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Holcim Maroc a donné le coup d'envoi le 22 juin aux travaux de réalisation d'un projet de doublement de la capacité de production clinker de son usine de Fès Ras El Ma. Doté d'un budget de l'ordre de 1.433 millions DH, ce projet permettra à l'horizon 2012 de produire quelque 860.000 T de clinker, au lieu de 430.000 T actuellement, soit l'équivalent de 1.200.000 T de ciment par an. « Après la première extension de la cimenterie de Fès Ras Al Maa en 2004, et pour répondre favorablement aux besoins grandissants du marché, Holcim Maroc a lancé ce projet d'une deuxième extension de grande envergure », indique Dominique Drouet, P-DG d'Holcim Maroc. Le projet sera réalisé sur le terrain réservé à la carrière de l'usine de Ras El Ma. Le concept retenu comprend, selon le chef du projet, un concasseur Thyssen Krupp de 1.500 T/h, qui sera alimenté par trois matières, la sortie est équipée d'un analyseur en ligne type PGNA, un parc pré-homogénéisation couvert de 30.000 T avec Stacker et Reclaimer, un broyeur cru Loesche LM46 environ 240 T/h. L'entrée du broyeur est équipée d'un analyseur en ligne type PGN. Il est prévu aussi de doter le site d'une deuxième tour de préchauffage équipée d'un pré-calcinateur, un refroidisseur clinker type IKN, un silo clinker en béton de 30 000 T, un broyeur charbon à boulets de 15 T/h identique à celui de la cimenterie d'Holcim Settat, un poste électrique principal 60 KV/5,5 KV/15MVA et une 2e ligne haute tension d'alimentation électrique de l'usine. Cette ligne permettra aussi de renforcer l'alimentation de la ville de Fès.
Côté environnement et sécurité, l'installation existante présente déjà, selon Dominique Drouet, les conditions adéquates pour assurer une meilleure protection de l'environnement et une meilleure sécurité des personnes et des équipements. «La conception des nouveaux équipements a intégré également les dernières innovations ayant vu le jour dans le domaine de la protection de l'environnement, de la sécurité et du traitement de déchet. Ainsi, la réalisation de ce projet portera la capacité de valorisation actuelle des déchets de 8.000 à 24.000 tonnes grâce aux technologies de traitement des déchets mises en place. Celles-ci permettront d'apporter aux collectivités des solutions éprouvées dans un souci constant du respect de l'environnement », explique le DG. Il ajoute que la gestion de l'environnement et de la sécurité est assurée par une équipe professionnelle et qui s'appuie sur des équipements de dépoussiérage et de protection de l'environnement, un appareillage de contrôle des émissions, des équipements de sécurité de l'installation électrique et une certification ISO 9001 et 14001 de l'usine. Aussi, le projet devrait entraîner, selon le management du groupe, une importante augmentation des activités sous-traitées, ce qui se traduira par la création de nouveaux emplois indirects dans les domaines de construction des nouvelles installations, d'exploitation des carrières, de transport des matières et des combustibles et de maintenance de l'usine.
A noter que la cimenterie de Fès Ras Al Maa, d'une capacité annuelle de broyage de ciment de 1.000.000 de tonnes, utilise le procédé de fabrication à voie sèche intégrale. Le four, principal équipement de la cimenterie, a été mis en service en 1993. La cimenterie comporte des ateliers de concassage, broyage, homogénéisation, cuisson et stockage du clinker, broyage des combustibles, du ciment et ensachage-expédition du ciment.
Présent dans plus de 70 pays, dans tous les continents, à travers des participations majoritaires et minoritaires, le groupe suisse Holcim Ltd est l'actionnaire majoritaire de Holcim Maroc, avec 51% du capital, la Banque islamique de développement détient 14% du capital, le reste étant coté en Bourse de Casablanca. Le groupe a réalisé en 2009 un CA de 3.543 millions DH et sa capacité totale de production ciment est de 4,5 millions de tonnes.
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Pourquoi investir aujourd'hui dans cette usine au moment où le secteur du BTP est en crise ?
