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Match Maroc-Mozambique : les Lions de l’Atlas de nouveau à l’épreuve du bloc bas

Le premier match amical de la fenêtre FIFA du mois de novembre oppose, ce vendredi à 20 h, le Maroc au Mozambique sur la pelouse flambant neuve du Grand Stade de Tanger. Cette rencontre constitue une étape clé dans la préparation des Lions de l’Atlas pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025, dont le coup d’envoi sera donné le 21 décembre prochain au Maroc. Le sélectionneur national, Walid Regragui, devrait profiter de cette confrontation pour peaufiner les automatismes, tester la profondeur de son effectif et, surtout, remettre à l’épreuve son secteur offensif face à une équipe repliée en bloc bas. Une victoire permettrait également à la sélection nationale de poursuivre sa série d’invincibilité, avec un potentiel 17e succès consécutif.

Les Lions de l'Atlas ont effectué une ultime scéance d'entraînement à Maâmora, mercredi, avant de mettre le cap sur Tanger jeudi. Ph. FRMF
Les Lions de l'Atlas ont effectué une ultime scéance d'entraînement à Maâmora, mercredi, avant de mettre le cap sur Tanger jeudi. Ph. FRMF
Le dernier grand test des Lions de l’Atlas avant le lancement de la CAN 2025 à domicile débute donc ce vendredi, avec un duel amical face au Mozambique. Cette rencontre, qui inaugure le Grand Stade de Tanger, revêt une importance particulière dans le processus de préparation des Lions pour la grande fête du football africain. Certes, l’adversaire n’a pas le prestige d’une Argentine de Lionel Messi – match annulé en raison des exigences financières des champions du monde –, mais il offre à Walid Regragui l’opportunité de jauger à nouveau son attaque face à un bloc bas compact et discipliné.

Le Mozambique, un profil proche des adversaires du Maroc à la CAN

Le Mozambique présente un profil défensif solide, typique de plusieurs équipes africaines que le Maroc croisera en phase de groupes, à l’image des Comores ou de la Zambie. Sous la direction de Chiquinho Conde, les Mambas excellent dans la fermeture des espaces et les phases de contre-attaque, obligeant les Lions à travailler leurs transitions rapides, leurs dédoublements et leur patience face à des défenses regroupées. C’est précisément ce type de scénario que Walid Regragui souhaite répéter avant la compétition officielle. Historiquement, le Maroc domine largement cette opposition – trois victoires et une seule défaite en quatre confrontations – offrant ainsi un contexte idéal pour tester de nouveaux schémas, comme le passage d’un 4-3-3 à un 4-2-3-1, ou pour intégrer des jeunes talents, à l’image d’Anass Salah-Eddine, convoqué pour la première fois.

Rotations, automatisme et gestion du groupe

Ce match représente également une opportunité précieuse pour gérer les rotations. Avec Achraf Hakimi et Nayef Aguerd absents pour blessure, Regragui pourra accorder du temps de jeu à des éléments comme Youssef Belammari sur le côté droit, tout en redonnant du rythme à des cadres tels que Romain Saïss ou Soufiane Rahimi, de retour en sélection. Disputer cette rencontre dans un stade fraîchement rénové, devant un public en fusion – les billets se sont arrachés en quelques jours – permettra aux Lions de goûter à l’ambiance de la CAN. Tanger, qui figure parmi les villes hôtes du tournoi, servira ainsi de véritable répétition générale, tant sur le plan logistique que dans la gestion de la ferveur populaire. Une victoire, même attendue, prolongerait la série d’invincibilité des Lions dans les matches amicaux depuis 2022 et renforcerait la confiance collective avant le grand rendez-vous continental. Cette confrontation offre donc à Walid Regragui une fenêtre idéale pour expérimenter des combinaisons offensives capables de transpercer les blocs défensifs compacts.

Gare à l’excès de confiance

Tout n’est cependant pas parfait. Le Mozambique reste une équipe de second rang africain, dotée d’une attaque peu prolifique et d’une défense solide mais prévisible. Il ne reproduit ni l’intensité d’un Sénégal, ni la créativité d’un Mali, ni la vitesse d’exécution d’un futur rival potentiel en quarts ou en demi-finales. Le principal risque serait que les joueurs marocains sous-estiment l’adversaire, tombent dans la facilité ou, pire, se blessent dans une rencontre sans véritable enjeu compétitif. Une rotation trop large pourrait également exposer certains éléments fragiles à des contacts inutiles, surtout si le rythme du match s’avère trop faible.
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