70%, c’est la baisse vertigineuse de la production de miel enregistrée au Maroc en 2022 par rapport à 2021. Cette situation qui semble catastrophique s’est poursuivie en 2023, dans un pays où le secteur apicole «joue un rôle socio-économique très important», rappelle le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. «Plus de 36.000 apiculteurs tirent leur revenu en totalité ou en partie de cette activité. De plus, l’apiculture joue un rôle essentiel dans la pollinisation des plantes naturelles et cultivées, tout en améliorant la quantité et la qualité des productions végétales, notamment l’arboriculture fruitière, le maraîchage, et les cultures industrielles». C’est dire, s’il fallait le rappeler, le rôle crucial joué par les abeilles.
De mauvais chiffres donc, et ce en dépit du fait que le Plan Maroc vert (PMV) ait fait en sorte d’augmenter le nombre d’apiculteurs et de ruches, qui ont atteint respectivement 36.000 et 900.000. Selon les services vétérinaires de la fédération interprofessionnelle marocaine de l’apiculture, les abeilles ont disparu de près de 36% des ruches dans les différentes régions et provinces du Royaume.
Les mauvais chiffres du secteur ont en quelque sorte imposé l’importation, en particulier durant Ramadan où la consommation explose. Une situation dénoncée par les professionnels, notamment le Syndicat national des apiculteurs professionnels dont le leitmotiv est, naturellement, la promotion du produit local. Il a fait partie des voix qui se sont élevées pour alerter sur l’effondrement des colonies d’abeilles, un phénomène principalement dû aux épisodes de sécheresse qu’a connus le Royaume.
L’an dernier, l’organisation alertait sur la hausse du prix du miel d’agrumes au kilogramme de l’ordre de 25%. La production oscille selon les régions d’après la même source. Si elle a été qualifiée de moyenne ou bonne dans le Gharb et à Souss-Massa, elle accuse une baisse importante à Berkane et Béni Mellal. Le syndicat, qui dénonce la concurrence «féroce» de l’importation, critique «l’échec du Plan Maroc vert à protéger le produit national».
«L’abeille est une partie intégrante de notre environnement qu’elle façonne et maintient. Son butinage joue un rôle crucial dans la pollinisation des plantes et garantit la reproduction de nombreuses espèces végétales, sans oublier son impact sur la préservation des écosystèmes», faisait savoir l’agence onusienne. Le projet est destiné à soutenir les acteurs concernés «pour développer et promouvoir l’apiculture, en tant qu’une activité économique rentable tout en mettant l’accent sur les pratiques durables et la préservation de la biodiversité».
Une assistance technique sera également fournie aux institutions impliquées dans le secteur et aux organisations apicoles «pour améliorer les pratiques et renforcer les capacités des apiculteurs et apicultrices, faciliter l’accès aux marchés des produits apicoles et promouvoir leur commercialisation». Le 11 mars dernier, le Bureau de la représentation de la FAO à Rabat venait d’ailleurs tout juste de clôturer son appel à candidature pour recruter un spécialiste en élevage national pour assistance aux bénéficiaires dudit projet. Faut-il en conclure que cela traduit l’échec des politiques nationales de promotion de l’apiculture ? Si les programmes gouvernementaux peuvent être discutables, ils ne maîtrisent pas les aléas du climat et le stress hydrique, directement mis en cause dans les potentialités apicoles.
De mauvais chiffres donc, et ce en dépit du fait que le Plan Maroc vert (PMV) ait fait en sorte d’augmenter le nombre d’apiculteurs et de ruches, qui ont atteint respectivement 36.000 et 900.000. Selon les services vétérinaires de la fédération interprofessionnelle marocaine de l’apiculture, les abeilles ont disparu de près de 36% des ruches dans les différentes régions et provinces du Royaume.
Les mauvais chiffres du secteur ont en quelque sorte imposé l’importation, en particulier durant Ramadan où la consommation explose. Une situation dénoncée par les professionnels, notamment le Syndicat national des apiculteurs professionnels dont le leitmotiv est, naturellement, la promotion du produit local. Il a fait partie des voix qui se sont élevées pour alerter sur l’effondrement des colonies d’abeilles, un phénomène principalement dû aux épisodes de sécheresse qu’a connus le Royaume.
L’an dernier, l’organisation alertait sur la hausse du prix du miel d’agrumes au kilogramme de l’ordre de 25%. La production oscille selon les régions d’après la même source. Si elle a été qualifiée de moyenne ou bonne dans le Gharb et à Souss-Massa, elle accuse une baisse importante à Berkane et Béni Mellal. Le syndicat, qui dénonce la concurrence «féroce» de l’importation, critique «l’échec du Plan Maroc vert à protéger le produit national».
Apiculture : La sécheresse meurtrière
Le 20 mai 2023, en marge de la journée mondiale des abeilles, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) donnait le coup d’envoi à un nouveau projet visant à préserver et à développer l’apiculture dans les pays du Maghreb impliquant les ministères de tutelle des cinq pays concernés.«L’abeille est une partie intégrante de notre environnement qu’elle façonne et maintient. Son butinage joue un rôle crucial dans la pollinisation des plantes et garantit la reproduction de nombreuses espèces végétales, sans oublier son impact sur la préservation des écosystèmes», faisait savoir l’agence onusienne. Le projet est destiné à soutenir les acteurs concernés «pour développer et promouvoir l’apiculture, en tant qu’une activité économique rentable tout en mettant l’accent sur les pratiques durables et la préservation de la biodiversité».
Une assistance technique sera également fournie aux institutions impliquées dans le secteur et aux organisations apicoles «pour améliorer les pratiques et renforcer les capacités des apiculteurs et apicultrices, faciliter l’accès aux marchés des produits apicoles et promouvoir leur commercialisation». Le 11 mars dernier, le Bureau de la représentation de la FAO à Rabat venait d’ailleurs tout juste de clôturer son appel à candidature pour recruter un spécialiste en élevage national pour assistance aux bénéficiaires dudit projet. Faut-il en conclure que cela traduit l’échec des politiques nationales de promotion de l’apiculture ? Si les programmes gouvernementaux peuvent être discutables, ils ne maîtrisent pas les aléas du climat et le stress hydrique, directement mis en cause dans les potentialités apicoles.