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«Nous allons réaliser, en 2013, un recensement du cheptel équin au Maroc»

Le patron de la SOREC explique dans cet entretien les enjeux, les difficultés et les priorités à traiter pour réussir le challenge du développement de la filière équine au Maroc.

«Nous allons réaliser, en 2013,  un recensement du cheptel équin au Maroc»
Omar Skalli : «La SOREC couvre plusieurs domaines : infrastructures, activités annexes. rénovation des sites existants ainsi que la création de nouvelles infrastructures.»

Le Matin : pouvez-vous nous donner une estimation chiffrée et par races, de l’état actuel du cheptel équin au Maroc ?
Omar Skalli : le cheptel équin national est estimé à 130 000 chevaux, toutes races confondues. Ce cheptel se distingue par une forte prédominance de la race arabe-barbe qui est dérivée du barbe, une race locale dont le Maghreb en général et le Maroc en particulier, constituent le berceau. Omniprésent dans les festivités et les manifestations de loisirs, l’arabe-barbe est un cheval de selle par excellence, connu pour sa grande rusticité et son tempérament exceptionnel qui le rend apte à toutes les utilisations.
Le reste de la population équine nationale, soit 10 000 bêtes, est composé du pur-sang anglais, du pur-sang arabe et de l’anglo-arabe, qui constituent le gros des effectifs de chevaux de course. Sans oublier les chevaux de sports équestres et autres équidés de selle dont la population est en nette progression. Pour plus de précision dans l’estimation des effectifs de races présentes au Maroc, nous allons réaliser en 2013 un recensement du cheptel équin dans le Royaume.

Comment sera mené ce recensement ?
Cette action est prévue en deux étapes. La première consiste à effectuer un diagnostic sommaire des lieux de stationnement ainsi que des propriétaires de chevaux à travers le Royaume. Cela s’appuiera sur des outils de sondage et des questionnaires directs et simples. À l’issue de cette première étape, une cartographie des lieux ainsi qu’une base de données des propriétaires seront élaborées. Une deuxième opération, plus ciblée, sera par la suite lancée pour collecter les données complémentaires sur le cheptel équin, notamment le nombre de chevaux par race, par sexe, par âge et autres paramètres plus précis. En parallèle à cela, la SOREC travaillera sur le recensement des chevaux à travers les associations et les fédérations, ainsi que tout autre organisme gestionnaire ou détendeur de chevaux, toutes races et toutes utilisations confondues.

Qu’en est-il de la deuxième édition des Journées portes ouvertes des haras nationaux, organisée du 5 janvier au 4 février derniers ?
Je ne veux pas dresser de bilan hâtif, mais d’ores et déjà plusieurs indices laissent présager un succès comparable, voire supérieur à celui de la première édition.
Depuis le lancement de cette manifestation le 5 janvier 2013 au Haras de Bouznika, nous avons constaté la même affluence et le même intérêt de la part des éleveurs ainsi que d’un nombreux public non professionnel. Cela démontre à l’évidence le grand intérêt manifesté pour l’élevage équin dans le Royaume. Cette deuxième édition qui vient de s’achever était placée sous le thème de la reproduction équine ; un bon thème pour accompagner la saison de monte 2 013 qui débute dans le Royaume en février.


La Stratégie nationale de la filière équine, dont l’exécution est confiée à la SOREC, en est à sa troisième année en 2013. Quels en sont les grandes lignes et les objectifs ?
En 2011, le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime a officialisé le lancement de cette nouvelle stratégie pour l’horizon 2020. Cette stratégie a pour ambition de redonner au cheval sa place dans notre Royaume en faisant de la filière un véritable levier aux plans économique et social. Elle repose sur trois volets essentiels et complémentaires : reconversion de la population équine en développant les usages modernes du cheval, sauvegarde et valorisation du cheval barbe – trésor équin de notre Royaume – et pérennisation du financement de l’ensemble de la filière.

Et où en êtes-vous en ce qui concerne la réalisation de ces objectifs ?
La SOREC exécute une feuille de route couvrant plusieurs domaines qui constituent autant de piliers clés pour le déploiement de la Stratégie nationale. Il en est ainsi des infrastructures dans l’élevage, mais aussi dans les courses et d’autres activités annexes. La SOREC a, par ailleurs, lancé un programme de rénovation des sites existants ainsi que la création de nouvelles infrastructures. En matière de professionnalisation de l’élevage, et en nous appuyant sur le tissu associatif, nous avons aussi initié de nombreuses actions portant sur l’amélioration génétique du cheptel équin, le soutien aux éleveurs par la mise en place d’une subvention de l’orge et aussi le lancement d’un vaste plan de formation du personnel des haras.

Certains éleveurs se plaignent des augmentations de prix des céréales destinées à l’alimentation des chevaux…
La campagne agricole 2011-2012 a évolué dans des conditions climatiques défavorables, caractérisées par un déficit pluviométrique important compromettant fortement la récolte nécessaire à la couverture des besoins alimentaires du cheptel équin. Pour atténuer ces effets, il a été décidé, lors du conseil d’administration de la SOREC, tenu en mars 2012, de subventionner l’orge au profit des éleveurs et des propriétaires de chevaux. À cet effet, une première opération a été réalisée en juillet et août 2012 et une deuxième opération bouclée entre le 19 octobre et le 31 décembre 2012.
Lors de ces deux opérations, les propriétaires de chevaux ont profité de bons d’achat qui leur ont permis d’acquérir de l’orge à un prix plafond de 2 DH/kg alors que sur le marché public, cette céréale était commercialisée au prix moyen de 4 DH/kg. La quantité d’orge subventionnée a été fixée à 840 kilos d’orge par cheval, ce qui équivaut à une ration journalière de 4 kilos pendant sept mois.

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