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Football : les clubs de la Botola avec le plus de joueurs marocains et locaux

Qui sont les clubs de Botola Pro les plus ancrés territorialement ? Selon une étude de l’Observatoire du football CIES, qui englobe 1.000 équipes de 58 Ligues dans le monde, deux clubs marocains se distinguent. Les chiffres annoncés dans cette étude reflètent plus ou moins les différentes stratégies sportives des clubs, avec des résultats parfois paradoxaux.

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Dans un monde footballistique de plus en plus marqué par la mondialisation, les effectifs des clubs de l’élite sont très souvent composés de joueurs internationaux issus de différents horizons. La préférence nationale, voire locale, devient ainsi une stratégie de moins en moins privilégiée. La nouvelle étude de l’Observatoire du football CIES a mis l’accent sur l’ancrage territorial de 1.000 équipes dans 58 Ligues nationales.



Si l’Athletic Bilbao, connu pour n’engager que des joueurs basques – d’origine ou de naissance –, pointe logiquement en tête des clubs ayant le meilleur indice d’ancrage territorial (pourcentage des joueurs nationaux et pourcentage des joueurs nationaux formés localement), les chiffres concernant les clubs de Botola Pro sont intéressants. On apprend par exemple que le Chabab Mohammedia est en tête du classement parmi les clubs de l’élite marocaine. Le SCCM emploie 93% de joueurs marocains, dont 41% sont formés localement, ce qui donne un indice d’ancrage de 82,1. Le Chabab est suivi du Raja Casablanca, avec 80% de joueurs nationaux, dont 34% ont été formés dans le club vert, soit un indice de 69.

Un cru faible qui impacte l’indice et les résultats

Si le Raja semble avoir trouvé un équilibre, qui lui permet d’incorporer beaucoup de jeunes talents tout en gardant un niveau satisfaisant de compétitivité, d’autres clubs voient leurs résultats et leur indice d’ancrage fortement impactés par le manque de joueurs issus du cru local. C’est le cas notamment du Youssoufia de Berrechid et de la Jeunesse de Soualem. Le CAYB, qui emploie 92% de joueurs nationaux, mais seulement 4% de joueurs formés au sein du club harizi, voit son indice figé dans une valeur de 57,7. En outre, le Youssoufia occupe la peu reluisante place de lanterne rouge. De son côté, la JSS est dans le même sillage, avec 4% seulement de joueurs formés localement, pour 91% de joueurs nationaux dans son effectif. Là encore, les résultats ne sont pas au rendez-vous (13e place au classement) pour les représentants de Had Soualem.

A contrario, des formations comme l’AS FAR, la Renaissance de Berkane ou le Wydad de Casablanca se portent plus ou moins bien avec des valeurs moins importantes. Pour les militaires, champions du Maroc et leaders de la Botola, l’effectif comporte 71% de joueurs marocains, dont 14% sont passés par le centre de formation des FAR. La RSB, quant à elle, affiche un indice de 50,4, résultant de 77% de joueurs nationaux dans l’effectif, mais avec 8% seulement formés dans la ville de l’Oriental. Le WAC emploie 73% de joueurs marocains, mais ne compte que 8% de joueurs dans son effectif formés au Complexe Benjelloun. Le club avec le moins de joueurs formés au club est l’Union Touarga (2% de l’effectif), mais occupe bien la 7e place du classement général.

Au niveau mondial, l’Athletic Bilbao occupe la première place avec 100% de joueurs espagnols et 62% de joueurs formés dans le club basque. Les «Leones» devancent les Colombiens d’Envigado et quatre autres équipes d’Amérique : les Mexicains de Chivas Guadalajara, les Argentins de Gimnasia La Plata, les Vénézuéliens de Caracas et les Uruguayens de Defensor. Les Ukrainiens du Dynamo Kyiv sont la seule autre équipe européenne dans le top 10, accompagnés aussi par un autre club argentin (Club Estudiantes), une autre équipe colombienne (Millonarios), ainsi que les Égyptiens d’ENPPI.
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