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Jeudi 02 Mai 2024
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Sport et Ramadan : les conseils pour s’entrainer sans risques pour la santé

Durant le Ramadan, bon nombre de personnes sont prises d’une motivation soudaine pour améliorer leur hygiène de vie et perdre du poids et décident ainsi de pratiquer du sport régulièrement pendant tout le mois sacré. Mais attention ! Il ne faut pas se laisser emporter par sa motivation et mettre en péril sa santé.

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Parmi les résolutions ramadanesques qui reviennent chaque année, on retrouve celle de s’engager dans la pratique du sport. En effet, de plus en plus de personnes profitent de ce mois sacré pour s’adonner aux activités sportives cherchant à avoir un mode de vie sain ou perdre quelques kilos en trop. Les experts de la santé s’accordent à dire que sport et Ramadan sont parfaitement compatibles, à condition d’être en équilibre et de ne pas forcer pour éviter les risques pour la santé.



«Tout le monde sait que la pratique du sport a des bienfaits sur la santé physique et mentale. Pendant le Ramadan aussi cela ne peut être que bénéfique pour garder la forme, stimuler le sommeil... Mais, il faut tout de même savoir que lorsqu’on fait du sport, le corps va puiser dans ses réserves, consommer beaucoup d’énergie et d’eau et diriger le sang des différents organes vers les muscles qui fournissent un effort important. C’est pourquoi on doit disposer d’un bon stock de réserves énergétiques avant d’entamer une activité physique et reconstituer ce stock après la séance de sport», déclare au journal «Le Matin» Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé. «Mais attention ! le fait de fournir un effort important alors que les stocks sont épuisés, ou sans pouvoir récupérer après, aura certainement un impact sur la santé», insiste-t-il.



Dr Hamdi souligne que pour les personnes qui souhaitent pratiquer du sport pendant le Ramadan, il est préférable de le faire juste avant le Ftour. «C’est le moment opportun pour le faire, car si on épuise nos stocks, on est sûr de pouvoir les recharger juste après la séance de sport. On peut aussi pratiquer une activité sportive environ deux heures après le Ftour, une fois que leur organisme aura renouvelé ses réserves énergétiques. Pour les professionnels et les personnes habituées à avoir une activité physique régulière, on peut même faire sa séance de sport avant le repas du S'hour», conseille le médecin. Et d’ajouter que «pendant le mois sacré, quel que soit l’horaire choisi, l’activité sportive ne doit pas être très intense. Ne pas oublier de s’échauffer avant sa séance et s’étirer après. Il faut aussi éviter les sports de compétition comme les matchs de football qui demandent un grand effort». Le médecin insiste, par ailleurs, sur l’importance de savoir écouter son corps et faire attention à certains signaux d’alerte tels que les malaises, les douleurs thoraciques, les douleurs digestives, une soif intense, des tremblements, une grosse fatigue... à ce moment, il faut absolument arrêter sa séance et se reposer.

Côté alimentation, Dr Hamdi souligne qu’il est recommandé de prendre des repas équilibrés riches en vitamines, en fibres et en protéines et éviter les repas trop copieux contenant trop de sucre et graisses pour prévenir les problèmes digestifs ou autres conséquences plus graves sur la santé. Il est également très important de boire beaucoup d’eau pour éviter une déshydratation.

Mouad Wardaoui, coach sportif, souligne aussi l’importance de ne pas s’adonner à une activité physique intense durant le Ramadan. «Il faut y aller petit à petit surtout les premiers jours. Une activité physique trop intense pourrait augmenter dangereusement le rythme cardiaque et épuiser la totalité des réserves énergétiques. Notons tout de même que ce mois n’est pas vraiment la bonne période pour commencer le sport, si on n’en faisait pas du tout avant. Ces personnes peuvent se contenter de faire des séances courtes et légères et suivre leur rythme», indique-t-il. Pour les personnes atteintes de maladies cardiaques ou autres pathologies sévères, le coach souligne qu’il est nécessaire de demander l’avis de leur médecin sur l’exercice physique le mieux adapté à leur cas.
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