L'ancien billet était composé de coton à 100% alors que le nouveau est fait de coton à 80% et de matières synthétiques à 20%. Les citoyens ne peuvent pas donc différencier les deux billets qui ont un aspect extérieur identique (dessins et de couleurs). L'objectif recherché par Dar As-sikkah à travers cette innovation est de conférer à la nouvelle coupure plus de résistance et partant une meilleure durabilité.
«Déjà en 2005, nous avons décidé de faire des billets de 20 DH à partir de papier fiduciaire de bonne qualité pour renforcer leur longévité. L'expérience a été jugée très positive. Aujourd'hui, nous voulons aller plus loin, nous optons pour un nouveau substrat en matière de papier fiduciaire qu'on a acquis auprès d'une société allemande: Louisenthal», explique le directeur général de Dar As-sikkah, Abdallah Maamri.
Le même responsable tient à préciser que les fournisseurs de papier fiduciaire ne sont pas légion et que la société allemande a été choisie suite à un appel d'offres international. «Pour tous nos approvisionnements, nous faisons jouer la concurrence. Pour cette opération, il y avait deux concurrents de taille, l'allemand Louisenthal et le français Arjowiggins», ajoute-t-il.
Selon le directeur de Dar As-sikkah, le nouveau billet présente des avantages indéniables en termes de résistance aux agressions extérieures et il a fait l'objet de tests de déchirures, de chiffonnement et d'attaques d'agents physiques et chimiques. Mais comme toute innovation, le nouveau substrat a un coût. La fabrication d'un billet de 20 DH reviendra donc un peu plus cher, mais «ce surcoût restera très limité, voire insignifiant comparé aux avantages que ce nouveau billet présente», explique en substance le même responsable.
«En moyenne, la fabrication d'un billet revient à 60 centimes, avec le nouveau substrat il nous coûtera un peu plus cher mais l'impact sur le coût de production restera faible. D'abord parce que le papier ne constitue que 20% du coût de fabrication d'un billet, avec le nouveau substrat ce sera aux alentours de 25%. Donc cela reste faible», précise-t-il.
Mais, il n'y a pas que cela. Le directeur général de Dar As-sikkah tient à souligner qu'en renforçant la résistance des billets de 20 DH, on leur offre une meilleure longévité. Sachant qu'avec le nouveau substrat, 30% des billets peuvent être récupérables et donc remis en circulation, on prend toute la mesure de l'avantage financier gagné». En effet, pour se persuader de la pertinence du choix des responsables de Dar As-sikkah, il suffit de multiplier 30% des 420 millions de billets retirés de la circulation chaque année pour usure par 60 centimes qui représente le coût de fabrication d'un nouveau billet, pour se rendre compte du gain à réaliser.
En tous cas, Dar As-sikkah semble convaincue de la pertinence et de l'utilité de conférer une meilleure résistance aux billets, c'est la raison pour laquelle, les coupures de 50 DH subiront quelques modifications qui toucheront leur composition chimique afin de les rendre moins sensibles aux attaques extérieures. Et là, c'est la société française Arjowiggins qui a été retenue comme fournisseur de papier fiduciaire. Toutefois, M.Maamri tient à préciser que «quels que soient les efforts qui seront faits pour améliorer la résistance des billets, leur longévité restera limitée à un an environ, ce qui est peu.»
D'où l'importance de la sensibilisation des citoyens à la nécessité de prendre bien soins de leurs billets de banques, de ne pas les froisser ou de ne pas les plier.
«Nous maltraitons beaucoup nos billets. Or un billet doit être à l'image de notre pays qui a une vocation touristique. Nous comptons depuis 2004 rattraper le retard en matière d'information et de communication avec le public. D'ailleurs, nous ciblons beaucoup les écoles qui organisent des visites chez nous au profit des élèves», conclut M.Maamri.
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La société française Arjowiggins est également un fournisseur de Dar As-sikkah depuis 1987. Il réalise un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros par an et emploie plus de 7700 personnes à travers le monde. Le groupe existe depuis 5 siècles et opère depuis 200 ans dans le domaine de la confection des billets de banques. Tout comme son concurrent allemand, le français Arjowiggins développe des substrats de haute durabilité comme le concept Biguard qui consiste à traiter les billets de manière à les protéger mieux contre les bactéries et les moisissures. D'ailleurs, c'est cette entreprise qui va fournir les substrats des nouveaux billets 50 DH.
