Organisé Par la Société Royale d’encouragement du cheval (SOREC), en partenariat avec la Fédération Royale marocaine des sports équestres, l’Association marocaine du cheval barbe et arabe-barbe et l’Agence nationale des eaux et forêts, le Maroc Rallye équestre (MRE) reprend ses droits cette semaine à l’occasion de la quatrième édition.
Après le Parc national d’Ifrane l’année dernière, les organisateurs ont jeté leur dévolu sur la Vallée d’Aït Bouguemez, qui fait partie du Géoparc de Mgoun, connu pour sa géologie exceptionnelle, ses paysages variés, son riche patrimoine culturel berbère ainsi que ses découvertes paléontologiques. Située à l’est de la province d’Azilal, à la frontière avec Ouarzazate, Aït Bouguemez est une vallée riche en traditions et en paysages spectaculaires, surnommée «La vallée heureuse».
Après le Parc national d’Ifrane l’année dernière, les organisateurs ont jeté leur dévolu sur la Vallée d’Aït Bouguemez, qui fait partie du Géoparc de Mgoun, connu pour sa géologie exceptionnelle, ses paysages variés, son riche patrimoine culturel berbère ainsi que ses découvertes paléontologiques. Située à l’est de la province d’Azilal, à la frontière avec Ouarzazate, Aït Bouguemez est une vallée riche en traditions et en paysages spectaculaires, surnommée «La vallée heureuse».
Selon la SOREC, les cavaliers profiteront quotidiennement d’environ 3 heures de découvertes de la vallée d’Aït Bouguemez. Les itinéraires sont conçus pour allier plaisir et découverte, tout en permettant aux cavaliers de mettre à l’épreuve leur technique à leur propre rythme. Les chevaux barbes et arabes-barbes, réputés pour leur endurance, accompagneront les cavaliers tout au long des 4 jours. Les participants auront l’opportunité de gérer leur allure pour assurer le confort et le bien-être de leurs montures, tout en explorant les magnifiques paysages. Le MRE n’est pas une compétition de vitesse, mais plutôt d’orientation. Chaque équipe apprendra à s’orienter à l’aide de cartes et d’une boussole, tout en calculant le temps estimé d’arrivée. Pour les organisateurs, cet événement est une compétition équestre incarnant «une célébration de la rencontre entre l’Homme, l’animal et la nature, en plein cœur d’un des écosystèmes les plus riches et les plus diversifiés du Maroc».
Directrice des Haras nationaux, Dr Malak Benamar avait confié au «Matin», lors de la précédente édition, que les spécificités du barbe et de l'arabe-barbe en font des compagnons idéauxl lors de ce genre de compétitions, mais aussi un atout qu’il faudra valoriser davantage : «La race barbe et arabe-barbe est une race qui a le pied très sûr, qui n’est pas craintive. Sur des chemins très difficiles, le cavalier peut même lâcher prise et le cheval se comporte quand même très bien, il saura évoluer tout seul. C’est une race qui a le tempérament froid, contrairement au pur-sang arabe, par exemple, qui est très sensible et qui peut faire des écarts au moindre facteur perturbateur (un bruit, un animal par terre...). De par son caractère et son pied sûr, le barbe et l'arabe-barbe est une race très adaptée au tourisme équestre. C’est d’ailleurs l’intérêt de ce genre d’événements, qui est la promotion de nos races... Le Rallye est une vitrine de promotion et de valorisation de nos chevaux et de notre territoire marocain».
Un modèle servant à inspirer les associations locales
Pour rappel, le Maroc Rallye équestre s’inscrit dans le cadre d’un contrat-programme portant sur la période 2024-2030, essentiellement autour des races barbe et arabe-barbe et de la Tbourida, mais aussi le tourisme équestre, puisque c'est aussi l'une des utilisations à fort potentiel pour les chevaux barbe et arabe-barbe. Le Rallye Maroc équestre est une pépinière, un modèle servant à inspirer les associations locales, qui sont appelées à créer leurs propres événements.
Outre l’impact sur l’utilisation des chevaux et sur le tourisme, le MRE permet aussi à la SOREC de former de nouveaux profils, comme l’avait expliqué le directeur général, Omar Skalli, au terme de l’édition 2024 : «On a un programme de formation de 8 guides, ce qu’on appelle techniquement des ATE, c’est-à-dire des accompagnateurs de tourisme équestre. Ils vont être formés à Marrakech avec l’assistance de la SOREC. Justement, l’année prochaine, nous pensons organiser ce Rallye Maroc équestre à Azilal, pour que ces huit ATE puisse eux-mêmes, avec notre accompagnement, organiser l’événement. C’est comme ça qu’on va incuber. Si on fait la même chose l’année prochaine dans une autre région en formant des guides, on va créer cet écosystème... On ne va pas attendre qu’il y ait un écosystème pour l’aider et l’accompagner, on va plutôt le créer ou l’incuber. C’est notre rôle. Nous pensons aujourd’hui qu’avec un écosystème de tourisme équestre, entre les randonnées, les rallyes, les TREC (Techniques de randonnée équestre de compétition, NDLR), l’endurance... avec toute cette équitation extérieure, nous pouvons arriver très facilement à 5.000 ou 10.000 chevaux utilisés annuellement dans ces disciplines d’ici une dizaine d’années».
Cette année, les concurrents auront l’occasion de découvrir la vallée d’Aït Bouguemez et le massif du M’goun, culminant à 4.068 mètres. Avec des altitudes variées, les équipes devront adapter leurs stratégies en fonction de la topographie. L'Oued Bouguemez, qui longe la vallée, et ses affluents seront un fil conducteur pour les différentes étapes du rallye.