Le Maroc a réalisé une véritable prouesse en préparant, en un temps record, neuf stades aux standards internationaux pour accueillir la CAN. Derrière cette performance, une volonté claire : offrir aux équipes africaines des conditions dignes des plus grandes compétitions mondiales. En regroupant entraînements et matchs dans un même périmètre, la CAN 2025 réduit les déplacements, limite la fatigue et garantit une intensité sportive optimale.
Rabat, centre névralgique de la compétition
Ville impériale et capitale du Royaume, Rabat bénéficie d’atouts logistiques stratégiques : aéroport international de Rabat-Salé, proximité avec Casablanca, réseau routier et ferroviaire modernisé, et offre hôtelière en pleine croissance. Mais la capitale s’impose surtout grâce à ses quatre stades – le Complexe sportif Prince Moulay Abdellah, le Stade Prince Héritier Moulay El Hassan, le Stade El Barid et le Stade olympique de Rabat – qui en font le cœur sportif et le siège émotionnel de la CAN. Tous ont été repensés selon les normes strictes de la CAF et de la FIFA : pelouses hybrides de dernière génération, tribunes couvertes, espaces VIP modernisés, sécurité renforcée et technologies immersives pour les retransmissions.
Au centre de cet ensemble trône le Complexe sportif Prince Moulay Abdellah, fleuron des infrastructures nationales. Reconstruit presque intégralement sur l’emplacement du stade de 1983, il affiche 68.000 places et a été inauguré le 4 septembre 2025 après deux ans de travaux colossaux. Il accueillera le match d’ouverture le 21 décembre – un Maroc-Comores très attendu – ainsi que la finale le 18 janvier 2026. À ses côtés, le Stade olympique de Rabat, sorti de terre à une vitesse remarquable, propose 21.000 places et des installations optimisées : tribunes rénovées, vestiaires élargis, drainage renforcé. Il abritera des matchs de groupes et des huitièmes, permettant de fluidifier le calendrier.
Du Nord au Sud, des enceintes prêtes pour une édition exceptionnelle
À quelques kilomètres, le Stade Prince Héritier Moulay El Hassan, démoli en 2024 puis reconstruit avec une capacité de 22.000 places, se distingue par son architecture contemporaine inspirée du zellige marocain et son intégration harmonieuse dans son environnement urbain. Enfin, le Stade Al Barid apporte une touche moderne au quartier Agdal. Réédifié sur son site d’origine, il compte 18.500 places pour un investissement de 692 millions de dirhams, renforçant ainsi l’offre sportive de la capitale. En dehors de Rabat, les autres villes hôtes ont également renouvelé leurs infrastructures pour répondre aux exigences internationales. À Tanger, le Grand Stade a été agrandi pour atteindre 75.600 places, faisant de cette enceinte l’une des plus imposantes du continent. Plus au sud, le Grand Stade d’Agadir a bénéficié d’une première phase de rénovation afin d’être prêt pour accueillir les matchs des groupes B et F, ainsi que certaines rencontres des huitièmes et quarts de finale. Au nord de Marrakech, son Grand Stade allie capacité, élégance et confort. Avec ce stade doté d’une enceinte annexe de 5.000 places, d’un large centre médias et d’équipements médicaux modernes, la ville ocre se tient prête pour vibrer au rythme des grandes soirées africaines.
Plus à l’est, sur la route de Sefrou, le Complexe sportif de Fès combine architecture marocaine et équipements modernes. Conçu dans les années 1990, achevé en 2003, puis partiellement rénové pour la CAN, il offre un cadre vaste, vivant et parfaitement adapté aux joutes internationales. Enfin, le mythique Complexe Mohammed V de Casablanca, véritable temple du football marocain, accueillera huit affiches de la compétition. Fidèle à sa réputation d’arène électrique, il demeure l’un des hauts lieux du football continental et un symbole de l’histoire sportive du Royaume.
Cette décision, annoncée conjointement par la Confédération africaine de football (CAF) et le Comité d’organisation local, s’inscrit dans l’exigence croissante de standards alignés sur ceux de la FIFA, tout en valorisant l’excellence de l’hospitalité marocaine. Spas, piscines, salles de musculation high-tech, nutrition personnalisée : chaque sélection évoluera dans des conditions optimales. Le budget consacré à ces hébergements frôle les 50 millions d’euros, soutenu en partie par des partenariats avec des chaînes hôtelières internationales telles que Hyatt ou Sofitel. À Rabat, des établissements prestigieux comme le Fairmont La Marina, le Rabat Marriott ou The Ritz-Carlton accueilleront les équipes. Plus au sud, à Agadir, des adresses d’exception telles que le Hilton Taghazout Bay Beach Resort ou le Hyatt Regency Taghazout Bay ont été retenues. À Marrakech, plusieurs hôtels de luxe, dont le Four Seasons et le Fairmont Royal Palm, ont également été sélectionnés.
