À l’ère du numérique, la protection des enfants en ligne est devenue une priorité cruciale. Les jeunes générations, de plus en plus connectées, sont exposées à divers dangers sur la toile. Il est essentiel de les sensibiliser et de mettre en place des mesures de protection efficaces pour garantir un environnement en ligne sécurisé. Dans ce sens, le Centre marocain de recherches polytechniques et d’innovation (CMRPI) organise, en partenariat avec l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE), ces 10 et 11 juin à Rabat, une conférence sur les lignes d’assistance pour la protection des enfants en ligne.
Tenue sous l’égide du ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, et avec l’appui du Conseil de l’Europe, cette rencontre vise à promouvoir la collaboration entre différents acteurs pour la protection des enfants sur Internet et favoriser la coopération entre institutions, ONG et entreprises technologiques afin de discuter des stratégies efficaces pour une meilleure protection des enfants en ligne. «Malgré les risques que peut poser une utilisation irresponsable de l’espace numérique, il est possible d’assurer la sécurité de nos enfants en ligne en développant des programmes de prévention, en lançant des campagnes de sensibilisation et d’orientation et en renforçant la connaissance des recours juridiques et des solutions technologiques possibles», a déclaré Ghita Mezzour, ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, dans un discours lu en son nom à l’ouverture de la conférence.
«Le Royaume a déjà pris un ensemble de mesures visant à protéger les données personnelles. Il a également renforcé la coopération internationale dans ce domaine en signant plusieurs accords internationaux, tels que la Convention de Budapest sur la cybercriminalité et son protocole additionnel, la Convention européenne 108 sur la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel et son protocole additionnel, ainsi que la Convention arabe sur la lutte contre les crimes informatiques», a poursuivi Mme Mezzour, précisant que le ministère continuera son engagement dans ce chantier afin de renforcer la protection des enfants contre les dangers d’Internet et de promouvoir une utilisation positive et responsable.
La responsable a rappelé que pour faire face à ces menaces, une plateforme EMC Espace Maroc Cyberconfiance a été lancée en 2021 en partenariat avec le CMRPI. «Cette plateforme permet de signaler de manière anonyme les contenus tels que des photos et vidéos des enfants et des jeunes. On procède ensuite à la suppression du contenu en 24 h grâce au partenariat de confiance avec le groupe Meta et TikTok. Plusieurs autres actions ont été initiées pour protéger les enfants, notamment un portail de signalement avec la Fondation Internet Watch (IWF) pour dénoncer les abus sexuels en ligne», a-t-elle affirmé. Et d’ajouter que «l’IWF a pour mission d’éliminer les images et vidéos d’abus sexuels d’enfants en ligne, notant que le portail de signalement, qui existe en français et en arabe, permet aux citoyens de signaler de façon sécurisée et anonyme les images et vidéos de violences sexuelles contre des enfants diffusées sur Internet».
Quels sont les principaux défis de sécurité en ligne auxquels les enfants marocains doivent faire face ?
Nous vivons, aujourd’hui, dans un monde numérique connecté, dans lequel les enfants, au Maroc et dans le monde, sont confrontés à divers types de menaces et de risques en ligne. Parmi les principales cybermenaces auxquelles ils font face, le cyberharcèlement ou la cyberintimidation, particulièrement répandus chez les adolescents. L’exposition à des contenus inappropriés ou choquants est également un problème majeur, tout comme l’exploitation sexuelle sous différentes formes, notamment le grooming, où les pédophiles abordent intentionnellement des mineurs et les manipulent à des fins sexuelles.
Un autre risque émergent concerne les plateformes de jeux en ligne, où les cybercriminels exploitent l’intelligence artificielle pour cibler les enfants.
Malheureusement, il y a un manque important de sensibilisation aux dangers d’Internet, en particulier chez les jeunes utilisateurs et leurs parents. Selon une enquête du CMRPI réalisée en 2021, moins de 2,5% des enfants ont bénéficié, tout au long de leur parcours scolaire, d’une séance de sensibilisation aux risques d’Internet. De plus, seulement 20% se tournent vers leurs parents ou enseignants lorsqu’ils rencontrent des difficultés en ligne.
Inconscients des dangers en ligne, la plupart partagent leurs données personnelles sur les réseaux sociaux sans aucune restriction. En outre, la protection des équipements informatiques constitue un autre défi majeur. Beaucoup d’enfants n’utilisent pas d’antivirus à jour ou recourent à des solutions piratées, ce qui les expose encore plus aux dangers en ligne.
Quels sont les outils et les ressources disponibles pour aider les parents à surveiller et protéger l’activité en ligne de leurs enfants ?
