Menu
Search
Vendredi 10 Mai 2024
S'abonner
close
Vendredi 10 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Rabat et Libreville, ensemble pour un accord de libre-échange

L’exercice 2012 s’achève dans un équilibre inespéré

On s’achemine vers une fin d’exercice dans la stabilité macro-économique. En effet, compte tenu des indicateurs de conjoncture disponibles à fin septembre 2012, la croissance du PIB national global se situerait à 2,9%. Il faut d’emblée souligner que la demande intérieure a continué à soutenir cette croissance, grâce notamment au bon comportement de la consommation finale et au redressement, relatif certes, de l’investissement en produits industriels.

L’exercice 2012 s’achève dans un équilibre inespéré

La demande mondiale adressée au Maroc aurait baissé, au 3e trimestre 2012, de 0,5% en variation trimestrielle, après une hausse de 1,6% au 2e trimestre. Cette légère diminution incombe au ralentissement des échanges mondiaux ; les importations de la zone euro ayant baissé de 0,4%, par rapport au trimestre précédent. Au 4e trimestre 2012, la demande mondiale adressée Royaume pourrait connaître une légère hausse qui ne devrait pas dépasser 1%, en glissement trimestriel, compte tenu de la quasi-stagnation escomptée du commerce mondial.

Quant aux exportations de biens en valeur, corrigées des variations saisonnières, elles auraient progressé, au troisième trimestre 2012, de 0,7%, en variation trimestrielle, après avoir augmenté de 1,1% au 2e trimestre. Ce ralentissement du rythme de croissance trouve son origine dans le manque de dynamisme des exportations hors phosphate et dérivés, en particulier celui des biens confectionnés, des composants électroniques et des fils et câbles électriques. Les expéditions du phosphate et de ses dérivés auraient connu, par contre, une hausse de 1,8%, après deux trimestres successifs de baisse. Pour leur part, les importations auraient crû de 1,1%, en glissement trimestriel, après s’être rétractées de 4,3% un trimestre plus tôt.

Ce revirement de tendance aurait résulté, principalement, de la reprise des achats extérieurs des produits énergétiques (+3,6%), surtout du pétrole brut. La hausse plus marquée des importations par rapport aux exportations, au cours du troisième trimestre 2012, aurait entraîné un recul du taux de couverture de 0,2 point, pour se situer à 48,8%, et une aggravation du déficit commercial de 1,4%, en glissement trimestriel, corrigé des variations saisonnières.

Le PIB évolue à + 2,9% actuellement

Compte tenu des indicateurs de conjoncture disponibles à fin septembre 2012, la croissance du PIB national global se situerait à 2,9%, au troisième trimestre 2012, au lieu de 5% une année auparavant.
Ce ralentissement résulte notamment d’une baisse estimée à 8,6% de la valeur ajoutée agricole. En revanche, les activités non agricoles auraient continué de soutenir la croissance nationale, affichant une hausse de 4,8% de leur valeur ajoutée. En effet, la valeur ajoutée agricole a poursuivi sa tendance baissière au troisième trimestre 2012. Elle aurait reculé de 8,6%, en variation annuelle ; les récoltes des trois principales céréales et des légumineuses ayant connu des baisses respectives de 39% et 46%, conséquence du déficit pluviométrique ayant marqué le milieu de la campagne précédente. L’activité d’élevage, pour sa part, aurait été relativement favorable malgré le renchérissement des prix des aliments de bétail, notamment ceux de l’orge et de la paille. C’est ainsi qu’à fin août 2012, la production de viande rouge ovine et bovine se serait accrue, respectivement, de 7% et 11%, en comparaison avec la même période une année plus tôt.

À l’inverse, la production des volailles aurait été affectée par les effets des vagues de chaleur qui avaient caractérisé la fin du printemps et l’été 2012.
Concernant les activités de la pêche, la valeur ajoutée dans cette branche se serait améliorée au 3e trimestre 2012 de 11,3% en glissement trimestriel, profitant d’une hausse des débarquements côtiers ; les prises des poissons pélagiques et des poissons blancs ayant crû de 15% et 26% respectivement au cours de la même période. Les débarquements des céphalopodes, évoluant en dents de scie depuis sept ans, auraient à l’inverse fléchi de 4%. Concernant l’activité énergétique, elle est restée dynamique au 3e trimestre 2012, affichant une croissance estimée à 13,8% en variation trimestrielle. Les performances de la branche électrique ont été, une nouvelle fois, le principal moteur de cette expansion. En dépit de la contraction modérée de la production des centrales concessionnelles et hydrauliques, le renforcement des activités des unités thermiques, à base de carburants, a soutenu la production d’électricité. À noter que l’apport de ces dernières unités à l’offre locale d’électricité aurait été de 42%, au cours de la même période, au lieu de 31% une année plus tôt. L’activité de raffinage de pétrole a été, également, soutenue au 3e trimestre 2012, profitant d’un relèvement de près de 10% des quantités importées de pétrole brut. Pour sa part, la valeur ajoutée industrielle aurait augmenté, au 3e trimestre 2012, de 1,2%, en glissement trimestriel, après avoir fléchi de 1,9% au 2e trimestre.