Impacts : équité, économie et rayonnement Cette politique du «luxe pour tous» va bien au-delà du confort. Elle renforce l’équité sportive : des nations comme le Cap-Vert ou le Botswana, souvent pénalisées par des moyens limités, disposeront pour une fois d’installations comparables à celles des grandes sélections. Sur le plan économique, c’est un pari gagnant : les hôtels 5 étoiles, généralement moins sollicités en hiver, profiteront d’un afflux massif, injectant des millions dans l’industrie touristique. Marrakech et Casablanca, véritables hubs aériens, s’attendent à accueillir près de 500.000 visiteurs, soutenant l’emploi et l’artisanat local. Le rayonnement continental, lui aussi, s’en trouve renforcé. Co-organisateur du Mondial 2030 avec l’Espagne et le Portugal, le Maroc positionne la CAN comme un tremplin stratégique. En logeant toutes les équipes dans des hôtels 5 étoiles, le Royaume ne veux pas seulement dépasser les inégalités du passé : il trace la voie d’un avenir plus juste, plus ambitieux et plus spectaculaire pour le football africain.
L’Afrique du Sud n’a pas fait mieux. Sur les cinq stades construits ou lourdement rénovés pour 2010 avec un coût total de 1,1 milliard de dollars, plusieurs coûtent encore des millions de rands par an aux collectivités, alors qu’ils n’accueillent que quelques matchs par saison. Le Nelson Mandela Bay Stadium de Port Elizabeth ou le Mbombela Stadium de Nelspruit illustrent parfaitement le phénomène : infrastructures surdimensionnées dans des villes sans équipe de premier plan, entretien ruineux et utilisation épisodique. Ces cas révèlent des pièges communs : capacités surdimensionnées dans des villes sans clubs assez puissants, emplacements parfois excentrés, absence de véritable plan d’exploitation après le Mondial. Le Maroc, conscient de ces écueils, s’inspire de ces échecs pour forger une stratégie proactive.
Le Maroc tire les leçons Le Maroc a tiré les leçons de ces expériences douloureuses. Chaque grand stade dispose déjà d’un ou plusieurs clubs résidents de premier plan capables de garantir une affluence régulière. Le Grand Stade de Tanger accueillera l’Ittihad de Tanger (IRT), le futur Grand Stade Hassan II sera partagé entre les deux géants de la Botola Pro : le Wydad et le Raja, le Complexe Moulay Abdellah à Rabat sera dédié à l’AS FAR, tandis que le Hassania (HUSA) et le Kawkab (KACM) rempliront respectivement les Stades d’Agadir et de Marrakech. Des clubs historiques qui assurent régulièrement des dizaines de milliers de spectateurs.
Au cœur de la vision 2030, l’intégration urbaine constitue une priorité absolue. Contrairement aux exemples sud-africains ou amazoniens, toutes les enceintes marocaines se trouvent dans ou à proximité immédiate de grandes agglomérations parfaitement desservies : TGV jusqu’à Tanger et bientôt Marrakech et Agadir, tramways à Rabat, Casablanca et dans les projets d’Agadir, réseau autoroutier moderne. L’accessibilité toute l’année, et pas seulement pendant les compétitions, est ainsi garantie. La CAN 2025 qui s’ouvre dans quelques jours ne sera donc pas seulement une grande fête du football africain, elle prouvera que le Maroc est bel et bien prêt à accueillir la plus grande échéance du ballon rond.
Rabat, centre névralgique de la compétition
Ville impériale et capitale du Royaume, Rabat bénéficie d’atouts logistiques stratégiques : aéroport international de Rabat-Salé, proximité avec Casablanca, réseau routier et ferroviaire modernisé, et offre hôtelière en pleine croissance. Mais la capitale s’impose surtout grâce à ses quatre stades – le Complexe sportif Prince Moulay Abdellah, le Stade Prince Héritier Moulay El Hassan, le Stade El Barid et le Stade olympique de Rabat – qui en font le cœur sportif et le siège émotionnel de la CAN. Tous ont été repensés selon les normes strictes de la CAF et de la FIFA : pelouses hybrides de dernière génération, tribunes couvertes, espaces VIP modernisés, sécurité renforcée et technologies immersives pour les retransmissions.