Les parents doivent d’abord être sensibilisés à l’ampleur des dangers que leurs enfants courent en ligne. Il est crucial qu’ils s’informent sur les risques ainsi que sur les méthodes appropriées pour une éducation numérique. Cela fait partie de leur responsabilité en tant que parents. Cependant, il leur sera difficile de contrôler le comportement de leurs enfants en ligne s’ils ne sont pas équipés des solutions techniques adéquates, notamment de solutions de contrôle parental. Ces outils permettent aux parents de guider leurs enfants dans la navigation sur Internet, de gérer le temps passé devant les écrans et de filtrer les contenus. Les parents doivent faire l’effort de se familiariser avec ces outils. De plus, il est essentiel qu’ils connaissent les portails de signalement et d’assistance, et qu’ils apprennent à leurs enfants à les utiliser en cas de besoin.
Le CMRPI travaille avec ses partenaires depuis quelques années pour assurer une meilleure protection des enfants en ligne, pouvez-vous nous rappeler les principales mesures et actions menées dans ce sens ?
Depuis plus d’une décennie, le CMRPI, en collaboration avec ses partenaires institutionnels et des organisations de la société civile, s’engage pour la protection des enfants au Maroc. Cet engagement se traduit par plusieurs campagnes de sensibilisation, notamment la campagne nationale de lutte contre la cybercriminalité (2024-2027), la Campagne nationale de cyberconfiance (2018-2020), et les Campagnes nationales de prévention contre la cyberviolence et le cyberharcèlement (2021, 2022, et 2023). De plus, le CMRPI célèbre annuellement depuis 2018 la Journée mondiale pour un Internet plus sûr, le «Safer Internet Day», une occasion pour rappeler aux Marocains les bonnes pratiques de navigation en ligne.
Ces efforts de sensibilisation ont abouti en 2021 au lancement de la Ligne d’assistance nationale pour la protection des enfants en ligne, l’Espace Maroc Cyberconfiance (EMC-Helpline). Cette ligne d’assistance aide les enfants et les utilisateurs d’Internet au Maroc à signaler les contenus de cyberviolence et de cyberharcèlement pour les supprimer de la Toile et des réseaux sociaux. Ceci n’aurait pas pu être possible sans les partenaires du CMRPI, le Conseil de l’Europe, ainsi que les plateformes numériques des réseaux sociaux Meta et TikTok, ainsi que l’éditeur de solutions de cybersécurité Kaspersky. La ligne d’assistance offre également aux victimes un accompagnement technique et, en cas de besoin, une orientation juridique et psychologique.
Comment les lois marocaines actuelles protègent-elles les enfants contre les dangers en ligne, et que peut-on encore améliorer ?
Le Code pénal marocain inclut plusieurs textes de loi et sanctions couvrant la plupart des aspects de la cyberviolence faite aux enfants. Cependant, ces lois nécessitent des amendements pour prendre en compte les nouvelles formes de cybercriminalité infantile, notamment celles facilitées par l’intelligence artificielle. De plus, le Maroc doit revoir les procédures judiciaires pénales relatives au traitement des affaires de criminalité enfantine facilitée par la technologie, car celles-ci nécessitent une rapidité et une instantanéité d’action, étant donné que les preuves numériques peuvent être rapidement détruites ou falsifiées. En matière de lutte contre la cybercriminalité et de cybersécurité, le Maroc dispose d’un arsenal juridique avancé couvrant l’ensemble des crimes en ligne à l’encontre des enfants, en particulier les cybercrimes liés à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. Le Maroc a ratifié la convention du Conseil de l’Europe sur la cybercriminalité, dite de Budapest, ainsi que ses deux protocoles additionnels, et a signé la Convention de Lanzarote relative à l’exploitation sexuelle des enfants.
Tenue sous l’égide du ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, et avec l’appui du Conseil de l’Europe, cette rencontre vise à promouvoir la collaboration entre différents acteurs pour la protection des enfants sur Internet et favoriser la coopération entre institutions, ONG et entreprises technologiques afin de discuter des stratégies efficaces pour une meilleure protection des enfants en ligne. «Malgré les risques que peut poser une utilisation irresponsable de l’espace numérique, il est possible d’assurer la sécurité de nos enfants en ligne en développant des programmes de prévention, en lançant des campagnes de sensibilisation et d’orientation et en renforçant la connaissance des recours juridiques et des solutions technologiques possibles», a déclaré Ghita Mezzour, ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, dans un discours lu en son nom à l’ouverture de la conférence.
«Le Royaume a déjà pris un ensemble de mesures visant à protéger les données personnelles. Il a également renforcé la coopération internationale dans ce domaine en signant plusieurs accords internationaux, tels que la Convention de Budapest sur la cybercriminalité et son protocole additionnel, la Convention européenne 108 sur la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel et son protocole additionnel, ainsi que la Convention arabe sur la lutte contre les crimes informatiques», a poursuivi Mme Mezzour, précisant que le ministère continuera son engagement dans ce chantier afin de renforcer la protection des enfants contre les dangers d’Internet et de promouvoir une utilisation positive et responsable.
