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Ce qu'il faut faire pour soutenir les documentaristes émergents selon Kamal Ourahou

Pour Kamal Ourahou, réalisateur et monteur cinéma, le soutien des documentaristes émergents passe par les formations sur la production des films et les sources de financement.

Le Matin : Votre film «Better» participe au Fidadoc 2024. Pouvez-vous nous en parler et de ce qui vous a inspiré à le réaliser ?



Kamal Ourahou :
«Better» est projeté dans la catégorie «Panorama Maroc». Il retrace le parcours d’un ami d’enfance, Nassim Lachhab, skateur, rencontré en 2009. J’ai filmé ses toutes premières vidéos de skateboard à Rabat. À l’époque, on avait 12 ans. En 2020, Nassim est devenu le premier skateur professionnel marocain et africain au monde. «Better» raconte son ascension au-devant de la scène skate internationale et son parcours d’émigré.

Le film parle de Nassim, mais aussi des enjeux et défis des skateurs marocains. Il met la lumière sur les problèmes financiers et ceux de visa qu’affronte la communauté de skateurs. C’est un film authentique qui vise à sensibiliser à ces difficultés et à inspirer d'autres skateurs et jeunes en général.



Comment êtes-vous arrivé au documentaire ?

J'ai fait des études de cinéma, ce qui a développé ma culture et mes compétences dans ce domaine. J’ai obtenu une Licence en Arts du spectacle – Parcours Études cinématographiques à l’Université de Strasbourg. J'ai ensuite suivi une formation de montage au Conservatoire Libre du Cinéma Français pour avoir un diplôme de Monteur cinéma et audiovisuel. J’ai également fait un Master en Réalisation et Création à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis durant lequel j'ai travaillé sur le sujet du film en projet de fin d’études. Comme j’avais assez d’informations, j’ai fait un long métrage.

À votre avis que peut-on faire pour encourager la production des documentaires au Maroc ?

Il faut plus de manifestations culturelles comme le Festival international de film documentaire à Agadir (Fidadoc), des master class, des tables rondes et davantage de transmission de connaissances. Il faut surtout des formations la production des films et sources de financement. C'est le plus important pour soutenir les documentaristes émergents.

Quels sont vos projets pour le film ?

«Better» continue sa vie. Il sera projeté le 20 juin à Toronto lors du Arab Film Festival. D'autres dates sont prévues en Europe notamment au Portugal. Nous travaillons pour que «Better» soit disponible sur les plateformes de streaming. Nous souhaitons également projeter le film en salles de cinéma, mais c'est plus compliqué que le streaming.

Pensez-vous que le streaming est un bon moyen pour diffuser les films ?

Le streaming est devenu le moyen le plus consommable. Il permet à des films comme «Better» d’atteindre un public jeune intéressé par des sujets spécifiques. Le skateboard est une métaphore pour les jeunes qui ont des passions. Il symbolise la persévérance et la détermination nécessaires pour vivre de sa passion et atteindre ses objectifs. J'espère que ce film pourra inspirer les jeunes à suivre leurs rêves, malgré les obstacles qu'ils peuvent rencontrer.
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