aider des couples à procréer plus ou moins naturellement avec leurs propres gamètes. Il y a plusieurs traitements et techniques, du plus simple au plus compliqué. Parfois, il s’agit de simples conseils, d’autres fois, cela nécessite de recourir à des traitements médicamenteux plus ou moins lourds, voire des traitements chirurgicaux. Il y a donc plusieurs cas et plusieurs réponses thérapeutiques qui différent les unes par rapport aux autres, selon les problématiques rencontrées.
Quels conseils donneriez-vous aux couples infertiles pour les aider à naviguer à travers leur parcours de PMA, émotionnellement et physiquement ?
Le parcours de soin d’un couple infertile en vue d’une technique de PMA est éprouvant à plusieurs égards aussi bien physiquement qu’émotionnellement. Physiquement, car les traitements médicamenteux et/ou chirurgicaux peuvent toucher à l’intégrité des corps dans le but de réparer. Émotionnellement aussi, car souvent le parcours est long et parsemé d’embûches entre espoirs et déceptions. C’est pour cela que si les patients en ressentent le besoin, et qu’ils pensent que le sujet les préoccupe de manière trop importante, il ne faudrait pas hésiter à se faire accompagner par des professionnels tels que des psychologues, des coachs, des membres de leurs familles pouvant les soutenir. C’est toujours pour nous agréable de voir des mères accompagner leurs filles, voire leurs fils infertiles en consultation pour les soutenir et demander des informations. La consultation est d’autant plus agréable. Mais si j’ai un seul conseil à donner, parce que ce parcours peut ressembler à celui d’un marathonien qui ne voit pas forcément toujours la fin de la course, je demande aux patients, dans la mesure du possible, de lâcher prise et de faire confiance à la destinée. Ils vivront d’autant mieux leurs parcours et pourront gérer avec plus de facilité les difficultés.
Comment les partenaires peuvent-ils mieux se soutenir mutuellement pendant le processus de PMA et quel rôle jouent la communication et la compréhension dans la réussite du traitement ?
Tout d’abord, on ne fait pas un enfant seul, mais à deux. L’infertilité touche ainsi les deux partenaires quelle qu’en soit la cause. C’est une épreuve de la vie, qui va démontrer au fil du temps la solidité des relations intra-conjugales, surtout au début de cette relation. Dans notre société, on fait des enfants jeunes après le mariage et on vieillit normalement avec eux. Le fait d’avoir des difficultés à procréer génère des difficultés et met à mal le schéma initial. Donc c’est une épreuve pour le couple. Cette épreuve, on ne peut la surmonter que si le couple est assez fort pour la dépasser, à l’instar d’autres épreuves de la vie. L’amour, le respect, et l’attachement à l’autre en sont des clés maîtresses. On ne peut surmonter ces épreuves sans ces éléments.
>>Lire aussi : Prise en charge de l’infertilité : La MAPA relance le débat
Dans ce sens, le Centre de Fertilité l'Hermitage à Casablanca a organisé samedi 2 mars un Workshop Infertilité au profit des couples souffrant d’infertilité.
Cet atelier, ouvert au public, a offert une opportunité unique de profiter de sessions de questions-réponses et de conseils prodigués par des experts en fertilité, pour renforcer la compréhension des divers problèmes liés à l'infertilité dans notre pays. «Dans nos pratiques quotidiennes, nous rencontrons souvent les mêmes problématiques qui entraînent des pertes de chance chez les patients souffrant d’infertilité. Premièrement, le retard dans la prise en charge et deuxièmement la prise en charge parfois par des non-professionnels de la fertilité, aboutissent toutes deux à un retard, entraînant une perte de chance préjudiciable pour les chances de grossesse. Ceci est dû à une absence et/ou à une mauvaise information», souligne Dr Filali Mounir, pharmacien biologiste, embryologiste et directeur médical du Centre de Fertilité l'Hermitage. «Notre but, en tant que professionnels de la santé, spécialistes en médecine et biologie de la reproduction, est de participer à cet effort de sensibilisation et de communication auprès des couples voulant recourir à une assistance médicale dans le domaine de la procréation, afin qu’ils ne perdent pas trop de temps à consulter et de le faire auprès de spécialistes. La médecine et la biologie de la reproduction sont des spécialités à part entière», ajoute le spécialiste. Ce dernier rappelle que selon l’Organisation mondiale de la santé, tout couple ayant des rapports sexuels normaux, et réguliers, à raison de deux fois par semaine et n’ayant pas obtenu une grossesse évolutive en l’espace de 12 mois est un candidat potentiel pour la PMA et doit consulter un professionnel de la santé en la matière. Ce délai de 12 mois peut être raccourci dans certains cas, lorsque l’âge est avancé, justement pour ne pas entraîner des pertes de chance.