La demande intérieure a soutenu la croissance

Les déclarations des professionnels du secteur, dans le cadre d’une précédente enquête de conjoncture du HCP, ont reflété cette évolution favorable au niveau de la demande et de la production. À l’exception des industries de la chimie et de la parachimie, qui auraient accusé une baisse de 1,8% en variation trimestrielle, les autres branches devraient connaître des évolutions positives de leur production. Les industries mécaniques, métallurgiques et électriques auraient progressé de 1%pour leur art, tandis que l’agroalimentaire a évolué à + 0,8% et le textile et le cuir à + 0,6%, en glissements trimestriels. Pour ce qui les concerne, et après deux trimestres consécutifs de baisse, les activités minières auraient affiché, au 3e trimestre 2012, une hausse de 2,7%, en variation trimestrielle. Ce redressement, encore modéré, est dû à une amélioration de la demande internationale des fertilisants, sur fond de poursuite du repli des stocks mondiaux de céréales et du maintien de la fermeté de leurs cours sur les marchés mondiaux. Les exportations en volume des dérivés de phosphate auraient enregistré une hausse de 8%. À l’inverse, les expéditions de phosphate brut, et après un démarrage relativement timide au cours des deux premiers trimestres de 2012, lié en partie à l’exacerbation de la concurrence russe et chinoise, auraient affiché un nouveau recul au 3e trimestre 2012.

Le ralentissement de l’activité de construction, amorcé au début de l’année en cours, s’est poursuivi au 3e trimestre 2012. La valeur ajoutée du secteur aurait accusé une régression de 1,2%, en rythme trimestriel. Les ventes du ciment, corrigées des variations saisonnières et des effets des fêtes religieuses mobiles, se seraient inscrites en baisse de 0,5%, par rapport au trimestre précédent, après s’être déjà infléchies de 10,2% au 2e trimestre. À noter que l’indice de production des minéraux de carrière avait reculé de 3%, au cours du 2e trimestre 2012.

S’inscrivant dans la même tendance, les créations nettes d’emplois dans le secteur ont été moins vigoureuses, affichant un repli de 1,3%, en variation trimestrielle, après s’être déjà inclinées de 1,4%, un trimestre auparavant. Sur le plan de la demande intérieure, il faut souligner qu’elle a continué de soutenir la croissance nationale au 3e trimestre 2012, grâce au bon comportement de la consommation finale et au redressement modéré de l’investissement en produits industriels. Les importations de biens d’équipement ont, en effet, crû de 7%, en glissement annuel. En revanche, le rythme de croissance de l’investissement dans le bâtiment et les travaux publics a légèrement ralenti. Les ventes de ciment ont fléchi au 3e trimestre de 5,2%, en glissement annuel, alors que l’encours des crédits à l’immobilier a progressé de 5,9%, à fin septembre 2012. Dans ce contexte, la croissance de la formation brute de capital fixe aurait été de 2,8%, et ralentirait à 2%, au 4e trimestre, en glissements annuels. La consommation des ménages, pour sa part, notamment en biens non alimentaires, a poursuivi au 3e trimestre 2012 son évolution positive, dans un contexte marqué par une modération des prix des produits non alimentaires, dont la hausse n’a pas dépassé 0,7%.

Les importations de biens de consommation et les crédits à la consommation ont progressé, respectivement, de 6,5% et de 12%, à fin septembre. À l’inverse, la consommation de produits primaires a poursuivi son ralentissement entamé au début de l’année 2012, sous l’impulsion du repli de l’offre agricole. Globalement, la consommation finale domestique aurait augmenté au troisième trimestre, de 4,2% en glissement annuel.

Lisez nos e-Papers