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Lions de l’Atlas : les leçons des confrontations face à la Zambie et au Congo

La sélection nationale a fait un grand pas vers la qualification en Coupe du monde FIFA 2026 en ce mois de juin. Grâce à une victoire étriquée face à la Zambie et à un carton face au Congo à Agadir, les Lions de l’Atlas ont conforté leur place au sommet du groupe E. Pour faire taire les nombreuses critiques concernant son système de jeu et l’efficacité de l’attaque, Walid Regragui a également testé de nouveaux procédés sur le plan technique et tactique. Voici donc les principaux enseignements d’une fenêtre internationale bouclée sur une bonne note.

Ph. Saouri
Ph. Saouri
Lors des deux matchs amicaux disputés au cours de la fenêtre internationale de mars 2024, le sélectionneur national avait essuyé de vives critiques. Les Lions de l’Atlas avaient disputé 180 minutes sans marquer (un but CSC face à l’Angola) et les foudres des supporters se sont abattues sur le staff technique et les attaquants de Walid Regragui. Les deux rencontres du Maroc face à la Zambie et au Congo s’annonçaient donc comme une occasion pour Regragui, qui se devait de rassurer quant à sa capacité à tirer profit d’un groupe de joueurs bourrés de talent. Le coach national a d’abord éprouvé de grandes difficultés face aux Chipolopolo d’Avram Grant (2-1), avant d’exploser le compteur face à une équipe du Congo qui a fait le déplacement au Maroc dans la tourmente (6-0). Comme il l’a souvent demandé à ses joueurs lors des points de presse, Walid Regragui a finalement répondu sur la pelouse, même si c'est face à un adversaire déboussolé et nettement moins armé que les Lions. Le sélectionneur a osé le changement lors de la deuxième rencontre, ce qui a donné lieu à une domination outrageuse, à davantage de réalisme et à une ligne défensive plus compacte et moins prenable que celle engagée face à la Zambie.

La charnière centrale s’ajoute aux soucis de Regragui

Jusqu’à l’année dernière et avant la Coupe d’Afrique des Nations, les places de Romain Saïss et de Nayef Aguerd étaient indiscutables dans le Onze titulaire de l’équipe nationale. Toutefois, la donne a changé après le départ du capitaine vers l’Arabie saoudite et la relégation d’Aguerd sur le banc de touche de West Ham (remplaçant durant la 2e moitié de saison). Face à la Zambie, les deux défenseurs n’ont pas vraiment été sollicités avant la 80e minute. Le but d’Edward Chilufya a ensuite semé le doute dans l’esprit des supporters, tellement les deux hommes ont été incapables de suivre le rythme de la contre-attaque. Face au Congo, Walid a ensuite offert une première titularisation au jeune prodige du Betis Séville, Chadi Riad. Ce dernier a terminé la rencontre avec une clean sheet et a marqué le premier but de sa carrière internationale face aux Diables rouges. Avec cette prestation, le défenseur formé au FC Barcelone postule pour une place de titulaire.

Ziyech dans l’axe et Diaz à droite, ça a finalement marché !

Avant le terme du mercato hivernal 2023, le PSG était à deux doigts d’enrôler Hakim Ziyech, mais la transaction n’avait finalement pas eu lieu suite à une erreur administrative de Chelsea. Invité à commenter ce transfert, Walid Regragui avait alors confié que Hakim pouvait évoluer dans l’axe et qu’il pensait lui-même à l’engager à ce poste : «Dans ma tête, il peut jouer dans les trois postes du milieu. J'ai déjà pensé à le faire évoluer plus tard au milieu, car quand il prend le ballon, il peut faire des passes de 30 ou 40 m avec une précision extraordinaire. S'il y a des appels de balle, il peut être comme un quarterback. Il a le volume de jeu, alors que cela pouvait m'inquiéter quand je ne le connaissais pas, il a montré au Mondial qu'il pouvait courir. Même sur un 4-3-3, je pense qu'il peut jouer parmi les deux numéros, en 8 ou en 10». Face au Congo à Agadir, Regragui l’a finalement fait et le résultat aura été surprenant. En se plaçant dans l’axe, Ziyech a laissé plus de liberté à des ailiers plus rapides. Il a également été très efficace au niveau de la distribution et de l’orientation du jeu, à l’image de sa contribution au 4e but, lorsqu’il a lancé Ounahi dans la surface (2e but d’El Kaâbi). Sur le couloir droit, Brahim Diaz a fait étalage de ses capacités de percussion et de sa vitesse balle au pied, notamment en phase de contre-attaque. Ce changement pourrait donner un nouveau visage à l’attaque marocaine lors des matchs à venir.

Ben Seghir, un feu-follet qui apporte l’équilibre et l’imprévisibilité

Du haut de ses 19 ans, Eliesse Ben Seghir a réussi à s’imposer à l’AS Monaco, mais aussi en sélection nationale du Maroc, où il bénéficie de l’entière confiance de Walid Regragui. Titularisé en mars dernier face à l’Angola et à la Mauritanie, le jeune ailier a encore démarré face à la Zambie et contre le Congo. Le joueur a débloqué son compteur de buts à Agadir, en marquant pour la première fois sous les couleurs du Maroc. En plus de son but décisif et de sa passe pour El Kaâbi contre les Diables rouges, Ben Seghir a apporté beaucoup de fraîcheur sur le couloir gauche et a bien combiné avec Attiat Allah, ne perdant que très peu de ballons. Le sélectionneur national a d’ailleurs salué la prestation de son nouvel attaquant, qui est appelé à assumer davantage de responsabilités à l’avenir. «Il nous permet d’avoir un bon équilibre sur les deux flancs de l’attaque. Il est vrai que le couloir droit était plus sollicité, avec Ziyech, Ounahi et Hakimi, mais Eliesse Ben Seghir nous a donné cet équilibre qui nous permet d’être moins prévisibles. Les équipes qui nous affrontaient étaient conscientes du déséquilibre et ça nous posait quelques problèmes, mais l’arrivée d’Eliesse a donné cette fraîcheur au couloir gauche. Il y a aussi cette belle entente avec Yahya Attiat Allah et on peut désormais diversifier nos attaques. Je pense qu’il ne peut qu'évoluer dans le futur et c’est un jeune talent promis à un bel avenir. Espérons qu’on en profitera au maximum», a confié Regragui au stade Adrar d’Agadir.

El Kaâbi et Rahimi ajoutent une dose d'efficacité

Après leurs vaines tentatives en mars dernier, Ayoub El Kaâbi et Soufiane Rahimi ont brillé en ce mois de juin, accentuant le danger des Lions de l'Atlas dans les derniers mètres. L'attaquant de l'Olympiakos s'est particulièrement distingué, avec un hat-trick qui le place désormais comme premier choix de Walid Regragui. El Kaâbi a également abattu un travail colossal en pressing et en récupération. Rahimi, lui, a disposé d'un temps de jeu plus réduit, mais a quand même démontré qu'ils pouvait provoquer de grands dégâts dans le camp adverse. Son but en dit long sur sa capacité à surprendre les défenses. Les performances des deux anciens joueurs du Wydad et du Raja resserrent l'étau autour du cou de Youssef En-Nesyri, dont la titularisation est désormais remise en question.

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