Les Lionnes de l’Atlas ont parfaitement négocié la première étape de la Coupe d’Afrique féminine qui se poursuit au Maroc jusqu’au 26 juillet, en terminant la phase de groupes en tant que leaders de leur poule avec un total de 7 points, grâce à deux victoires et un match nul. Les protégées de Jorge Vilda ont bien géré la pression face à des adversaires coriaces comme la Zambie, considérée comme la bête noire du Maroc dernièrement. Au cours des trois matchs de groupes, les Lionnes de l’Atlas ont planté 7 buts, soit un ratio de 2,3 buts par match. Une statistique certes convaincante, mais qui aurait pu être meilleure si les joueuses marocaines avaient su mieux profiter des occasions qui s’offraient à elles. Défensivement, l’équipe a également montré quelques limites en encaissant 4 buts au cours des trois rencontres de poules. Face à la Zambie, les coéquipières de Fatima Tagnaout s'étaient fait surprendre par la rapidité des joueuses zambiennes, qui avaient marqué deux buts en première période, avant de se ressaisir lors du second acte.
Une défense à consolider avant le quart de finale
La défense marocaine a montré une certaine vulnérabilité au cours des trois matchs de la phase de poules de la CAN. Lors du match contre le Sénégal (victoire 1-0) ou la Zambie (2-2), la défense marocaine a été mise sous pression face à un style de jeu agressif et physique. Bien que l’équipe ait globalement tenu bon, elle a parfois manqué de sérénité pour contrer les duels et les contacts intenses, ce qui a conduit à des moments de désorganisation. Yasmine Mrabet, habituellement défenseure centrale, a été alignée au milieu de terrain, ce qui a créé des déséquilibres. Lorsqu’elle joue hors de sa position naturelle, la défense peut perdre en cohésion, car elle est un pilier de l’arrière-garde. Cela a pu affecter la fluidité des transitions défensives dans certains matchs. Bien que la défense ait globalement bien contenu les attaques adverses, elle a montré des signes de faiblesse face à des transitions offensives rapides. Les adversaires exploitant les ailes ont parfois réussi à créer des décalages, obligeant les défenseures à se replier dans l’urgence.
Une finition à améliorer
Malgré les sept buts marqués au cours de la phase de groupes, les Marocaines ont eu du mal à concrétiser leurs actions offensives. En dépit d’un volume important d’occasions, notamment contre le Sénégal et la RD Congo, les Lionnes ont eu du mal à convertir leurs opportunités. Par exemple, lors de la victoire 1-0 contre le Sénégal, plusieurs tirs ont manqué de précision ou ont été stoppés par la gardienne adverse. L’attaque repose beaucoup sur des individualités comme Ghizlane Chebbak, Sanaa Mssoudy ou Anissa Lahmari. Si ces joueuses sont bien marquées ou en méforme, l’équipe manque de solutions alternatives pour déstabiliser les défenses adverses.
Cette dépendance limite la variété des options offensives. L’équipe a aussi eu du mal à trouver des solutions face à des blocs défensifs compacts. Les joueuses de la sélection ont parfois peiné à trouver des espaces dans la surface adverse. Les combinaisons dans les 30 derniers mètres manquent également de fluidité, ce qui freine la capacité à surprendre les défenses bien organisées. Des lacunes que l’équipe devra combler pour espérer passer le cap des quarts de finale.
