La sélection nationale A’ dispute, ce vendredi à 18 h, le quart de finale du CHAN 2024 face à la Tanzanie. Pour atteindre le dernier carré du tournoi continental, les hommes de Tarik Sektioui devront battre des Taïfa Stars solides défensivement (seulement un but encaissé depuis l’entame de la compétition) et qui seront largement soutenus par leur public au stade Benjamin Mkapa à Dar es-Salam. Le sélectionneur national, Tarik Sektioui, devra également revoir sa copie au niveau de la charnière centrale en raison de la suspension de Marouane Louadni et Bouchaïb Arrassi. Un casse-tête que le technicien marocain devra bien gérer pour sortir gagnant lors de ce match.
Après avoir terminé la phase de groupes à la deuxième place de la poule A, grâce à deux victoires convaincantes contre la RD Congo (3-1) et la Zambie (3-1), malgré une défaite surprise face au Kenya (0-1), le Maroc affronte la Tanzanie, pays hôte de la compétition. Les Lions de l’Atlas A’, sacrés en 2018 et 2020, abordent ce quart de finale avec le statut de favoris. Avec 9 points et 8 buts inscrits, meilleure attaque du tournoi, ils se sont distingués par leur efficacité offensive, notamment grâce à Oussama Lamlioui (3 buts) et Mohamed Hrimat (2 buts, 1 passe décisive). Leur réalisme – 3 buts sur seulement 4 tirs cadrés contre la RD Congo – reste un atout majeur. Mais face à la Tanzanie et à son public, le défi sera d’une toute autre nature. Les Taïfa Stars s’appuient sur une défense robuste, qui n’a concédé qu’un but en phase de poules.
Une Tanzanie en pleine confiance
Pays hôte du CHAN, la Tanzanie aborde ce quart avec le plein de confiance. Invaincue en phase de groupes (3 victoires, 1 nul), elle a dominé le groupe B en battant le Burkina Faso (2-0), la Mauritanie (1-0) et Madagascar (2-1). Avec seulement un but encaissé en quatre matchs, les Taifa Stars affichent une organisation défensive solide, incarnée par le latéral droit Shomari Salum Kapombe, déjà décisif (1 but). En attaque, Clement Mzize, auteur d’un doublé contre Madagascar, est une menace constante, toujours à l’affût de la moindre erreur adverse. L’appui du public du Benjamin Mkapa Stadium représente un avantage certain. Toutefois, leur manque d’expérience dans les matchs à élimination directe, pour seulement leur troisième participation au CHAN, pourrait peser face à un Maroc habitué à gérer ce type de rendez-vous.
Sektioui face à un casse-tête défensif
Sektioui face à un casse-tête défensif
Pour ce quart de finale, Tarik Sektioui doit composer avec plusieurs absences en défense. Aux suspensions de Louadni et Arrassi s’ajoute la blessure d’Abdelhak Assal, fragilisant l’équilibre de l’équipe. Le sélectionneur devra innover et s’appuyer sur la profondeur de son effectif de 28 joueurs. Plusieurs options s’offrent à lui. Il pourrait repositionner Anas Bach, habituellement milieu défensif, en charnière centrale. Polyvalent et intelligent dans son placement, il manque toutefois d’expérience au poste, ce qui pourrait être risqué face à un attaquant vif comme Mzize. Autre possibilité : titulariser Mehdi Mchakhchekh, défenseur de métier, solide dans les duels et efficace de la tête, mais encore inexpérimenté à ce niveau. Ces contraintes pourraient amener Sektioui à modifier son schéma tactique. Un 4-2-3-1 avec une charnière centrale Mchakhchekh–Boulacsout, Belammari et Moufid sur les côtés, et un double pivot Khaïri–Bougrine pour sécuriser le milieu, semble une option plausible. Anas Bach pourrait alors servir de joker défensif en cas de besoin. Un 3-5-2, renforçant l’axe avec Mchakhchekh, Boulacsout et Bach, offrirait aussi une alternative, Belammari et Moufid occupant les couloirs, tandis que Bougrine et Hrimat alimenteraient une attaque attendue au tournant.
