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Raja de Casablanca : la bévue de trop de Ricardo Sa Pinto ?

Nommé comme successeur du Bosnien Rusmir Cviko en début octobre, le Portugais Ricardo Sa Pinto n’a jamais su s’imposer comme maître à jouer du Raja de Casablanca, enchaînant les contreperformances en Botola Pro Inwi D1 avant de sombrer en ouverture du parcours en Ligue des champions de la CAF (0-2 face à l’AS FAR mardi). La défaite face aux Militaires a mis à nu les limites du technicien portugais, qui affiche un bilan chaotique depuis son arrivée à Casablanca.

Ph. Seddik
Ph. Seddik
Champion du Maroc en titre et vainqueur de la dernière version de la Coupe du Trône, le Raja de Casablanca est brutalement retombé sur terre en ce début de saison. Les Verts, qui avaient réussi à coiffer l’AS FAR sur le poteau en Botola Pro Inwi D1 puis en Coupe, ont démarré l’exercice 2024-25 de la pire des manières. Dès la première journée du championnat, Ezzarhouni et compagnie se sont inclinés à domicile face à la Renaissance de Berkane. La seconde défaite face à l’Ittihad de Tanger a ensuite accéléré le limogeage du successeur de Joseph Zinnbauer, le Bosnien Rusmir Cviko, qui a quitté le club sans enregistrer la moindre victoire en Botola.

La seule période marquée par de la régularité au niveau des résultats aura été celle de Abdelkarim El Jinani, auteur de trois victoires successives face au Fath de Rabat, à l’Olympic de Safi et à la Renaissance de Zemamra. Malgré cette nette amélioration, le bureau du Raja a écarté l’option de prolonger le coach intérimaire et s’est plutôt tourné vers un technicien portugais sans la moindre expérience en Afrique ou au niveau du Maghreb. L’arrivée de Ricardo Sa Pinto en début octobre était donc naturellement accompagnée de doutes. Deux mois plus tard, le Raja est plus fébrile que jamais et la crise de résultats est encore plus asphyxiante.

Une moyenne de 0,2 but par match sous les ordres de Sa Pinto

La défaite de mardi face à l’AS FAR, en ouverture de la phase de poules de la Ligue des champions, est venue apporter la confirmation de l’incapacité de Sa Pinto à gérer un effectif comme celui du RCA et à négocier une compétition continentale de l’envergure de la C1. Le bilan affiché par le coach portugais avec les Aigles en deux mois est plus qu’alarmant : en sept rencontres, l’entraîneur a enregistré 5 matchs nuls et deux défaites. Les cinq nuls successifs ont eu pour effet de placer le RCA en 11e position du classement général, à 12 points du leader. Autre indicateur encore plus affolant : en sept rencontres avec Sa Pinto, Bouzok et compagnie n’ont réussi que 2 buts, contre 5 encaissés.
Selon des sources proches du club, plusieurs membres du bureau dirigeant auraient contacté le président Adil Hala pour qu'il procède au limogeage immédiat du coach portugais. Les supporters du Raja, eux, se sont montrés plus catégoriques, en appelant à la démission du bureau dirigeant lui-même. Selon plusieurs franges, le bureau est le premier responsable de la situation actuelle, puisqu’il a été derrière les choix qui ont conduit au chaos actuel, depuis la nomination de Rusmir Cviko. Mais le départ du bureau du Raja en ce début de saison peut-il vraiment être envisagé comme une solution constructive ? Rien n’est moins sûr, au vu de l’historique du club dans la dernière décennie.
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