Les décisions dans le secteur de l'industrie cimentière prennent entre 5 et 10 ans. De fait, il arrive qu'entre le moment de la prise de décision et celui de sa réalisation, la conjoncture change. Ceci étant, le secteur a tendance à décroître doucement ou reste sur une croissance nulle. Mais cela n'empêche pas d'investir dans une cimenterie pour un développement à long terme. L'usine de Ras Al Maa est également à proximité de la ville de Fès qui se développe et il y a un certain nombre davantages stratégiques. Nous avons décidé cette extension pour deux raisons. Il s'agit d'une part de pérenniser cette usine qui possède une taille très petite. Et de se doter, d'autre part, d'une nouvelle technologie capable de traiter une quantité de déchets plus importante pour se mettre au service de la collectivité et des industriels de la région. Je tiens à préciser que le marché du Maroc ne va pas ‘'monter au ciel''. Il ne faut pas rêver mais avec la croissance de la population et ses besoins, nous aurons une croissance raisonnable du marché de 3 à 4% par an pendant quelques années.
Est-ce que vous pensez que la région de Fès-Boulemane est assez dynamique pour absorber la production du site Ras Al Maa ?
Une cimenterie n'a pas de rayon très étroit. Avec la cimenterie de Ras Al Maa et celles de Settat et Oujda, nous servons tout le Maroc. Il y a des années où certaines régions sont plus dynamiques que d'autres. Fès par exemple est en croissance depuis près de deux ans et nous sommes là pour répondre aux attentes des industriels.
Peut-on savoir où en sont vos projets de traitement des déchets industriels et ménagers ? Et quelle rentabilité attendez-vous ?
Nous avons une usine de traitement des déchets industriels à côté de Casablanca. C'est une plate forme unique en son genre au Maroc. On traite aujourd'hui des quantités non négligeables de déchets industriels que l'on transforme en combustibles alternatifs et que l'on oriente vers notre usine de Settat. Nous espérons avoir des volumes plus importants. Côté rentabilité, les cimenteries, comme dans notre cas, vivent généralement de la vente du ciment et il y a peu de pays très avancés en matière de préservation de l'environnement où l'essentiel du chiffre d'affaires vient de l'activité de dépollution. Au Maroc, il y a des avancées en la matière mais le principe de pollueur- payeur n'est pas encore appliqué. Et de fait, la rentabilité de l'activité de traitement des déchets n'est pas importante.
Et c'est pour quand le retour sur investissement ?
Le retour sur investissement dans une cimenterie est de près de 20 ans. C'est un secteur d'industrie lourde qui nécessite l'investissement de beaucoup d'argent et nous devons attendre longtemps pour le rembourser. La grande force des cimentiers c'est qu'ils vendent un produit qui n'est pas cher.
Mais les cimenteries affichent souvent de bons résultats ....
Nous n'allons pas se plaindre de la rentabilité. Nous affichons, certes, de bons résultats. Mais il faut se baser sur les résultats avant amortissements pour connaître la réalité économique du secteur.
Côté environnement et sécurité, l'installation existante présente déjà, selon Dominique Drouet, les conditions adéquates pour assurer une meilleure protection de l'environnement et une meilleure sécurité des personnes et des équipements. «La conception des nouveaux équipements a intégré également les dernières innovations ayant vu le jour dans le domaine de la protection de l'environnement, de la sécurité et du traitement de déchet. Ainsi, la réalisation de ce projet portera la capacité de valorisation actuelle des déchets de 8.000 à 24.000 tonnes grâce aux technologies de traitement des déchets mises en place. Celles-ci permettront d'apporter aux collectivités des solutions éprouvées dans un souci constant du respect de l'environnement », explique le DG. Il ajoute que la gestion de l'environnement et de la sécurité est assurée par une équipe professionnelle et qui s'appuie sur des équipements de dépoussiérage et de protection de l'environnement, un appareillage de contrôle des émissions, des équipements de sécurité de l'installation électrique et une certification ISO 9001 et 14001 de l'usine. Aussi, le projet devrait entraîner, selon le management du groupe, une importante augmentation des activités sous-traitées, ce qui se traduira par la création de nouveaux emplois indirects dans les domaines de construction des nouvelles installations, d'exploitation des carrières, de transport des matières et des combustibles et de maintenance de l'usine.