«Déjà en 2005, nous avons décidé de faire des billets de 20 DH à partir de papier fiduciaire de bonne qualité pour renforcer leur longévité. L'expérience a été jugée très positive. Aujourd'hui, nous voulons aller plus loin, nous optons pour un nouveau substrat en matière de papier fiduciaire qu'on a acquis auprès d'une société allemande: Louisenthal», explique le directeur général de Dar As-sikkah, Abdallah Maamri.
Le même responsable tient à préciser que les fournisseurs de papier fiduciaire ne sont pas légion et que la société allemande a été choisie suite à un appel d'offres international. «Pour tous nos approvisionnements, nous faisons jouer la concurrence. Pour cette opération, il y avait deux concurrents de taille, l'allemand Louisenthal et le français Arjowiggins», ajoute-t-il.
Selon le directeur de Dar As-sikkah, le nouveau billet présente des avantages indéniables en termes de résistance aux agressions extérieures et il a fait l'objet de tests de déchirures, de chiffonnement et d'attaques d'agents physiques et chimiques. Mais comme toute innovation, le nouveau substrat a un coût. La fabrication d'un billet de 20 DH reviendra donc un peu plus cher, mais «ce surcoût restera très limité, voire insignifiant comparé aux avantages que ce nouveau billet présente», explique en substance le même responsable.
«En moyenne, la fabrication d'un billet revient à 60 centimes, avec le nouveau substrat il nous coûtera un peu plus cher mais l'impact sur le coût de production restera faible. D'abord parce que le papier ne constitue que 20% du coût de fabrication d'un billet, avec le nouveau substrat ce sera aux alentours de 25%. Donc cela reste faible», précise-t-il.
Mais, il n'y a pas que cela. Le directeur général de Dar As-sikkah tient à souligner qu'en renforçant la résistance des billets de 20 DH, on leur offre une meilleure longévité. Sachant qu'avec le nouveau substrat, 30% des billets peuvent être récupérables et donc remis en circulation, on prend toute la mesure de l'avantage financier gagné». En effet, pour se persuader de la pertinence du choix des responsables de Dar As-sikkah, il suffit de multiplier 30% des 420 millions de billets retirés de la circulation chaque année pour usure par 60 centimes qui représente le coût de fabrication d'un nouveau billet, pour se rendre compte du gain à réaliser.
En tous cas, Dar As-sikkah semble convaincue de la pertinence et de l'utilité de conférer une meilleure résistance aux billets, c'est la raison pour laquelle, les coupures de 50 DH subiront quelques modifications qui toucheront leur composition chimique afin de les rendre moins sensibles aux attaques extérieures. Et là, c'est la société française Arjowiggins qui a été retenue comme fournisseur de papier fiduciaire. Toutefois, M.Maamri tient à préciser que «quels que soient les efforts qui seront faits pour améliorer la résistance des billets, leur longévité restera limitée à un an environ, ce qui est peu.»
D'où l'importance de la sensibilisation des citoyens à la nécessité de prendre bien soins de leurs billets de banques, de ne pas les froisser ou de ne pas les plier.
«Nous maltraitons beaucoup nos billets. Or un billet doit être à l'image de notre pays qui a une vocation touristique. Nous comptons depuis 2004 rattraper le retard en matière d'information et de communication avec le public. D'ailleurs, nous ciblons beaucoup les écoles qui organisent des visites chez nous au profit des élèves», conclut M.Maamri.
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Louisenthal vs Arjowiggins
Deux grandes sociétés réputées à l'échelle internationale dans le domaine de la fabrication du papier fiduciaire sont entrées en lice pour remporter l'appel d'offres international lancé par Dar As-sikkah. Il s'agit de la française Arjowiggins et de l'allemande Louisenthal. C'est cette dernière entreprise qui a été retenue. Louisenthal emploie quelque 9000 employés à travers le monde et réalise un chiffre d'affaires de 1500 millions d'euros par an. Selon le représentant de ladite société, celle-ci investit 100 milliards d'euros en recherche développement. «Le nouveau papier que le Maroc vient d'acquérir est un des fruits de cette politique de recherche. Dar As-sikkah est notre client depuis plus de 20 ans, elle est très exigeante en termes de qualité et de sécurité».La société française Arjowiggins est également un fournisseur de Dar As-sikkah depuis 1987. Il réalise un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros par an et emploie plus de 7700 personnes à travers le monde. Le groupe existe depuis 5 siècles et opère depuis 200 ans dans le domaine de la confection des billets de banques. Tout comme son concurrent allemand, le français Arjowiggins développe des substrats de haute durabilité comme le concept Biguard qui consiste à traiter les billets de manière à les protéger mieux contre les bactéries et les moisissures. D'ailleurs, c'est cette entreprise qui va fournir les substrats des nouveaux billets 50 DH.