Au centre de cet ensemble trône le Complexe sportif Prince Moulay Abdellah, fleuron des infrastructures nationales. Reconstruit presque intégralement sur l’emplacement du stade de 1983, il affiche 68.000 places et a été inauguré le 4 septembre 2025 après deux ans de travaux colossaux. Il accueillera le match d’ouverture le 21 décembre – un Maroc-Comores très attendu – ainsi que la finale le 18 janvier 2026. À ses côtés, le Stade olympique de Rabat, sorti de terre à une vitesse remarquable, propose 21.000 places et des installations optimisées : tribunes rénovées, vestiaires élargis, drainage renforcé. Il abritera des matchs de groupes et des huitièmes, permettant de fluidifier le calendrier.
Du Nord au Sud, des enceintes prêtes pour une édition exceptionnelle
À quelques kilomètres, le Stade Prince Héritier Moulay El Hassan, démoli en 2024 puis reconstruit avec une capacité de 22.000 places, se distingue par son architecture contemporaine inspirée du zellige marocain et son intégration harmonieuse dans son environnement urbain. Enfin, le Stade Al Barid apporte une touche moderne au quartier Agdal. Réédifié sur son site d’origine, il compte 18.500 places pour un investissement de 692 millions de dirhams, renforçant ainsi l’offre sportive de la capitale. En dehors de Rabat, les autres villes hôtes ont également renouvelé leurs infrastructures pour répondre aux exigences internationales. À Tanger, le Grand Stade a été agrandi pour atteindre 75.600 places, faisant de cette enceinte l’une des plus imposantes du continent. Plus au sud, le Grand Stade d’Agadir a bénéficié d’une première phase de rénovation afin d’être prêt pour accueillir les matchs des groupes B et F, ainsi que certaines rencontres des huitièmes et quarts de finale. Au nord de Marrakech, son Grand Stade allie capacité, élégance et confort. Avec ce stade doté d’une enceinte annexe de 5.000 places, d’un large centre médias et d’équipements médicaux modernes, la ville ocre se tient prête pour vibrer au rythme des grandes soirées africaines.
Plus à l’est, sur la route de Sefrou, le Complexe sportif de Fès combine architecture marocaine et équipements modernes. Conçu dans les années 1990, achevé en 2003, puis partiellement rénové pour la CAN, il offre un cadre vaste, vivant et parfaitement adapté aux joutes internationales. Enfin, le mythique Complexe Mohammed V de Casablanca, véritable temple du football marocain, accueillera huit affiches de la compétition. Fidèle à sa réputation d’arène électrique, il demeure l’un des hauts lieux du football continental et un symbole de l’histoire sportive du Royaume.
Hébergement : l’intégralité des équipes logées dans des hôtels 5 étoiles, une première historique en CAN
Exceptionnelle à plus d’un titre, cette édition 2025 de la CAN le sera également par le niveau de confort offert aux participants. C’est une première historique : toutes les équipes seront installées dans des établissements haut de gamme, une avancée majeure qui reflète la volonté du Royaume de professionnaliser davantage le tournoi. Les 24 nations – soit entre 600 et 800 joueurs et membres de staff – bénéficieront chacune d’un hôtel attitré et d’infrastructures d’entraînement dédiées. Fini les chambres exiguës ou les hébergements de catégorie inférieure qui avaient marqué certaines des éditions précédentes.Cette décision, annoncée conjointement par la Confédération africaine de football (CAF) et le Comité d’organisation local, s’inscrit dans l’exigence croissante de standards alignés sur ceux de la FIFA, tout en valorisant l’excellence de l’hospitalité marocaine. Spas, piscines, salles de musculation high-tech, nutrition personnalisée : chaque sélection évoluera dans des conditions optimales. Le budget consacré à ces hébergements frôle les 50 millions d’euros, soutenu en partie par des partenariats avec des chaînes hôtelières internationales telles que Hyatt ou Sofitel. À Rabat, des établissements prestigieux comme le Fairmont La Marina, le Rabat Marriott ou The Ritz-Carlton accueilleront les équipes. Plus au sud, à Agadir, des adresses d’exception telles que le Hilton Taghazout Bay Beach Resort ou le Hyatt Regency Taghazout Bay ont été retenues. À Marrakech, plusieurs hôtels de luxe, dont le Four Seasons et le Fairmont Royal Palm, ont également été sélectionnés.
