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Dans un monde où les écrans dominent nos vies professionnelles et personnelles, les problèmes de vue sont en constante augmentation. D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a maintes fois alerté sur les risques pour la santé oculaire, prévoyant que le nombre de myopes pourrait atteindre 324 millions d’êtres humains d’ici à 2025. Ce phénomène est désormais considéré comme une «épidémie silencieuse» sans virus, mettant en lumière la nécessité de solutions adaptées pour la santé visuelle.
C’est dans ce contexte que l’orthoptie, une discipline paramédicale dédiée à la rééducation et la réadaptation des troubles de la vision binoculaire et de la motricité oculaire, prend tout son sens. Wiam Jaï, orthoptiste, nous explique que «l’orthoptie vise à prendre en charge la basse vision et les troubles de la lecture en améliorant la coordination des yeux et la qualité de la vision grâce à des exercices thérapeutiques adaptés aux besoins de chaque patient. Elle permet de traiter des affections telles que le strabisme, l’amblyopie et les troubles de convergence, qui sont de plus en plus courants avec l’usage prolongé des écrans». Et d’ajouter que «ces troubles peuvent avoir des répercussions importantes sur la vie quotidienne. Ils provoquent souvent de la fatigue visuelle, des maux de tête et des difficultés lors d’activités comme la lecture ou le travail sur écran. Chez les enfants, ils peuvent entraîner des retards scolaires et affecter le développement social. Chez les adultes, ils peuvent réduire l’efficacité au travail et limiter les activités de loisirs».
La spécialité de l’orthoptie, souvent méconnue, pourrait pourtant jouer un rôle clé dans l’amélioration de la qualité de vie des patients. «Au Maroc, l’orthoptie souffre d’un manque de visibilité. Peu de ressources sont consacrées à sa promotion, que ce soit dans les médias de santé ou au sein de la communauté médicale. Cette situation limite l’accès des patients à des soins spécialisés qui pourraient améliorer significativement leur qualité de vie. Il est donc important de faire connaître cette discipline et ses bienfaits pour la santé visuelle», déplore la spécialiste.
Il est important de souligner que l’orthoptie offre une approche personnalisée à travers des exercices visuels spécifiques, comme l’explique Wiam Jaï : «Les orthoptistes utilisent des thérapies visuelles composées d’exercices spécifiques pour renforcer les muscles oculaires et améliorer la coordination entre les yeux. Ces exercices sont adaptés en fonction des besoins de chaque patient. Par exemple, une personne souffrant de diplopie (vision double) peut suivre un programme pour réaligner les axes visuels et retrouver une vision unique. Un enfant atteint d’amblyopie bénéficiera d’une stimulation visuelle ciblée pour améliorer l’acuité de l’œil affecté».
Comment les orthoptistes peuvent-ils évaluer leurs traitements et les thérapies visuelles chez leurs patients ? Existe-t-il des indicateurs de progrès ?
Les séances de rééducation visuelle visent à restaurer une vision confortable et fonctionnelle. Elles permettent de réduire les symptômes gênants comme la vision double ou la fatigue oculaire et d’améliorer les performances visuelles dans les activités quotidiennes. Les patients apprennent à mieux utiliser leur système visuel, ce qui se traduit par une meilleure concentration, une perception accrue de la profondeur et une diminution des maux de tête liés à l’effort visuel.
L’efficacité des traitements orthoptiques est évaluée à l’aide de tests fonctionnels mesurant l’alignement des yeux, la qualité de la vision binoculaire et l’acuité visuelle. Les progrès sont également constatés par la réduction des symptômes rapportés par les patients et une meilleure aisance dans les tâches quotidiennes. Des améliorations significatives sont souvent observées après plusieurs séances, confirmant l’utilité de ces interventions.
Quels conseils donneriez-vous aux patients qui passent beaucoup de temps devant les écrans pour protéger leur santé visuelle ?
Avec l’usage intensif des écrans dans notre vie quotidienne, il est crucial d’adopter des habitudes pour préserver sa santé visuelle. La règle des «20-20-20» est recommandée : toutes les 20 minutes, faire une pause de 20 secondes et regarder un objet situé à environ 6 mètres. Cette pratique aide à détendre les muscles oculaires et à réduire la fatigue visuelle. Des exercices simples, comme des mouvements de convergence ou des étirements oculaires, peuvent également être effectués à domicile pour maintenir une bonne santé visuelle.
Quels sont les progrès que vous avez constatés dans le domaine de l’orthoptie et des thérapies visuelles au cours des dernières années ?
Le domaine de l’orthoptie a connu des progrès notables ces dernières années. L’intégration de technologies comme la réalité virtuelle a révolutionné les méthodes de rééducation, offrant des environnements immersifs qui rendent les exercices plus engageants et efficaces. De plus, une meilleure compréhension des liens entre la vision et la posture a conduit à des approches thérapeutiques plus globales, améliorant la prise en charge des troubles visuels fonctionnels.
Reconnaître l’importance de l’orthoptie et la rendre plus accessible au Maroc est un enjeu de santé publique. En informant davantage le grand public et en intégrant cette spécialité dans les parcours de soins, nous pouvons améliorer la qualité de vie de nombreuses personnes souffrant de troubles visuels. L’orthoptie offre des solutions concrètes pour des problèmes qui, s’ils sont négligés, peuvent avoir des conséquences durables sur le bien-être individuel et la productivité.
