Le textile se prépare à changer de stratégie pour honorer son statut de métier mondial du Maroc que lui a conféré le Pacte national de l’Émergence, au même titre que d’autres secteurs économiques prometteurs. Pour ce faire, on dote le secteur d’une nouvelle stratégie baptisée «Plan Textile 2025», qui se veut un «programme d’impulsion volontariste du secteur textile marocain pour un repositionnement stratégique pérenne» et qui devra être opérationnel l’année prochaine.
Cette stratégie a été au cœur des travaux d’une rencontre qui a réuni récemment le ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Abdelkader Amara, avec l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH), en présence du ministre délégué chargé du Budget, Idriss Azami Al Idrissi, et des représentants des départements ministériels concernés.
Ce plan stratégique, sur lequel planchaient le ministère et l’AMITH depuis le mois de septembre 2012, vise à accélérer la croissance du secteur et de ses acteurs à l’horizon 2025 dans le but de permettre au Maroc de devenir un acteur de référence à l’échelle régionale et internationale, indique le ministère dans un communiqué. Concrètement, précise-t-on, ce plan vise à accroitre la taille du secteur en lui permettant d’atteindre un PIB de 46 à 48 milliards de dirhams et des exportations sectorielles de l’ordre de 85 à 95 milliards de dirhams. De même, ajoute-t-on, ce plan devra permettre de créer environ 250 000 emplois directs, dont de nouveaux profils techniques, et contribuer à une ré-industrialisation significative du secteur autour d’une base amont solide et compétitive avec une enveloppe approximative de 25 à 30 milliards de dirhams d’investissements.
Pour réaliser ces objectifs, ce plan s’appuiera sur le partenariat public-privé, d’après le ministre, qui insiste sur la contractualisation qui est appelée à jouer un rôle primordial pour la mise en œuvre du «Plan Textile 2025».
«Le plan, aujourd’hui, est dans une phase névralgique», a estimé M. Amara, précisant que le secteur est désormais appelé à relever le défi de l’attractivité afin de s’affirmer sur le plan national, régional et international. Ce qui nécessitera, d’après M. Amara, la fédération des efforts de l’ensemble des départements liés de près ou de loin au développement du textile pour permettre au programme être opérationnel dès l’an prochain. En attendant, des groupes de travail seront constitués dans le but de passer au crible les différentes mesures proposées, fait-on savoir.
