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Washington veut restreindre la durée de séjour des étudiants et journalistes étrangers

L’administration américaine a annoncé un projet de réglementation visant à limiter la durée de séjour autorisée aux États-Unis pour les étudiants et journalistes étrangers. Cette mesure, présentée par le Département de la sécurité intérieure (DHS), entend instaurer des contrôles plus stricts sur les titulaires des visas F, J et I.

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Jusqu’ici, ces catégories bénéficiaient du principe dit de Duration of Status, qui leur permettait de rester sur le territoire tant que leur visa restait valide et que leur activité académique ou professionnelle se poursuivait. Le nouveau dispositif introduirait des délais maximums stricts.

Pour les étudiants étrangers (visas F et J), la durée du séjour sera alignée sur celle de leur programme académique, mais ne pourra excéder quatre ans. Quant aux journalistes étrangers (I-Visa), la restriction est encore plus sévère : la période initiale d’admission serait limitée à 240 jours, renouvelable une seule fois pour une durée équivalente, et uniquement dans la limite de leur mission temporaire. « Les étudiants étrangers ont profité de la générosité des États-Unis et sont devenus des étudiants à vie, inscrits en permanence afin de rester dans le pays », justifie le DHS dans un communiqué. L’objectif affiché est de mettre fin à ces pratiques, de réduire la présence étrangère prolongée et de renforcer la surveillance des titulaires de visa.



Le projet prévoit que tout étudiant ou journaliste étranger souhaitant prolonger son séjour devra désormais introduire une demande auprès des services d’immigration américains (USCIS). Chaque prolongation donnera lieu à des évaluations régulières par le DHS. Selon l’administration, ce système permettra d’« assurer une surveillance appropriée » et d’« alléger la charge » qui pèse sur le gouvernement fédéral.

Cette proposition n’est pas nouvelle. Elle avait déjà été présentée en 2020 sous le mandat de Donald Trump, avant d’être abandonnée par l’administration Biden en 2021. À l’époque, elle avait suscité une vive opposition des associations d’étudiants, ainsi que des groupes de correspondants étrangers, qui redoutaient une atteinte à la liberté d’informer et un obstacle à l’exercice de leurs missions. Son retour en 2025, dans un contexte politique marqué par un durcissement du discours migratoire, laisse présager de nouvelles tensions entre Washington et les communautés d’étudiants et de journalistes étrangers installées aux États-Unis.
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