A noter que la cimenterie de Fès Ras Al Maa, d'une capacité annuelle de broyage de ciment de 1.000.000 de tonnes, utilise le procédé de fabrication à voie sèche intégrale. Le four, principal équipement de la cimenterie, a été mis en service en 1993. La cimenterie comporte des ateliers de concassage, broyage, homogénéisation, cuisson et stockage du clinker, broyage des combustibles, du ciment et ensachage-expédition du ciment.
Présent dans plus de 70 pays, dans tous les continents, à travers des participations majoritaires et minoritaires, le groupe suisse Holcim Ltd est l'actionnaire majoritaire de Holcim Maroc, avec 51% du capital, la Banque islamique de développement détient 14% du capital, le reste étant coté en Bourse de Casablanca. Le groupe a réalisé en 2009 un CA de 3.543 millions DH et sa capacité totale de production ciment est de 4,5 millions de tonnes.
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«Nous n'allons pas se plaindre de la rentabilité»
Dominique Drouet, P-DG d'Holcim MarocPourquoi investir aujourd'hui dans cette usine au moment où le secteur du BTP est en crise ?
Les décisions dans le secteur de l'industrie cimentière prennent entre 5 et 10 ans. De fait, il arrive qu'entre le moment de la prise de décision et celui de sa réalisation, la conjoncture change. Ceci étant, le secteur a tendance à décroître doucement ou reste sur une croissance nulle. Mais cela n'empêche pas d'investir dans une cimenterie pour un développement à long terme. L'usine de Ras Al Maa est également à proximité de la ville de Fès qui se développe et il y a un certain nombre davantages stratégiques. Nous avons décidé cette extension pour deux raisons. Il s'agit d'une part de pérenniser cette usine qui possède une taille très petite. Et de se doter, d'autre part, d'une nouvelle technologie capable de traiter une quantité de déchets plus importante pour se mettre au service de la collectivité et des industriels de la région. Je tiens à préciser que le marché du Maroc ne va pas ‘'monter au ciel''. Il ne faut pas rêver mais avec la croissance de la population et ses besoins, nous aurons une croissance raisonnable du marché de 3 à 4% par an pendant quelques années.
Est-ce que vous pensez que la région de Fès-Boulemane est assez dynamique pour absorber la production du site Ras Al Maa ?
Une cimenterie n'a pas de rayon très étroit. Avec la cimenterie de Ras Al Maa et celles de Settat et Oujda, nous servons tout le Maroc. Il y a des années où certaines régions sont plus dynamiques que d'autres. Fès par exemple est en croissance depuis près de deux ans et nous sommes là pour répondre aux attentes des industriels.
Peut-on savoir où en sont vos projets de traitement des déchets industriels et ménagers ? Et quelle rentabilité attendez-vous ?
Nous avons une usine de traitement des déchets industriels à côté de Casablanca. C'est une plate forme unique en son genre au Maroc. On traite aujourd'hui des quantités non négligeables de déchets industriels que l'on transforme en combustibles alternatifs et que l'on oriente vers notre usine de Settat. Nous espérons avoir des volumes plus importants. Côté rentabilité, les cimenteries, comme dans notre cas, vivent généralement de la vente du ciment et il y a peu de pays très avancés en matière de préservation de l'environnement où l'essentiel du chiffre d'affaires vient de l'activité de dépollution. Au Maroc, il y a des avancées en la matière mais le principe de pollueur- payeur n'est pas encore appliqué. Et de fait, la rentabilité de l'activité de traitement des déchets n'est pas importante.
Et c'est pour quand le retour sur investissement ?
Le retour sur investissement dans une cimenterie est de près de 20 ans. C'est un secteur d'industrie lourde qui nécessite l'investissement de beaucoup d'argent et nous devons attendre longtemps pour le rembourser. La grande force des cimentiers c'est qu'ils vendent un produit qui n'est pas cher.
Mais les cimenteries affichent souvent de bons résultats ....
Nous n'allons pas se plaindre de la rentabilité. Nous affichons, certes, de bons résultats. Mais il faut se baser sur les résultats avant amortissements pour connaître la réalité économique du secteur.
