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Avec 289 MDH de dettes, l’option des crédits aux clubs de football sur la table de la Ligue

Avec 289 millions de DH de dettes cumulées jusqu’au 31 juillet 2023, les clubs marocains sont au bord de la faillite. Onze clubs de la Botola D1 et 12 de la Botola D2 sont interdits de recrutement au vendredi 26 janvier 2024. Une situation intenable qui menace la pérennité du football en club au Maroc. Pour y remédier, la Ligue nationale de football professionnel (LNFP) étudie la possibilité d’octroyer des crédits à long terme aux clubs pour les aider à sortir de cette nasse.

Les clubs marocains de football ont pendant de longues années vécu au-dessus de leurs moyens. 23 clubs professionnels (11 en Botola D1 et 12 en Botola D2) ont cumulé une dette de 289 millions de DH (MDH) au 31 juillet 2023. Les clubs les plus endettés sont l’Ittihad de Tanger (plus de 44 MDH), suivi du Raja (34 MDH). Le Moloudia d’Oujda arrive en troisième position avec plus de 28 MDH. Le Maghreb de Fès, quant à lui, affiche une dette totale de près de 27 MDH, tout comme le Moghreb de Tétouan.



Ces chiffres, rappelons-le, sont arrêtés au 31 juillet 2023. Entretemps, la situation s’est aggravée dans plusieurs clubs. Preuve en est les nombreuses grèves de joueurs observées dans plusieurs clubs de l’élite pour protester contre le non-paiement de salaires et de primes de signature.

L’aide des pouvoirs publics comme dernier recours

Face à ce chaos financier, la Ligue professionnelle étudie l’option d’octroyer des crédits aux clubs. L’information n’est pas encore officielle, mais l’état-major de la Ligue y travaille sérieusement. Les modalités de l’octroi desdits crédits ne sont pas encore définies. Mais cette option reste la plus plausible pour aider les clubs dans le rouge. L’autre piste étudiée et d’interpeller les pouvoirs publics pour trouver une solution à ce problème (ministère de l’Intérieur, les collectivités locales, le ministère en charge des sports). Il est étonnant que cette problématique n’ait jamais été soulevée au Parlement, alors que l’endettement menace la pérennité des clubs nationaux. Certes, la faute incombe aux présidents qui ont mis dans le rouge leurs équipes. En attendant de trouver une solution à ce problème, les joueurs (dans plusieurs clubs) demeurent les grands perdants, puisqu’ils ne perçoivent pas leurs salaires et primes à temps. Et vu leur situation, il est difficile de leur demander de briller sur le terrain.

Cinq clubs seulement échappent à l’interdiction de recrutement

Sur les 16 clubs de la première division, seuls cinq échappent à toute interdiction, que ce soit au niveau national ou international. Il s’agit du FUS de Rabat, de la Renaissance de Berkane, de l’AS FAR, de la Renaissance de Zemamra et de l’Union Touarga. Les autres clubs sont dans le rouge. La Ligue nationale de football a appelé les mauvais payeurs à régulariser leurs situations avant la fin de la période de transfert hivernal, s’ils souhaitent conclure de nouveaux contrats.
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