Le cyberharcèlement est la forme de violences numériques les plus fréquentes
Pour sa part, Carmen Morte Gomez, chef du bureau du Conseil de l’Europe à Rabat, a indiqué que les violences numériques à l’égard des enfants avaient pris une nouvelle ampleur ces dernières années. «Parmi les aspects de violence les plus courants il y a le cyberharcèlement qui peut prendre plusieurs formes, des moqueries en passant par le piratage de comptes sur les réseaux sociaux et l’usurpation d’identité à la publication de photos ou vidéos contre la volonté de la victime, et à l’intimidation en ligne favorisée par un effet de meute», a-t-elle souligné.La responsable a rappelé que pour faire face à ces menaces, une plateforme EMC Espace Maroc Cyberconfiance a été lancée en 2021 en partenariat avec le CMRPI. «Cette plateforme permet de signaler de manière anonyme les contenus tels que des photos et vidéos des enfants et des jeunes. On procède ensuite à la suppression du contenu en 24 h grâce au partenariat de confiance avec le groupe Meta et TikTok. Plusieurs autres actions ont été initiées pour protéger les enfants, notamment un portail de signalement avec la Fondation Internet Watch (IWF) pour dénoncer les abus sexuels en ligne», a-t-elle affirmé. Et d’ajouter que «l’IWF a pour mission d’éliminer les images et vidéos d’abus sexuels d’enfants en ligne, notant que le portail de signalement, qui existe en français et en arabe, permet aux citoyens de signaler de façon sécurisée et anonyme les images et vidéos de violences sexuelles contre des enfants diffusées sur Internet».
Comment protéger les enfants en ligne
De son côté, le président du CMRPI, Youssef Bentaleb, a relevé que cette conférence est une occasion idéale pour échanger sur les expertises et les bonnes pratiques en matière de lignes d’assistance pour la protection des enfants. «L’objectif est de réfléchir ensemble sur les stratégies de protection des enfants en ligne, face à des risques en ligne qui ne cessent de se multiplier constamment, notamment avec le développement des applications de l’Intelligence artificielle», a-t-il affirmé. Et d’insister qu’«il est crucial que toutes les composantes de la société travaillent en synergie, évitant la redondance et la dispersion des efforts, en soutenant et en améliorant les initiatives réussies. Il est également essentiel d’aborder la question de la protection des enfants en ligne de manière globale, en mettant en place une stratégie nationale dédiée, car il s’agit de nos enfants, les adultes de demain». Il est à noter que durant ces deux jours, la conférence mettra en lumière les bonnes pratiques des lignes d’assistance à l’international, notamment E-enfance (France), Bee Secure (Luxembourg) et Child Focus (Belgique), ainsi que la ligne d’assistance nationale et le portail de signalement Espace Maroc Cyberconfiance (EMC-Helpline), en mettant en avant leurs services et ressources pour soutenir les victimes. La rencontre a, par ailleurs, été marquée par la signature d’une convention entre le CMRPI et l’Association «Mra», spécialisée dans la protection des femmes et des jeunes filles. Ce partenariat vise à étendre les 3 lignes d’assistance Espace Maroc Cyberconfiance pour venir en aide aux femmes victimes de cyberviolence et de cyberharcèlement. Cette nouvelle extension, intitulée «EMC-Helpline for Women», sera lancée en septembre prochain. Elle complétera ainsi le spectre d’intervention de la ligne d’assistance de l’Espace Maroc Cyberconfiance en faveur des personnes vulnérables.Pr Youssef Bentaleb, président du CMRPI et directeur de l’Espace Maroc Cyberconfiance : Les parents doivent d’abord être sensibilisés à l’ampleur des dangers que leurs enfants courent en ligne
Quels sont les principaux défis de sécurité en ligne auxquels les enfants marocains doivent faire face ?
Nous vivons, aujourd’hui, dans un monde numérique connecté, dans lequel les enfants, au Maroc et dans le monde, sont confrontés à divers types de menaces et de risques en ligne. Parmi les principales cybermenaces auxquelles ils font face, le cyberharcèlement ou la cyberintimidation, particulièrement répandus chez les adolescents. L’exposition à des contenus inappropriés ou choquants est également un problème majeur, tout comme l’exploitation sexuelle sous différentes formes, notamment le grooming, où les pédophiles abordent intentionnellement des mineurs et les manipulent à des fins sexuelles.
Un autre risque émergent concerne les plateformes de jeux en ligne, où les cybercriminels exploitent l’intelligence artificielle pour cibler les enfants.