En sensibilisant les patients potentiels et en formant davantage de professionnels, le Maroc peut tirer parti des bénéfices de l’orthoptie. Cette démarche contribuera non seulement à la santé visuelle de la population, mais également au développement social et économique du pays. Il est temps de donner à cette discipline la place qu’elle mérite dans notre système de santé.
C’est dans ce contexte que l’orthoptie, une discipline paramédicale dédiée à la rééducation et la réadaptation des troubles de la vision binoculaire et de la motricité oculaire, prend tout son sens. Wiam Jaï, orthoptiste, nous explique que «l’orthoptie vise à prendre en charge la basse vision et les troubles de la lecture en améliorant la coordination des yeux et la qualité de la vision grâce à des exercices thérapeutiques adaptés aux besoins de chaque patient. Elle permet de traiter des affections telles que le strabisme, l’amblyopie et les troubles de convergence, qui sont de plus en plus courants avec l’usage prolongé des écrans». Et d’ajouter que «ces troubles peuvent avoir des répercussions importantes sur la vie quotidienne. Ils provoquent souvent de la fatigue visuelle, des maux de tête et des difficultés lors d’activités comme la lecture ou le travail sur écran. Chez les enfants, ils peuvent entraîner des retards scolaires et affecter le développement social. Chez les adultes, ils peuvent réduire l’efficacité au travail et limiter les activités de loisirs».
La spécialité de l’orthoptie, souvent méconnue, pourrait pourtant jouer un rôle clé dans l’amélioration de la qualité de vie des patients. «Au Maroc, l’orthoptie souffre d’un manque de visibilité. Peu de ressources sont consacrées à sa promotion, que ce soit dans les médias de santé ou au sein de la communauté médicale. Cette situation limite l’accès des patients à des soins spécialisés qui pourraient améliorer significativement leur qualité de vie. Il est donc important de faire connaître cette discipline et ses bienfaits pour la santé visuelle», déplore la spécialiste.
Il est important de souligner que l’orthoptie offre une approche personnalisée à travers des exercices visuels spécifiques, comme l’explique Wiam Jaï : «Les orthoptistes utilisent des thérapies visuelles composées d’exercices spécifiques pour renforcer les muscles oculaires et améliorer la coordination entre les yeux. Ces exercices sont adaptés en fonction des besoins de chaque patient. Par exemple, une personne souffrant de diplopie (vision double) peut suivre un programme pour réaligner les axes visuels et retrouver une vision unique. Un enfant atteint d’amblyopie bénéficiera d’une stimulation visuelle ciblée pour améliorer l’acuité de l’œil affecté».
Questions à Wiam Jai, orthoptiste
Comment les orthoptistes peuvent-ils évaluer leurs traitements et les thérapies visuelles chez leurs patients ? Existe-t-il des indicateurs de progrès ?
Les séances de rééducation visuelle visent à restaurer une vision confortable et fonctionnelle. Elles permettent de réduire les symptômes gênants comme la vision double ou la fatigue oculaire et d’améliorer les performances visuelles dans les activités quotidiennes. Les patients apprennent à mieux utiliser leur système visuel, ce qui se traduit par une meilleure concentration, une perception accrue de la profondeur et une diminution des maux de tête liés à l’effort visuel.
L’efficacité des traitements orthoptiques est évaluée à l’aide de tests fonctionnels mesurant l’alignement des yeux, la qualité de la vision binoculaire et l’acuité visuelle. Les progrès sont également constatés par la réduction des symptômes rapportés par les patients et une meilleure aisance dans les tâches quotidiennes. Des améliorations significatives sont souvent observées après plusieurs séances, confirmant l’utilité de ces interventions.
Quels conseils donneriez-vous aux patients qui passent beaucoup de temps devant les écrans pour protéger leur santé visuelle ?
Avec l’usage intensif des écrans dans notre vie quotidienne, il est crucial d’adopter des habitudes pour préserver sa santé visuelle. La règle des «20-20-20» est recommandée : toutes les 20 minutes, faire une pause de 20 secondes et regarder un objet situé à environ 6 mètres. Cette pratique aide à détendre les muscles oculaires et à réduire la fatigue visuelle. Des exercices simples, comme des mouvements de convergence ou des étirements oculaires, peuvent également être effectués à domicile pour maintenir une bonne santé visuelle.
Quels sont les progrès que vous avez constatés dans le domaine de l’orthoptie et des thérapies visuelles au cours des dernières années ?
Le domaine de l’orthoptie a connu des progrès notables ces dernières années. L’intégration de technologies comme la réalité virtuelle a révolutionné les méthodes de rééducation, offrant des environnements immersifs qui rendent les exercices plus engageants et efficaces. De plus, une meilleure compréhension des liens entre la vision et la posture a conduit à des approches thérapeutiques plus globales, améliorant la prise en charge des troubles visuels fonctionnels.
Reconnaître l’importance de l’orthoptie et la rendre plus accessible au Maroc est un enjeu de santé publique. En informant davantage le grand public et en intégrant cette spécialité dans les parcours de soins, nous pouvons améliorer la qualité de vie de nombreuses personnes souffrant de troubles visuels. L’orthoptie offre des solutions concrètes pour des problèmes qui, s’ils sont négligés, peuvent avoir des conséquences durables sur le bien-être individuel et la productivité.
En sensibilisant les patients potentiels et en formant davantage de professionnels, le Maroc peut tirer parti des bénéfices de l’orthoptie. Cette démarche contribuera non seulement à la santé visuelle de la population, mais également au développement social et économique du pays. Il est temps de donner à cette discipline la place qu’elle mérite dans notre système de santé.
