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Vacances d’été : hausse sensible des cas de noyades à fin juin

Les services de la Direction générale de la Protection civile ont enregistré une hausse des cas de noyades durant la période allant du 1er mai au 30 juin. Cette hausse significative souligne l'importance des mesures de prévention et de sensibilisation à la sécurité aquatique, surtout en période estivale où les risques sont accrus.

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Une simple imprudence peut transformer une journée en bord de mer en une tragédie. Chaque année, la saison estivale est marquée par une augmentation significative des noyades, due à l'afflux massif de vacanciers. Les derniers chiffres de la Direction générale de la Protection civile (DGPC) révélés au journal «Le Matin» confirment cette triste réalité.



3.743 cas de noyades ont été enregistrés durant la période allant du 1er mai au 30 juin. Malgré les efforts des sauveteurs, qui ont réussi à sauver 3.710 personnes (99,12%), 25 personnes ont perdu la vie (0,67%) et 8 sont toujours portées disparues (0,21%).

Selon la répartition des cas de noyades, la DGPC, note que la région de Casablanca-Settat arrive en tête avec 1.711 personnes noyées, dont 1.695 ont été sauvées, mais 12 sont décédées et 4 sont portées disparues.
À Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, 806 cas ont été recensés, avec 2 décès. Rabat-Salé-Kénitra a enregistré 683 cas, dont 6 décès et 4 disparitions. Dans l'Oriental, les 325 personnes noyées ont été sauvées. La région de Marrakech-Safi a connu 45 cas, avec 2 décès, et Souss-Massa 83 cas, dont 3 décès. Même les régions moins touchées comme Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla, avec respectivement 17 et 26 cas, montrent que personne n'est à l'abri.

Comparé à la même période en 2023, où 3.598 noyades avaient été signalées, l'année 2024 montre une augmentation alarmante. L'année dernière, 3.563 personnes (99,03%) avaient été sauvées, 28 étaient décédées (0,78%) et 7 portées disparues (0,19%).

«Malgré une légère amélioration du pourcentage de sauveteurs, le nombre total de noyades est en hausse. Le principal défi rencontré par la Protection civile dans la prévention et la gestion des incidents de noyades est le comportement des citoyens en particulier les jeunes qui ne respectent pas les consignes», affirme la DGPC. Et d’ajouter que «chaque mois de la saison balnéaire les services de la Protection civile ont un dispositif organisationnel spécifique selon la fréquentation des baigneurs qui diffère d’un mois à l’autre. L’évaluation de l’efficacité des actions est démontrée par la corrélation négative entre les noyés retirés vivants et les noyés décédés».

Pour éviter les noyades, la DGPC prend une panoplie de mesures en analysant notamment les risques au niveau des plages et en proposant le balisage des zones de baignade et de la signalisation des zones dangereuses. Les services procèdent également à l’entretien des équipements et des installations à déployer sur les plages ainsi qu’à la mise en place des moyens et des équipements de secours au niveau des plages.

La DGPC rappelle, par ailleurs, que le public a plusieurs moyens pour signaler ou alerter une détresse d’un baigneur. «On peut scinder l’alerte en deux volets. Si la plage est surveillée l’alerte peut s’effectuer facilement par contact direct avec le nageur-sauveteur saisonnier (NSS le plus proche ou l’agent de la Protection civile (MNP), se rendre au mirador de surveillance des plages fixe ou mobile le plus proche ou au poste de la Protection civile de la surveillance des plages le plus proche où on pourra informer les agents de Sûreté nationale, Gendarmerie Royale ou Forces Auxiliaire sur place», précise la DGPC.
«Si la plage est lointaine et non surveillée, l’alerte s’effectue par appel téléphonique au Numéro 15 (services de la Protection civile). Il y a aussi une recommandation très importante à transmettre au public : il faut savoir que le temps pendant l’opération de noyade est crucial pour la suite de sauvetage, donc adoptons un comportement citoyen en alertant le plus rapidement possible au lieu de filmer les scènes de noyades à l’instar de ce qui est diffusé sur les réseaux sociaux», insiste la DGPC.
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