En Europe, la grippe frappe fort cette année. En France, en Allemagne, au Royaume-Uni et dans plusieurs autres pays, les autorités sanitaires sont déjà en état d’alerte face à une circulation inhabituellement élevée du virus. Les services d’urgence voient affluer les patients, les écoles sont touchées par des vagues d’absences et les adolescents comme les jeunes adultes figurent parmi les premiers affectés, avant que les enfants ne soient à leur tour rattrapés par cette vague.
Au Maroc, la tendance est similaire. Depuis la mi-novembre, médecins et pharmaciens constatent un afflux inhabituel de personnes présentant des symptômes particulièrement marqués : fièvres élevées, courbatures intenses, fatigue écrasante, toux persistante, parfois accompagnées d’épisodes digestifs. Beaucoup décrivent une grippe « plus violente que les autres années », suscitant de nombreuses interrogations, notamment depuis l’émergence d’un nouveau variant surnommé dans les médias la « super-grippe ». Pour comprendre cette dynamique, le Dr Tayeb Hamdi livre une analyse détaillée et met en garde contre une saison délicate.
Autrement dit, la « super-grippe » s’est propagée comme une traînée de poudre partout où elle est apparue. Il ajoute : « Cette propagation rapide de la super-grippe s’ajoute à la virulence initiale connue pour la souche H3N2 par rapport à H1N1 ». Une combinaison qui explique les cas plus sévères signalés à l’international.
Mais l’impact pourrait aller bien au-delà du secteur sanitaire. « Il faudrait s’attendre également à une mise sous tension du système de santé dans les semaines qui viennent avec absentéisme dans les activités économiques et scolaires », indique l’expert.
S’agissant des manifestations de cette super-grippe, Dr Hamdi souligne qu’ils restent proches de celles de la grippe classique, mais peuvent être plus marquées. « Les symptômes causés par l’infection à ce nouveau venu restent semblables à ceux provoqués habituellement par les autres virus de la grippe saisonnière : fièvre élevée (39° - 40°C), frissons, maux de tête, nez qui coule, douleurs articulaires et musculaires, toux sèche, des fois diarrhée, vomissements... ».
En attendant le pic épidémique qui devrait survenir dans les prochaines semaines, la prévention reste le levier central pour limiter les infections et, surtout, les formes graves. Outre la vaccination, que le Dr Hamdi décrit comme « l’outil le plus efficace pour se protéger contre la grippe et surtout contre ses formes graves », le spécialiste appelle à une vigilance accrue dès l’apparition des premiers symptômes. Il recommande ainsi de rester chez soi et limiter les contacts avec les autres, surtout avec les personnes vulnérables, d’adopter une hygiène des mains régulière, d’assurer une aération des pièces de vie, et de porter un masque en cas de nécessité de contact avec les autres. Pour lui, ces gestes simples, appliqués rigoureusement, permettront d’atténuer l’impact de la super-grippe dans les semaines à venir.
Au Maroc, la tendance est similaire. Depuis la mi-novembre, médecins et pharmaciens constatent un afflux inhabituel de personnes présentant des symptômes particulièrement marqués : fièvres élevées, courbatures intenses, fatigue écrasante, toux persistante, parfois accompagnées d’épisodes digestifs. Beaucoup décrivent une grippe « plus violente que les autres années », suscitant de nombreuses interrogations, notamment depuis l’émergence d’un nouveau variant surnommé dans les médias la « super-grippe ». Pour comprendre cette dynamique, le Dr Tayeb Hamdi livre une analyse détaillée et met en garde contre une saison délicate.