Impacts : équité, économie et rayonnement Cette politique du «luxe pour tous» va bien au-delà du confort. Elle renforce l’équité sportive : des nations comme le Cap-Vert ou le Botswana, souvent pénalisées par des moyens limités, disposeront pour une fois d’installations comparables à celles des grandes sélections. Sur le plan économique, c’est un pari gagnant : les hôtels 5 étoiles, généralement moins sollicités en hiver, profiteront d’un afflux massif, injectant des millions dans l’industrie touristique. Marrakech et Casablanca, véritables hubs aériens, s’attendent à accueillir près de 500.000 visiteurs, soutenant l’emploi et l’artisanat local. Le rayonnement continental, lui aussi, s’en trouve renforcé. Co-organisateur du Mondial 2030 avec l’Espagne et le Portugal, le Maroc positionne la CAN comme un tremplin stratégique. En logeant toutes les équipes dans des hôtels 5 étoiles, le Royaume ne veux pas seulement dépasser les inégalités du passé : il trace la voie d’un avenir plus juste, plus ambitieux et plus spectaculaire pour le football africain.
Le Maroc et l’ambition d’éviter le phénomène des éléphants blancs
Le Brésil, pays du Roi des sports, avait vu dans la Coupe du monde 2014 un catalyseur du rayonnement national. Douze stades neufs ou rénovés, pour un coût total dépassant les 4 milliards de dollars, devaient propulser l’économie. Pourtant, plusieurs se sont mués en symboles d’échec. l’Arena da Amazônia à Manaus (205 millions d’euros) reste quasi désert, tout comme le stade Mané Garrincha de Brasilia, le plus cher stade du tournoi et qui est aujourd’hui utilisé comme dépôt de bus certains jours. Faible demande locale, emplacements excentrés, absence de clubs résidents capables de remplir 40.000 à 70.000 places : les investissements dans ces infrastructures se sont révélés être des fiascos.L’Afrique du Sud n’a pas fait mieux. Sur les cinq stades construits ou lourdement rénovés pour 2010 avec un coût total de 1,1 milliard de dollars, plusieurs coûtent encore des millions de rands par an aux collectivités, alors qu’ils n’accueillent que quelques matchs par saison. Le Nelson Mandela Bay Stadium de Port Elizabeth ou le Mbombela Stadium de Nelspruit illustrent parfaitement le phénomène : infrastructures surdimensionnées dans des villes sans équipe de premier plan, entretien ruineux et utilisation épisodique. Ces cas révèlent des pièges communs : capacités surdimensionnées dans des villes sans clubs assez puissants, emplacements parfois excentrés, absence de véritable plan d’exploitation après le Mondial. Le Maroc, conscient de ces écueils, s’inspire de ces échecs pour forger une stratégie proactive.
Le Maroc tire les leçons Le Maroc a tiré les leçons de ces expériences douloureuses. Chaque grand stade dispose déjà d’un ou plusieurs clubs résidents de premier plan capables de garantir une affluence régulière. Le Grand Stade de Tanger accueillera l’Ittihad de Tanger (IRT), le futur Grand Stade Hassan II sera partagé entre les deux géants de la Botola Pro : le Wydad et le Raja, le Complexe Moulay Abdellah à Rabat sera dédié à l’AS FAR, tandis que le Hassania (HUSA) et le Kawkab (KACM) rempliront respectivement les Stades d’Agadir et de Marrakech. Des clubs historiques qui assurent régulièrement des dizaines de milliers de spectateurs.
Au cœur de la vision 2030, l’intégration urbaine constitue une priorité absolue. Contrairement aux exemples sud-africains ou amazoniens, toutes les enceintes marocaines se trouvent dans ou à proximité immédiate de grandes agglomérations parfaitement desservies : TGV jusqu’à Tanger et bientôt Marrakech et Agadir, tramways à Rabat, Casablanca et dans les projets d’Agadir, réseau autoroutier moderne. L’accessibilité toute l’année, et pas seulement pendant les compétitions, est ainsi garantie. La CAN 2025 qui s’ouvre dans quelques jours ne sera donc pas seulement une grande fête du football africain, elle prouvera que le Maroc est bel et bien prêt à accueillir la plus grande échéance du ballon rond.
