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Amical : Les Lions de l’Atlas muselés par les Mourabitounes, l’animation offensive attise les doutes

Nettement brouillons face à un bloc mauritanien compact et très rugueux, les Lions de l’Atlas n’ont pas réussi à déjouer la vigilance des défenseurs d’Amir Abdou, mardi au Grand Stade d’Agadir (0-0). La prestation de la ligne médiane et des attaquants de Walid Regragui n’a pas été à la hauteur des attentes, alors que la ligne défensive n’a pratiquement pas été testée. Les leçons à tirer à l’issue des deux derniers amicaux seront nombreuses et cruciales. Elles devraient aussi pousser le coach à réagir rapidement et de façon plus convaincante, lui qui commence à perdre la confiance des supporters.

Après une victoire étriquée face à l’Angola, vendredi dernier (1-0), la sélection nationale s’est contentée du nul, mardi au Grand Stade d’Agadir, face à la Mauritanie (0-0). En 180 minutes disputées lors de cette fenêtre internationale, les attaquants de Walid Regragui n’ont jamais su trouver le chemin des filets, sachant que le but face à l’Angola a été marqué par un défenseur contre son camp. Un bilan accablant, face à deux équipes pourtant prenables sur papier. Vendredi dernier justement, le Mali marquait à deux reprises face à la Mauritanie à Marrakech, en l’espace de 12 minutes seulement.



Pour cette deuxième confrontation à Agadir, Walid Regragui a opéré des changements au niveau de toutes les lignes. Contrairement au match de vendredi face à l'Angola, la rencontre démarrait avec un long round d'observation cette fois-ci. La Mauritanie cédait le ballon et optait pour un bloc défensif assez avancé, qui a causé beaucoup de problèmes à la construction marocaine. Résultat : malgré un taux de possession dépassant les 70%, les Lions de l'Atlas ne réussissaient qu' un seul tir cadré, œuvre d'Eliesse Ben Seghir qui butait sur le portier mauritanien. La première période se terminait ainsi sur un zeste de frustration dans le camp des Lions, alors que la confiance de la Mauritanie grandissait au fil des minutes au stade Adrar.

Malgré les nouvelles arrivées, Regragui toujours à la recherche de «solutions»

Au retour des vestiaires, Rahimi partait à l'assaut de la défense adverse. Le joueur d'Al Aïn provoquait d'abord un coup-franc, qui permettait à Ziyech de tester la vigilance du portier des Mourabitounes (51e), avant de servir Diaz en surface. Le joueur du Real Madrid se faisait cependant doubler par un défenseur mauritanien (53e). Pour débloquer la situation en ligne médiane, Regragui décidait d'envoyer Azzeddine Ounahi sur la pelouse après la demi-heure de jeu. Amine Adli, lui, remplaçait Ben Seghir sur le flanc gauche. Après deux ballons aériens qui ont failli faire mouche, le trio Azzouzi-Diaz-Rahimi s'offrait une belle combinaison en surface, mais le dernier geste se faisait toujours attendre (71e). Regragui abattait ses dernières cartes offensives à la 75e minute, avec l'entrée en jeu de Youssef En-Nesyri et Ilias Akhomach. Malgré tous les renforts, l'animation offensive souffrait clairement face à la muraille mauritanienne. Les Mourabitounes passaient même tout près de l'ouverture du score à la 83e minute, mais Bounou sortait un joli réflexe pour éloigner une belle reprise de volée. Les attaques sans impact des Lions de l'Atlas permettaient à la Mauritanie d'accentuer le danger face à Bounou, plus que jamais sollicité en fin de rencontre. Cette deuxième exhibition amicale se terminait finalement sur un score de parité, qui récompensait la ténacité de la Mauritanie et punissait l’indécision de l’attaque marocaine, en manque de repères cette semaine à Agadir. Il faut dire que le paradoxe est frappant : avant l’arrivée de joueurs comme Diaz, Akhomach et Ben Seghir, le talon d’Achille était la finition et l’efficacité face à la cage. Désormais, alors que l’équipe dispose d’armes encore plus redoutables, les occasions se font plus rares et c’est la construction qui commence à faire défaut. Le staff technique de Walid Regragui est bel et bien dans la tourmente et le coach a lui-même reconnu qu’il fallait «trouver des solutions». Apparemment, la fenêtre internationale du mois de mars n’aura pas suffi pour le faire, mais le public marocain et la FRMF peuvent-ils vraiment se permettre le luxe d’être plus patients, à l’approche d’une CAN 2025 que l’on espère garder sur nos terres ?
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