Le film «Les mots qu’elles eurent un jour» du réalisateur français Raphaël Pillosio a remporté le Grand Prix «Nouzha Drissi» lors de la 15e édition du Festival international de film documentaire d’Agadir (Fidadoc), clôturée le 12 juin. Ce film explore une perte sans jamais prétendre la réparer.
En 1962, le cinéaste Yann Le Masson filme des militantes algériennes à leur sortie de prison en France. Quelque 50 ans après, alors que la bande son a disparu, Raphaël Pillosio part à la recherche de ces femmes, mais la plupart d’entre elles sont déjà décédées. Une autre perte marque son enquête : ces Algériennes qui se sont sacrifiées pour leur pays ont été réintégrées dans des rôles domestiques, effacées de la vie publique et politique. Le film est une enquête sur leur histoire silencieuse. Un essai pour les garder vivantes à jamais.
Composé de Anja Unger (France, Allemagne), Fatou Kandé Senghor (Sénégal) et Hicham Houdaïfa (Maroc), le jury du Fidadoc 2024 a décerné son Prix spécial à Ibrahim Nashat pour son film «Hollywood Gate» (Allemagne, États-Unis). Le réalisateur porte un regard révélateur sur les derniers mois de la présence américaine en Afghanistan.
Le lendemain du retrait des États-Unis d’Afghanistan, les talibans occupent immédiatement le complexe d’Hollywood Gate, qui serait une ancienne base de la CIA à Kaboul. Ils trouvent des avions, des armes et des équipements militaires de grande valeur. Déconcerté par la technologie, Malawi Mansour, le nouveau commandant de l’armée de l’air, ordonne à ses soldats d’inventorier et de réparer tout ce qu’ils peuvent. En l’espace d’un an, le film témoigne de la transformation d’une milice fondamentaliste en un régime militaire.
Le Prix du premier long métrage a été octroyé à «Omi Nobu, l’Homme nouveau» (Cap-Vert, Belgique, Allemagne) de Carlos Yrui Ceuninck. Dans ce film, Quirino, un homme de 76 ans, habite depuis plus de 30 ans dans un village abandonné, au fond d’une profonde vallée, entre la mer et les montagnes. Commençant à se sentir vieillir, Quirino est confronté au dilemme d’avoir à quitter le seul endroit qu’il n’ait jamais connu ou d’y finir ses jours.
Le jury a accordé deux mentions spéciales aux films «Embodied Chorus» de Danielle Davie et Mohamad Moe Sabbat, ainsi que «Life is Beautiful» de Mohammed Jabaly. Dans «Embodied Chorus», les cinéastes Danielle Davie et Mohamad Moe Sabbah ouvrent courageusement un dialogue sur le fait de vivre avec des infections sexuellement transmissibles. S’appuyant sur leurs propres expériences et en collaborant avec cinq comédiens, ils transforment des témoignages individuels, enregistrés à travers la ville de Beyrouth, en un ensemble d’histoires personnelles qui explorent notre rapport à l’intimité, les corps, la stigmatisation et la honte.
Organisé du 7 au 12 juin à Agadir par l’Association de culture et d’éducation par l’audiovisuel (ACEA), le Fidadoc a fait voyager amateurs et professionnels à travers des documentaires poignants. La Compétition internationale comportait 11 films. Chacun d’entre eux transporte le spectateur dans un univers unique. Chaque réalisateur a su imprimer sa propre écriture et son style distinctif. «Vos images et vos récits continueront à nous accompagner», a déclaré, à la cérémonie de clôture, la réalisatrice Anja Unger.
Le Fidadoc c’est des histoires d’une grande intensité émotionnelle et d’une profonde humanité, qui resteront gravées dans la mémoire.
En 1962, le cinéaste Yann Le Masson filme des militantes algériennes à leur sortie de prison en France. Quelque 50 ans après, alors que la bande son a disparu, Raphaël Pillosio part à la recherche de ces femmes, mais la plupart d’entre elles sont déjà décédées. Une autre perte marque son enquête : ces Algériennes qui se sont sacrifiées pour leur pays ont été réintégrées dans des rôles domestiques, effacées de la vie publique et politique. Le film est une enquête sur leur histoire silencieuse. Un essai pour les garder vivantes à jamais.
Composé de Anja Unger (France, Allemagne), Fatou Kandé Senghor (Sénégal) et Hicham Houdaïfa (Maroc), le jury du Fidadoc 2024 a décerné son Prix spécial à Ibrahim Nashat pour son film «Hollywood Gate» (Allemagne, États-Unis). Le réalisateur porte un regard révélateur sur les derniers mois de la présence américaine en Afghanistan.
Le lendemain du retrait des États-Unis d’Afghanistan, les talibans occupent immédiatement le complexe d’Hollywood Gate, qui serait une ancienne base de la CIA à Kaboul. Ils trouvent des avions, des armes et des équipements militaires de grande valeur. Déconcerté par la technologie, Malawi Mansour, le nouveau commandant de l’armée de l’air, ordonne à ses soldats d’inventorier et de réparer tout ce qu’ils peuvent. En l’espace d’un an, le film témoigne de la transformation d’une milice fondamentaliste en un régime militaire.
Le Prix du premier long métrage a été octroyé à «Omi Nobu, l’Homme nouveau» (Cap-Vert, Belgique, Allemagne) de Carlos Yrui Ceuninck. Dans ce film, Quirino, un homme de 76 ans, habite depuis plus de 30 ans dans un village abandonné, au fond d’une profonde vallée, entre la mer et les montagnes. Commençant à se sentir vieillir, Quirino est confronté au dilemme d’avoir à quitter le seul endroit qu’il n’ait jamais connu ou d’y finir ses jours.
Le jury a accordé deux mentions spéciales aux films «Embodied Chorus» de Danielle Davie et Mohamad Moe Sabbat, ainsi que «Life is Beautiful» de Mohammed Jabaly. Dans «Embodied Chorus», les cinéastes Danielle Davie et Mohamad Moe Sabbah ouvrent courageusement un dialogue sur le fait de vivre avec des infections sexuellement transmissibles. S’appuyant sur leurs propres expériences et en collaborant avec cinq comédiens, ils transforment des témoignages individuels, enregistrés à travers la ville de Beyrouth, en un ensemble d’histoires personnelles qui explorent notre rapport à l’intimité, les corps, la stigmatisation et la honte.
Organisé du 7 au 12 juin à Agadir par l’Association de culture et d’éducation par l’audiovisuel (ACEA), le Fidadoc a fait voyager amateurs et professionnels à travers des documentaires poignants. La Compétition internationale comportait 11 films. Chacun d’entre eux transporte le spectateur dans un univers unique. Chaque réalisateur a su imprimer sa propre écriture et son style distinctif. «Vos images et vos récits continueront à nous accompagner», a déclaré, à la cérémonie de clôture, la réalisatrice Anja Unger.
Le Fidadoc c’est des histoires d’une grande intensité émotionnelle et d’une profonde humanité, qui resteront gravées dans la mémoire.