Malheureusement, il y a un manque important de sensibilisation aux dangers d’Internet, en particulier chez les jeunes utilisateurs et leurs parents. Selon une enquête du CMRPI réalisée en 2021, moins de 2,5% des enfants ont bénéficié, tout au long de leur parcours scolaire, d’une séance de sensibilisation aux risques d’Internet. De plus, seulement 20% se tournent vers leurs parents ou enseignants lorsqu’ils rencontrent des difficultés en ligne.
Inconscients des dangers en ligne, la plupart partagent leurs données personnelles sur les réseaux sociaux sans aucune restriction. En outre, la protection des équipements informatiques constitue un autre défi majeur. Beaucoup d’enfants n’utilisent pas d’antivirus à jour ou recourent à des solutions piratées, ce qui les expose encore plus aux dangers en ligne.
Quels sont les outils et les ressources disponibles pour aider les parents à surveiller et protéger l’activité en ligne de leurs enfants ?
Les parents doivent d’abord être sensibilisés à l’ampleur des dangers que leurs enfants courent en ligne. Il est crucial qu’ils s’informent sur les risques ainsi que sur les méthodes appropriées pour une éducation numérique. Cela fait partie de leur responsabilité en tant que parents. Cependant, il leur sera difficile de contrôler le comportement de leurs enfants en ligne s’ils ne sont pas équipés des solutions techniques adéquates, notamment de solutions de contrôle parental. Ces outils permettent aux parents de guider leurs enfants dans la navigation sur Internet, de gérer le temps passé devant les écrans et de filtrer les contenus. Les parents doivent faire l’effort de se familiariser avec ces outils. De plus, il est essentiel qu’ils connaissent les portails de signalement et d’assistance, et qu’ils apprennent à leurs enfants à les utiliser en cas de besoin.
Le CMRPI travaille avec ses partenaires depuis quelques années pour assurer une meilleure protection des enfants en ligne, pouvez-vous nous rappeler les principales mesures et actions menées dans ce sens ?
Depuis plus d’une décennie, le CMRPI, en collaboration avec ses partenaires institutionnels et des organisations de la société civile, s’engage pour la protection des enfants au Maroc. Cet engagement se traduit par plusieurs campagnes de sensibilisation, notamment la campagne nationale de lutte contre la cybercriminalité (2024-2027), la Campagne nationale de cyberconfiance (2018-2020), et les Campagnes nationales de prévention contre la cyberviolence et le cyberharcèlement (2021, 2022, et 2023). De plus, le CMRPI célèbre annuellement depuis 2018 la Journée mondiale pour un Internet plus sûr, le «Safer Internet Day», une occasion pour rappeler aux Marocains les bonnes pratiques de navigation en ligne.
Ces efforts de sensibilisation ont abouti en 2021 au lancement de la Ligne d’assistance nationale pour la protection des enfants en ligne, l’Espace Maroc Cyberconfiance (EMC-Helpline). Cette ligne d’assistance aide les enfants et les utilisateurs d’Internet au Maroc à signaler les contenus de cyberviolence et de cyberharcèlement pour les supprimer de la Toile et des réseaux sociaux. Ceci n’aurait pas pu être possible sans les partenaires du CMRPI, le Conseil de l’Europe, ainsi que les plateformes numériques des réseaux sociaux Meta et TikTok, ainsi que l’éditeur de solutions de cybersécurité Kaspersky. La ligne d’assistance offre également aux victimes un accompagnement technique et, en cas de besoin, une orientation juridique et psychologique.
Comment les lois marocaines actuelles protègent-elles les enfants contre les dangers en ligne, et que peut-on encore améliorer ?
Le Code pénal marocain inclut plusieurs textes de loi et sanctions couvrant la plupart des aspects de la cyberviolence faite aux enfants. Cependant, ces lois nécessitent des amendements pour prendre en compte les nouvelles formes de cybercriminalité infantile, notamment celles facilitées par l’intelligence artificielle. De plus, le Maroc doit revoir les procédures judiciaires pénales relatives au traitement des affaires de criminalité enfantine facilitée par la technologie, car celles-ci nécessitent une rapidité et une instantanéité d’action, étant donné que les preuves numériques peuvent être rapidement détruites ou falsifiées. En matière de lutte contre la cybercriminalité et de cybersécurité, le Maroc dispose d’un arsenal juridique avancé couvrant l’ensemble des crimes en ligne à l’encontre des enfants, en particulier les cybercrimes liés à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. Le Maroc a ratifié la convention du Conseil de l’Europe sur la cybercriminalité, dite de Budapest, ainsi que ses deux protocoles additionnels, et a signé la Convention de Lanzarote relative à l’exploitation sexuelle des enfants.