Après l’anglais en 2023 et l’espagnol cette année, c’est au tour de l’arabe d’être à l’honneur au cœur des célébrations du Festival d’art dramatique d’Avignon, eu égard à son importance cruciale et à sa riche production en littérature et en poésie. Pour le directeur du Festival, l’auteur et metteur en scène portugais, Tiago Rodrigues, l’apport de la langue arabe n’est pas discutable : «Le portugais, par exemple, est nourri par la langue arabe, comme l’espagnol, et en français, plus de 800 mots en sont directement issus».
Pour Tiago Rodriguez, la langue arabe a souvent été le véhicule des sciences et des idées. L’apport en musique et en art de la culture arabe n’est pas des moindres non plus. Et si son rôle est, volontairement ou non, invisibilisé aujourd’hui, cette célébration permettrait de rendre justice à cette langue et aux pays qui l’utilisent, y compris en France. Cette décision ne pouvait que ravir Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe et fervent défenseur de la richesse de la culture arabe, qui se rend totalement disponible pour participer au rayonnement de la prochaine édition. Cela étant dit, depuis le début du conflit israélo-palestinien, la France est divisée à l’égard des Arabes. Les dernières élections ont révélé une véritable répugnance doublée d’une ignorance totale du monde arabe et de sa culture. C’est dire qu’un tel événement peut changer la perception des choses, avec le théâtre jouant son rôle d’éclaireur et de pacificateur.
Cependant, la présence des troupes marocaines reste encore très limitée. On peut noter quelques participations d’auteurs de théâtre franco-marocains, ainsi que le spectacle de Mernissi, joué par Sanae Assif et Amal Ayouch. Pourtant, Tayeb Saddiki a été formé par Jean Vilar lui-même, le fondateur du Festival d’art dramatique d’Avignon. En 1947, ce dernier conseillait à son étudiant : «Oublie tout ce que tu as vu en France, ne garde en mémoire que la technique et apprends le véritable art auprès de ton propre peuple». Cela nous a donné un Tayeb Saddiki, flamboyant créateur, jamais égalé. Il est temps que les héritiers de Tayeb Saddiki rendent visite au bastion de Vilar, mais pour cela, l’investissement du ministère de la Culture s’impose, comme dans tous les événements de marque où l’image du Royaume peut reluire.
Surprise pour tous !
Si la nouvelle surprend, il ne faut pas y voir de lien avec l’actualité. La décision aurait été prise il y a plus d’un an. Et pour cause ! Cinquième langue parlée dans le monde et deuxième langue parlée en France, l’arabe ne peut être ignoré des temples de la création. La diversité des dialectes et des cultures n’est pas pour amoindrir la pertinence d’une telle décision.Pour Tiago Rodriguez, la langue arabe a souvent été le véhicule des sciences et des idées. L’apport en musique et en art de la culture arabe n’est pas des moindres non plus. Et si son rôle est, volontairement ou non, invisibilisé aujourd’hui, cette célébration permettrait de rendre justice à cette langue et aux pays qui l’utilisent, y compris en France. Cette décision ne pouvait que ravir Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe et fervent défenseur de la richesse de la culture arabe, qui se rend totalement disponible pour participer au rayonnement de la prochaine édition. Cela étant dit, depuis le début du conflit israélo-palestinien, la France est divisée à l’égard des Arabes. Les dernières élections ont révélé une véritable répugnance doublée d’une ignorance totale du monde arabe et de sa culture. C’est dire qu’un tel événement peut changer la perception des choses, avec le théâtre jouant son rôle d’éclaireur et de pacificateur.
Les Arabes à Avignon
Bien que cette célébration s’annonce réjouissante, il est important de noter que peu de pièces issues du monde arabe étaient présentes au festival. Ce n’est qu’en 2011 que le Festival d’Avignon s’est ouvert à quelques spectacles relatant les événements du printemps arabe : la Tunisie, l’Égypte, la Syrie et le Liban étaient présents à Avignon Off. Depuis lors, la présence des troupes arabes est constante, bien que fluctuante.Cependant, la présence des troupes marocaines reste encore très limitée. On peut noter quelques participations d’auteurs de théâtre franco-marocains, ainsi que le spectacle de Mernissi, joué par Sanae Assif et Amal Ayouch. Pourtant, Tayeb Saddiki a été formé par Jean Vilar lui-même, le fondateur du Festival d’art dramatique d’Avignon. En 1947, ce dernier conseillait à son étudiant : «Oublie tout ce que tu as vu en France, ne garde en mémoire que la technique et apprends le véritable art auprès de ton propre peuple». Cela nous a donné un Tayeb Saddiki, flamboyant créateur, jamais égalé. Il est temps que les héritiers de Tayeb Saddiki rendent visite au bastion de Vilar, mais pour cela, l’investissement du ministère de la Culture s’impose, comme dans tous les événements de marque où l’image du Royaume peut reluire.