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Mohamed Jdidi : Disparition d'un roc !

Jdidi, de son vrai nom Mohamed Zarhoury, n'est plus. Il vient de s'éteindre à l'âge de 69 ans
à Taroudant où il s'était retiré il y a près de trente ans après avoir achevé sa carrière de footballeur et d'entraîneur tant au Maroc qu'en Espagne.

Mohamed Jdidi : Disparition d'un roc !
Jdidi a vu le jour à El Jadida où son père était négociant. Sur la plage de cette paisible cité balnéaire, Jdidi a attrapé le virus du ballon rond en disputant d'interminables matches avec ses amis du quartier. Mais très vite et précisément à l'âge de 10 ans, il rejoignit Casablanca où sa famille élit domicile à Derb Spagnol. De nouveau, le hasard le plaça dans un quartier où le football était une seconde religion. Non loin de là à l'Hermitage, un terrain nommé Chili rassemblait la crème des futurs footballeurs casablancais. Dans ce terrain vague, Jdidi passait ses journées à taper sur un ballon rond au détriment de ses études qui, bien évidemment, vont s'en ressentir.

Se rendant compte que le jeune homme ne s'intéressait plus à l'école, son père l'envoya chez un parent en nouvelle Médina pensant qu'il allait l'éloigner de sa passion pour le ballon rond.

Mais c'est le contraire qui allait se passer puisque celui qui allait devenir un solide arrière du Raja, de l'équipe nationale puis de Granada en Espagne, trouva un autre fief pour assouvir son amour incommensurable pour le football. Ce fut le terrain de Sidi Fatah où le jeune Jdidi allait disputer des matches acharnés entre midi et deux heures avant de rejoindre son école en sueur et les chaussures en piteux état.

Là, il fit la connaissance d'Abdallah Zhar qui l'exhorta à aller signer au Wydad. Chez le club des Rouges, Jdidi fit ses premiers pas successivement chez les minimes, cadets et juniors avant de disputer sa première rencontre chez les seniors contre le Fath de Rabat aux côtés du célèbre Mustapha Bettache. Au Wydad, Jdidi côtoya également comme coéquipiers Abdallah Zhar, Mohamed Belarbi, Skalli, Belhaj et Souiri, entre autres.
Mais le Père Jego qui allait quitter le Wydad, emmena avec lui jdidi.

Ainsi en 1957, il signe au Raja de Casablanca où il jouera aux côtés de Hamid Bahij, Moussa Oujdi, Acila, Milazzo, Khalfi, Roudani et le keeper français Macquet.

Les grandes qualités techniques et athlétiques de Jdidi ont poussé le sélectionneur de l'époque, Ahmed Antifit, à faire appel à lui.

Ainsi en 1960, il est sélectionné en équipe nationale avec laquelle il prit part à 20 rencontres dont notamment face à la Yougoslavie (2-3), l'Allemagne de l'Est (2-1) ainsi que l'historique match face à l'Espagne (0-1 à Casablanca et 3-2 à Madrid) C'est justement après cette épique rencontre qu'il fut remarqué par les recruteurs de Granada qui l'enrôlèrent pour deux ans. Ainsi Jdidi porta les couleurs de cette équipe espagnole de 1962 à 1964 avant de jouer pour Sebta puis pour Badajosde 1964 à 1966.

Jdidi reviendra à Granada mais une grave blessure au genou mit prématurément fin à une carrière qui pouvait être plus riche.

Auparavant, Jdidi avait livré son dernier match avec le Onze national contre la France que le Maroc a battue sur le score de 2-1.

De retour au pays, Jdidi joua une saison avec le Raja en 1969 puis retourna à Granada qu'il coachera durant 10 ans (1972-1982)

En 1984, Jdidi retourna définitivement au Maroc où il entraînera le Raja, le Difaa d'El jadida (1985-86) et enfin Taroudant (1986-1987)

Jdidi était marié et père de quatre enfants et vivait uniquement grâce au soutien et sa famille.
Il vient de s'éteindre paisiblement vendredi à Taroudant alors qu'il était en train d'accomplir sa prière dans une mosquée de la ville.
Repose en paix Jdidi et que Dieu ait ton âme en Sa Sainte miséricorde.
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