À l’approche de Aïd Al-Adha, l’achat du mouton devient un sujet d’actualité et s’invite souvent dans les discussions. Bien que beaucoup de Marocains se tournent vers les réseaux sociaux pour se faire une idée sur les prix et les offres disponibles dans les différents souks du Royaume, les sites de vente de moutons en ligne, en dépit de leur essor ces dernières années, peinent à captiver les clients potentiels. Ces derniers sont profondément attachés à la traditionnelle visite des souks et marchés. En effet, pour eux, l’achat du mouton de l’Aïd est bien plus qu’une simple transaction commerciale. Il s’agit d’une expérience sociale et culturelle ancrée dans leurs coutumes. «Les achats en ligne sont pratiques et les Marocains sont de plus en plus nombreux à y avoir recours... mais pas pour le mouton de Aïd Al-Adha. Pour moi, rien ne vaut l’ambiance du souk à l’approche de Aïd Al-Adha. J’y vais avec mon père depuis mon enfance. J’aime bien échanger avec les vendeurs, sentir l’odeur des animaux, les voir, les palper, examiner leur état de santé. pour faire le bon choix. Certes, cela peut prendre beaucoup de temps et être fatigant, mais c’est le moyen le plus sûr pour acheter en connaissance de cause», témoigne Anas, 27 ans.
Le propriétaire de la ferme Cherifa nous confie, par ailleurs, que cette année, pendant Aïd Al-Adha, le site de vente de mouton en ligne ne sera pas actif en raison du faible nombre de clients, mais aussi le prix élevé des moutons. «Je ne compte pas renouveler l’opération de vente en ligne cette année. Les moutons sont chers et le nombre de clients est limité. L’année dernière, malgré le grand nombre de visites sur le site, nous n’avons vendu qu’une trentaine.
De son côté, la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC) alerte sur les risques d’achat de moutons sur les réseaux sociaux où on peut facilement se faire arnaquer. «L’informel a aussi envahi le monde virtuel. Le consommateur est souvent alléché par le prix et les photos sur les réseaux sociaux. Mais en matière de mouton, rien ne peut remplacer l’achat de l’animal directement. Ainsi, les défauts sont apparents et on ne prend que ce que l’on choisit réellement après s’être acquitté de son prix», souligne Kherati Bouazza, président de la FMDC. «Notre conseil est de ne pas croire tout ce qu’on voit sur les réseaux sociaux et d’éviter d’acheter le mouton de l’Aïd auprès de ces plateformes où le risque de l’arnaque est grand. L’achat de moutons de ligne est une démarche qui pourrait réserver de mauvaises surprises», insiste-t-il.
Acheter son mouton en ligne peut cacher des surprises
Les consommateurs marocains préfèrent opter pour les méthodes d’achat classiques également parce qu’ils se méfient des transactions sur Internet et préfèrent éviter les risques d’arnaques et de fraudes en ligne. «Nous avons lancé le site de la ferme, il y a quelques années. Généralement, nos clients sont des gens qui cherchent à éviter les tracas des souks ou des Marocains résidant à l’étranger qui achètent le mouton pour leur famille depuis leurs pays de résidence. Ils demandent souvent des ovins pesants entre 45 et 55 kg. Nous échangeons avec eux via WhatsApp. Après avoir effectué leur choix grâce aux photos et vidéos que nous leur envoyons, ils font la réservation contre le règlement ou l’acompte», déclare au journal «Le Matin» Omar Chafaï, propriétaire de la ferme Cherifa, spécialisée dans l’agriculture et l’élevage des ovins et bovins. «Nous constatons, toutefois, que les gens ont peur d’être arnaqués sur le net. Ils craignent que le mouton livré ne soit pas le même que celui choisi. Généralement, les Marocains préfèrent voir, vérifier si le mouton qu’ils vont acheter répond aux critères de “Al Odhia”. Le mouton de Aïd Al-Adha n’est pas un produit ordinaire et la vente en ligne à des limites», affirme-t-il.Le propriétaire de la ferme Cherifa nous confie, par ailleurs, que cette année, pendant Aïd Al-Adha, le site de vente de mouton en ligne ne sera pas actif en raison du faible nombre de clients, mais aussi le prix élevé des moutons. «Je ne compte pas renouveler l’opération de vente en ligne cette année. Les moutons sont chers et le nombre de clients est limité. L’année dernière, malgré le grand nombre de visites sur le site, nous n’avons vendu qu’une trentaine.
La vente en ligne ne séduit pas beaucoup de consommateurs
Néanmoins, plusieurs clients se sont déplacés à la ferme pour choisir «Al Odhia» grâce au site», indique Omar Chafaï. Ce dernier n’est pas le seul à renoncer à la vente en ligne. L’Association nationale des éleveurs d’ovins et de caprins (ANOC) a aussi décidé de ne pas recourir cette année à son site et application mobile «My ANOC Marketplace» pour la vente de mouton. «La création de la plateforme a exigé un investissement considérable en termes d’effort et de temps. Le but était d’assurer la vente en ligne par les éleveurs membres de l’association de leur bétail tout au long de l’année. Cependant, nous constatons que les consommateurs marocains sont toujours réticents. Durant la période de Aïd Al-Adha 2023, sur les 30.000 visites sur le site, seules 2.000 personnes ont effectué leur achat via «My ANOC», et ce sont des clients fidèles de l’ANOC. C’est pourquoi cette année nous avons décidé de temporiser en ce qui concerne la vente de moutons en ligne», affirme le président de l’Association, Aderrahmane Mejdoubi.De son côté, la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC) alerte sur les risques d’achat de moutons sur les réseaux sociaux où on peut facilement se faire arnaquer. «L’informel a aussi envahi le monde virtuel. Le consommateur est souvent alléché par le prix et les photos sur les réseaux sociaux. Mais en matière de mouton, rien ne peut remplacer l’achat de l’animal directement. Ainsi, les défauts sont apparents et on ne prend que ce que l’on choisit réellement après s’être acquitté de son prix», souligne Kherati Bouazza, président de la FMDC. «Notre conseil est de ne pas croire tout ce qu’on voit sur les réseaux sociaux et d’éviter d’acheter le mouton de l’Aïd auprès de ces plateformes où le risque de l’arnaque est grand. L’achat de moutons de ligne est une démarche qui pourrait réserver de mauvaises surprises», insiste-t-il.