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Coupe d’Afrique des nations : 37 ans après, le Maroc accueille la fête du Continent-Mère

Le comité exécutif de la Confédération africaine de football a désigné le Maroc en tant que pays hôte de la 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations. 37 ans après l’édition 1988, le Royaume sera le théâtre de la compétition reine du football dans le Continent-Mère. L’organisation de la CAN est un défi considérable et devrait faire figure de répétition générale avant la Coupe du monde 2030, pour laquelle le Maroc est également candidat.

Avec les infrastructures multiples et le savoir-faire attesté du pays, les concurrents du dossier marocain n’avaient aucune chance. C’est donc naturellement que le comité exécutif de la Confédération africaine de football a décidé, à l’unanimité, de confier l’organisation de la 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations au Royaume. L’annonce a été faite par le président de la CAF, Patrice Motsepe, lors d’une conférence de presse tenue au Caire, à la suite de la réunion du comité exécutif. Même si le désistement des autres candidatures avait enlevé tout suspense, il a fallu attendre l’officialisation de la décision par le patron du football africain et voir enfin les mots «Maroc, pays organisateur de la CAN 2025», pour en avoir le cœur net. L’histoire du football africain nous a toujours appris à être prudents avec les décisions où la politique se mêle allègrement des affaires du football.

>>Lire aussi : CAN 2025 : La désignation du Maroc est le couronnement du processus de développement mené par S.M. le Roi Mohammed VI (Lekjaa)



La Coupe du monde 2030 en ligne de mire

«Je suis très fier du Maroc», a déclaré Motsepe. Les pays concurrents du Maroc – Algérie, Zambie, candidature commune du Nigeria et du Bénin – «ont annoncé leur retrait, même si ces pays ont quand même fait leur présentation», a-t-il précisé. «La raison principale est de soutenir le Maroc dans sa candidature à la Coupe du monde 2030», que le Maroc partage avec l’Espagne et le Portugal.

De son côté, le président de la Fédération Royale marocaine de football, Fouzi Lekjaâ, a insisté que l’organisation de la CAN 2025 représente «une première étape. Nous nous donnons rendez-vous dans moins d’un an pour la deuxième étape, lorsque le Maroc fera honneur à toute l’Afrique en accueillant la Coupe du monde, en compagnie de l’Espagne et du Portugal», a-t-il indiqué.

Car l’organisation de la CAN est, certes, un défi et un honneur pour le Maroc, mais le Royaume a depuis des décennies exprimé son vœu le plus fort, celui d’accueillir la Coupe du monde. Une Coupe d’Afrique réussie représente donc une répétition générale pour l’organisation d’un Mondial. Le Maroc donne donc rendez-vous à l’Afrique pour ce qui pourrait être la meilleure Coupe d’Afrique en termes d’organisation. Le fait que le Royaume puisse accueillir le tournoi en début d’été contribuera significativement à rehausser le niveau de jeu, grâce à la présence des stars du football africain, enfin délivrées des contraintes imposées par leurs clubs respectifs.

L’édition 2027 organisée par le trio Tanzanie-Ouganda-Kenya

Si l’organisation par le Maroc de la CAN 2025 a fait l’unanimité, celle de 2027 a connu une énorme surprise. Alors que le Sénégal partait favori pour accueillir le tournoi, selon plusieurs médias africains, c’est finalement le trio représentant l’Afrique de l’Est et composé de la Tanzanie, du Kenya et de l’Ouganda qui a finalement remporté les votes. Une même Coupe d’Afrique organisée dans trois pays différents est une première dans l’histoire du continent. Le défi est donc de taille.

Issam Charaï : «C’est une bonne nouvelle, j’espère que le titre restera au Maroc»

L’entraîneur national des U23, Issam Charaï, a réagi pour «Le Matin» sur ce choix : «C’est magnifique. C’est une bonne nouvelle (...) J’espère que la CAN 2025 fera aussi le bonheur des Marocains. Le Maroc et la Fédération ont prouvé qu’ils avaient la capacité d’organiser de grands événements. Et avec la CAN 2025, ça va être encore plus grand. On l’attend avec beaucoup d’impatience», s’est exclamé le technicien marocain. Cette heureuse nouvelle va bien au-delà du seul champ footballistique. Elle est aussi économique. C’est un défi immense que nous devrons tous relever pour que tout le monde en sorte gagnant.

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