Après une qualification inespérée en 16es de finale grâce à une victoire historique (16-0) face à la Nouvelle-Calédonie, les Lionceaux de l’Atlas ont poursuivi leur route vers les huitièmes du Mondial U17 au Qatar, en décrochant leur billet face aux États-Unis au bout d’une séance de tirs au but irrespirable. Ce mardi (16 h 45), les protégés de Nabil Baha retrouvent donc le Mali, leur adversaire de la finale de la Coupe d’Afrique 2025. Ce duel 100% africain s’annonce palpitant pour les coéquipiers de Chouaïb Bellaarouch face à des Aiglons revanchards et en pleine confiance après leur succès convaincant face à la Zambie (3-1) en 16es. Placée sous les ordres d’Adama Diefla Diallo, cette sélection malienne repose sur un jeu intense, basé sur des contres éclairs et une grande discipline collective. Solides dans les duels, précis sur coups de pied arrêtés, les Maliens disposent d’un effectif composé majoritairement de joueurs issus des académies locales, dont certains attirent déjà l'œil des recruteurs européens. Toutefois, leur manque de créativité face à une équipe techniquement au-dessus comme le Maroc pourrait peser dans les moments clés.
Les joueurs maliens à surveiller pour les Lionceaux de l’Atlas
À la veille de ce huitième de finale, les Lionceaux doivent se méfier de plusieurs individualités maliennes capables de faire basculer une rencontre. Le plus en vue est l’ailier gauche Seydou Dembélé. Grâce à ses dribbles déroutants et sa vision du jeu, il excelle dans les un-contre-un, débordant sans cesse sur son côté pour centrer ou repiquer afin de frapper du droit. Auteur d’un but et d’une passe décisive, il affiche une moyenne impressionnante de 3,2 dribbles réussis par match. Un danger permanent que les Marocains doivent museler dès les premières minutes avec un marquage serré. Raymond Bomba, buteur de cette équipe du Mali, représente quant à lui l’arme fatale des Aiglons. Avec deux réalisations en quatre matchs au Qatar, il se distingue par une efficacité chirurgicale et une puissance physique qui déstabilise toutes les défenses centrales adverses. Au milieu, Ibrahim Diakité est le véritable métronome de la sélection. Son intelligence de jeu lui permet de dicter le tempo et de trouver rapidement ses ailiers grâce à des transitions rapides et précises. Pour neutraliser son influence, un pressing haut et constant pourrait contraindre le jeune milieu à reculer et casser ainsi le rythme malien.Ces faiblesses maliennes que le Maroc devra exploiter
Malgré les individualités et un collectif rôdé, cette équipe malienne n’est pas invincible. Certes, elle affiche une attaque prolifique (8 buts en quatre matchs) et une défense compacte, mais son jeu direct tend parfois à manquer de fluidité face à une formation comme le Maroc, capable de monopoliser le ballon et de presser haut. Lors de la finale de la CAN, les Lionceaux avaient étouffé les Aiglons durant 120 minutes, ne cédant qu’aux tirs au but. Le Mali souffre également d’un banc moins fourni, et plusieurs cadres ont disputé l’intégralité des rencontres, ce qui pourrait jouer en fin de match. Si le Maroc parvient à imposer son rythme, à écarter le jeu sur les ailes et à neutraliser Dembélé dès la première relance, des espaces pourraient s'ouvrir. D’autant que l’historique récent penche en faveur des Lionceaux : deux victoires lors des trois derniers duels, dont celle – ô combien symbolique – de la finale de la Coupe d’Afrique.