Dr Filali Mounir, pharmacien biologiste, embryologiste et directeur médical du Centre de Fertilité l'Hermitage : Le parcours de soin d’un couple infertile en vue d’une technique de PMA est éprouvant
Comment se déroule le processus de traitement de la PMA, du diagnostic initial à la procédure au traitement ?L’Assistance médicale à la procréation consiste par un accompagnement médical à aider des couples à procréer plus ou moins naturellement avec leurs propres gamètes. Il y a plusieurs traitements et techniques, du plus simple au plus compliqué. Parfois, il s’agit de simples conseils, d’autres fois, cela nécessite de recourir à des traitements médicamenteux plus ou moins lourds, voire des traitements chirurgicaux. Il y a donc plusieurs cas et plusieurs réponses thérapeutiques qui différent les unes par rapport aux autres, selon les problématiques rencontrées.
Quels conseils donneriez-vous aux couples infertiles pour les aider à naviguer à travers leur parcours de PMA, émotionnellement et physiquement ?
Le parcours de soin d’un couple infertile en vue d’une technique de PMA est éprouvant à plusieurs égards aussi bien physiquement qu’émotionnellement. Physiquement, car les traitements médicamenteux et/ou chirurgicaux peuvent toucher à l’intégrité des corps dans le but de réparer. Émotionnellement aussi, car souvent le parcours est long et parsemé d’embûches entre espoirs et déceptions. C’est pour cela que si les patients en ressentent le besoin, et qu’ils pensent que le sujet les préoccupe de manière trop importante, il ne faudrait pas hésiter à se faire accompagner par des professionnels tels que des psychologues, des coachs, des membres de leurs familles pouvant les soutenir. C’est toujours pour nous agréable de voir des mères accompagner leurs filles, voire leurs fils infertiles en consultation pour les soutenir et demander des informations. La consultation est d’autant plus agréable. Mais si j’ai un seul conseil à donner, parce que ce parcours peut ressembler à celui d’un marathonien qui ne voit pas forcément toujours la fin de la course, je demande aux patients, dans la mesure du possible, de lâcher prise et de faire confiance à la destinée. Ils vivront d’autant mieux leurs parcours et pourront gérer avec plus de facilité les difficultés.
Comment les partenaires peuvent-ils mieux se soutenir mutuellement pendant le processus de PMA et quel rôle jouent la communication et la compréhension dans la réussite du traitement ?
Tout d’abord, on ne fait pas un enfant seul, mais à deux. L’infertilité touche ainsi les deux partenaires quelle qu’en soit la cause. C’est une épreuve de la vie, qui va démontrer au fil du temps la solidité des relations intra-conjugales, surtout au début de cette relation. Dans notre société, on fait des enfants jeunes après le mariage et on vieillit normalement avec eux. Le fait d’avoir des difficultés à procréer génère des difficultés et met à mal le schéma initial. Donc c’est une épreuve pour le couple. Cette épreuve, on ne peut la surmonter que si le couple est assez fort pour la dépasser, à l’instar d’autres épreuves de la vie. L’amour, le respect, et l’attachement à l’autre en sont des clés maîtresses. On ne peut surmonter ces épreuves sans ces éléments.
