Le centre de gravité du football national a-t-il migré de Casablanca vers Rabat ? C’est ce qui semble être le cas dernièrement avec la montée en puissance des clubs de la capitale et la place centrale de la ville dans l’accueil des matchs de la CAN 2025 et de la Coupe du monde 2030. L’exemple le plus frappant de cette évolution des clubs rbatis reste la progression fulgurante du club de l’US Yaacoub El Mansour. Inconnu des fans du football au Maroc il y a juste un an, l’équipe du quartier Yaacoub El Mansour à Rabat a réussi à se hisser de la 6e division du championnat national à la Botola D1 en l’espace de dix ans, avec un exercice 2024-2025 historique. Une véritable success-story du football national.
Sous la houlette de Mehdi Jabri, le plus jeune entraîneur en Botola Pro, et dirigé par le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohammed Mehdi Bensaïd, l’USYM a réussi une saison exceptionnelle en signant 14 victoires, 8 nuls et 7 défaites. La montée du club de Yaacoub El Mansour renforce le nouveau rôle de Rabat en tant que ville ayant le plus de représentants en D1, promettant aussi des derbys locaux excitants et augmentant l’attractivité du championnat.
L’autre exemple de progression des clubs de la capitale est l’AS FAR. Au cours des trois dernières saisons, les militaires ont profité de la régression des deux ténors casablancais, le Raja et le WAC, pour prendre leur place en Ligue des champions de la CAF, comme ce fut déjà le cas lors de l’exercice 2024-2025. Même si le club n’a pas encore réussi à s’affirmer sur le plan continental, cette présence constante devrait l’aider à se faire une place au soleil parmi les grandes équipes du continent. En plus de l'AS FAR, le FUS a réalisé un bon parcours cette saison en Botola D1 et a failli arracher le billet de la Coupe de la CAF au Wydad de Casablanca.