Le sacre mondial des U20 comme point de bascule
Tout commence réellement au Chili, en septembre 2025, sur les pelouses d’une Coupe du monde U20 particulièrement relevée. Sans tapage, mais avec une maîtrise progressive, le Maroc avance, s’installe et impose sa lecture du jeu. Match après match, les Lionceaux affichent une discipline collective solide, une intelligence tactique assumée et une capacité à gérer les temps forts comme les moments de pression. En finale face à l’Argentine, aucune fébrilité. Le Maroc prend le contrôle, fait la différence et s’offre un premier sacre mondial historique. Ce titre n’a rien d’un coup d’éclat isolé. Il s’inscrit, tel que le souligne la FIFA dans son bilan de l’année, dans le prolongement d’un travail de fond mené sur la durée, de la formation à l’accompagnement des générations. Ce jour-là, le Maroc ne se contente pas de soulever un trophée, il consacre un modèle et affirme sa capacité à construire des équipes prêtes à gagner au plus haut niveau international.La relève marocaine passe le test mondial
Ce sacre mondial des U20 ne flotte pas seul au sommet. Il s’inscrit dans une année où la jeunesse marocaine a répondu présente sur tous les fronts, avec la même énergie, la même résilience et la même capacité à se surpasser. En 2025, les sélections de jeunes n’ont pas seulement participé. Elles ont marqué.Chez les U17 masculins, le parcours au Mondial U17 au Qatar raconte à lui seul l’ADN du football marocain version 2025. Bousculée d’entrée, la sélection refuse de céder. Elle s’accroche, se bat, renverse le scénario et arrache sa qualification. Puis elle avance, s’impose, atteint les quarts de finale et pousse le Brésil dans ses derniers retranchements avant de tomber dans les ultimes secondes. Une sortie frustrante, mais lourde de sens, tant elle révèle un groupe capable de rivaliser sans complexe avec les meilleures nations du monde.
Chez les féminines, le Maroc vit une autre forme de réussite en accueillant la Coupe du monde U17. Plus qu’un simple tournoi, l’événement devient un révélateur. Face au Brésil, à l’Italie ou à la Corée du Nord, les jeunes marocaines découvrent l’exigence du très haut niveau et mesurent le chemin parcouru. Le Royaume, lui, confirme sa capacité à organiser, structurer et accompagner le développement du football féminin à l’échelle mondiale.
Dans la continuité, le futsal féminin marocain s’invite sur la scène mondiale sans complexe. Pour une première participation à une Coupe du monde, les Marocaines ne se contentent pas d’apprendre. Elles gagnent, s’imposent et sortent de leur groupe dans un contexte relevé. Un parcours qui parle de travail, de progression et de caractère, et qui confirme que même dans une discipline encore jeune, le Maroc avance avec méthode et ambition.
Un sacre arabe construit sur la solidité collective
À l’automne, la Coupe arabe devient le test grandeur nature du Maroc version 2025. Dans une compétition dense, engagée, souvent fermée, les Lions de l’Atlas avancent avec un bloc compact, une défense difficile à prendre et une capacité à rester debout quand les matches se durcissent. Peu de buts encaissés, peu d’espaces concédés, une équipe qui ne se désunit pas et qui sait souffrir. Au fil des rencontres, le Maroc impose son tempo, accepte les temps morts, verrouille derrière et frappe quand l’ouverture se présente. Jusqu’à une finale tendue face à la Jordanie, âpre et usante, remportée après prolongation au terme d’un effort collectif poussé jusqu’à ses limites. Ce sacre raconte un football pragmatique, parfois âpre, mais terriblement efficace, celui d’une équipe qui ne panique pas, qui gère la pression et qui sait aller chercher un trophée quand tout se joue sur des détails.Les clubs marocains élargissent l’horizon
En 2025, le football marocain ne se raconte plus uniquement à travers ses sélections. Il se joue aussi au niveau des clubs, là où le rythme est plus élevé et l’exigence immédiate. L’AS FAR, championne d’Afrique, en donne la mesure en entrant dans la Coupe du monde des clubs féminine sans complexe. Face aux championnes d’Asie, le club marocain tient le ballon, répond à l’intensité, s’impose dans les duels et fait la différence au fil du match. Une victoire qui ne doit rien au hasard et qui traduit un niveau réel, capable de rivaliser au-delà des frontières continentales.La sélection A aborde 2026 avec assurance
Chez les seniors, 2025 est l’année de la maîtrise totale. Tout au long des qualifications pour la Coupe du monde 2026, le Maroc impose son rythme, gagne tous ses matches et verrouille derrière avec une constance impressionnante. Huit rencontres, huit victoires, très peu de buts concédés et une sensation permanente de contrôle. Sur le terrain, il n’y a ni précipitation ni fébrilité, seulement une équipe sûre de ses forces, capable de gérer les moments clés et de faire la différence sans se mettre en danger. Cette qualification sans accroc ne se contente pas de prolonger le souvenir de 2022, elle l’installe dans la durée. Appuyée sur des cadres solides et nourrie par une génération montante issue des succès chez les jeunes, la sélection nationale aborde désormais chaque rendez-vous avec l’assurance d’une équipe qui sait où elle va et qui s’avance avec une ambition pleinement assumée.2025, l’année du football marocain
En refermant l’année 2025, ce qui frappe d’abord, ce n’est pas la somme des trophées, mais la logique qui les relie. Les succès se répondent, s’enchaînent et racontent une même histoire, celle d’un football marocain capable de performer à tous les niveaux, dans toutes les catégories et sur des scènes différentes, sans rupture ni accident de parcours. Cette cohérence change la portée des résultats et traduit une organisation solide, productive et installée dans une continuité encore rarement atteinte dans le football africain.
2025 restera comme l’année où le football marocain a cessé de surprendre pour s’imposer, par le jeu et la régularité, comme une référence sur la scène internationale. À l’entrée de 2026, tout indique que le Maroc est prêt pour encore plus grand, avec des équipes qui savent gagner, des matches maîtrisés et une profondeur rarement atteinte. Les bases sont posées, le rythme est là, et le prochain chapitre s’annonce plus exigeant, plus ambitieux et clairement tourné vers de nouveaux sommets.