Un nouveau variant qui change la donne
Dès les premières données internationales, un acteur s’impose : un variant récemment identifié et très actif. « Un nouveau variant du virus de la grippe appelé sous-clade K (super-grippe pour les médias et les réseaux sociaux) a émergé et circule activement. C’est un variant de la souche A(H3N2), qui a accumulé pendant l’été 2025 sept mutations, qui ont pu le distinguer de la souche qui était en circulation avant », explique Dr Hamdi. Ces mutations ne sont pas anodines : elles modifient le comportement du virus et surtout sa capacité à contourner l’immunité existante. « Ces mutations ont permis à ce nouveau variant de détourner l’immunité contre les virus grippaux. Il a été observé une circulation intense parmi les adolescents, les jeunes, les adultes puis les enfants et le reste de la population, avec des saisons grippales précoces au Japon en premier, puis aux États-Unis, au Canada, en Europe et tout le reste de l’hémisphère Nord sur ses gardes», affirme le spécialiste.Autrement dit, la « super-grippe » s’est propagée comme une traînée de poudre partout où elle est apparue. Il ajoute : « Cette propagation rapide de la super-grippe s’ajoute à la virulence initiale connue pour la souche H3N2 par rapport à H1N1 ». Une combinaison qui explique les cas plus sévères signalés à l’international.
Le Maroc entre dans la zone d’alerte
Le Royaume n’échappe pas à la tendance mondiale. « Au Maroc, on constate sur le terrain, en attendant les chiffres du ministre de la Santé, une accélération des cas de syndromes grippaux depuis mi-novembre, qui s’intensifie ces derniers jours, au lieu d’un démarrage en décembre », observe Dr Hamdi. Le pays doit donc s’attendre à des semaines chargées :« Comme dans les autres pays de l’hémisphère nord, on s’attend à beaucoup plus de cas, des infections plus sévères, plus de cas graves parmi les groupes vulnérables (plus de 65 ans, maladies chroniques quel que soit l’âge, femmes enceintes, obésité, maladies affaiblissant l’immunité, enfants de 6 mois à cinq ans) par rapport aux années précédentes ».Mais l’impact pourrait aller bien au-delà du secteur sanitaire. « Il faudrait s’attendre également à une mise sous tension du système de santé dans les semaines qui viennent avec absentéisme dans les activités économiques et scolaires », indique l’expert.
S’agissant des manifestations de cette super-grippe, Dr Hamdi souligne qu’ils restent proches de celles de la grippe classique, mais peuvent être plus marquées. « Les symptômes causés par l’infection à ce nouveau venu restent semblables à ceux provoqués habituellement par les autres virus de la grippe saisonnière : fièvre élevée (39° - 40°C), frissons, maux de tête, nez qui coule, douleurs articulaires et musculaires, toux sèche, des fois diarrhée, vomissements... ».
Le vaccin encore utile malgré le nouveau variant
La question est cruciale : les vaccins actuels protègent-ils encore ? Le Dr Hamdi répond clairement : « Les vaccins pour 2025-2026 incluant l’ancienne souche H3N2 et non celle qui a récemment émergé. Pourtant, les données épidémiologiques recueillies dans le Royaume-Uni montrent que ces vaccins continuent à offrir une certaine protection contre le virus en circulation et surtout une forte protection contre les formes graves », affirme Dr Hamdi. Il lance d’ailleurs un appel pour ceux qui ont omis de se faire vacciner cette année, « il est encore temps de se rattraper le plus rapidement possible surtout parmi les groupes à risque. La protection ne commence effectivement que deux semaines après avoir reçu l’injection du vaccin».En attendant le pic épidémique qui devrait survenir dans les prochaines semaines, la prévention reste le levier central pour limiter les infections et, surtout, les formes graves. Outre la vaccination, que le Dr Hamdi décrit comme « l’outil le plus efficace pour se protéger contre la grippe et surtout contre ses formes graves », le spécialiste appelle à une vigilance accrue dès l’apparition des premiers symptômes. Il recommande ainsi de rester chez soi et limiter les contacts avec les autres, surtout avec les personnes vulnérables, d’adopter une hygiène des mains régulière, d’assurer une aération des pièces de vie, et de porter un masque en cas de nécessité de contact avec les autres. Pour lui, ces gestes simples, appliqués rigoureusement, permettront d’atténuer l’impact de la super-grippe dans les semaines à venir.
