Bank Al-Maghrib (BAM) veut booster la finance participative au Maroc. Avec l’appui de la Banque islamique de développement (BID), la Banque centrale planche sur une étude stratégique pour dynamiser ce secteur. Ce projet de grande envergure vise à identifier les freins au développement de la finance participative, tout en proposant des solutions adaptées au contexte national. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts déployés depuis l'introduction de ce modèle bancaire en 2017-2018, avec pour objectif d'élargir l'offre de produits, améliorer la gestion de la liquidité et sensibiliser davantage le public à ses avantages.
Bank Al-Maghrib s’apprête ainsi, via un appel à manifestation d’intérêt, à recruter un expert pour l’accompagner dans le développement de la finance participative au Maroc. La mission de conseil consiste en l’élaboration d'études approfondies, visant à enrichir et améliorer le cadre existant de cette industrie bancaire, ainsi que renforcer davantage le développement de ce secteur. Il s’agit notamment d’identifier les carences et contraintes qui entravent le développement du marché participatif au Maroc, ainsi que d’apporter des solutions et des mesures pour le développement des produits et services de cette industrie en faveur des différents segments de la clientèle.
Bank Al-Maghrib s’apprête ainsi, via un appel à manifestation d’intérêt, à recruter un expert pour l’accompagner dans le développement de la finance participative au Maroc. La mission de conseil consiste en l’élaboration d'études approfondies, visant à enrichir et améliorer le cadre existant de cette industrie bancaire, ainsi que renforcer davantage le développement de ce secteur. Il s’agit notamment d’identifier les carences et contraintes qui entravent le développement du marché participatif au Maroc, ainsi que d’apporter des solutions et des mesures pour le développement des produits et services de cette industrie en faveur des différents segments de la clientèle.
Contexte de l'étude
Rappelons que l’année 2017 a été marquée par le démarrage de l’activité des banques participatives au Maroc, et ce après la publication au bulletin officiel, des agréments de 5 banques et 3 fenêtres participatives et des circulaires de Bank Al-Maghrib validées par le Conseil supérieur des Ouléma (CSO) relatives aux produits de financement, aux dépôts d’investissement et aux conditions d’exercice des fenêtres participatives. En 2019, la Banque centrale a délivré un agrément à «Tamwilcom» (ex-Caisse centrale de garantie) pour exercer l’activité de la finance participative à travers une fenêtre dédiée, notamment les activités de la garantie participative et du cofinancement.
Outre les travaux relevant de son périmètre de compétence, Bank Al-Maghrib a également œuvré, avec les autres parties prenantes, à compléter les composantes de l’écosystème de la finance participative notamment sur le plan fiscal, des marchés de capitaux et des assurances. Le socle légal marocain, les dispositifs réglementaires, comptable et prudentiel, ont été ainsi adaptés pour accompagner le démarrage de cette activité et promouvoir un environnement propice.
Ces réalisations ont été soutenues la banque islamique de développement, qui a fait bénéficier Bank Al-Maghrib entre 2015 et 2020 d’une première mission d’assistance technique en vue de la complétude du cadre institutionnel, légal et réglementaire de la finance participative au Maroc.
Par ailleurs, depuis le démarrage de cette industrie, les indicateurs de cette activité ont progressé. À fin mars 2024, le secteur compte 216.434 comptes ouverts. L’encours des dépôts à vue collectés auprès de la clientèle s’élève à 9,2 milliards de dirhams et celui des dépôts d’investissement à 3,2 milliards. En outre, l’encours des financements participatifs sous forme de Mourabaha totalise 29,2 milliards de dirhams dont 24,2 milliards sur biens immeubles, 1,6 milliard sur véhicules automobiles, 1,4 milliard sur équipements et 2.0 milliards de dirhams sur matières premières.
«Au vu des évolutions du secteur, Bank Al-Maghrib souhaite engager des études visant à tracer la voie des nouvelles initiatives à mettre en place pour accompagner le secteur, accélérer son développement et à lever les contraintes auxquelles il est confronté.» Est-il souligné dans l’appel à manifestation d’intérêt.
Outre les travaux relevant de son périmètre de compétence, Bank Al-Maghrib a également œuvré, avec les autres parties prenantes, à compléter les composantes de l’écosystème de la finance participative notamment sur le plan fiscal, des marchés de capitaux et des assurances. Le socle légal marocain, les dispositifs réglementaires, comptable et prudentiel, ont été ainsi adaptés pour accompagner le démarrage de cette activité et promouvoir un environnement propice.
Ces réalisations ont été soutenues la banque islamique de développement, qui a fait bénéficier Bank Al-Maghrib entre 2015 et 2020 d’une première mission d’assistance technique en vue de la complétude du cadre institutionnel, légal et réglementaire de la finance participative au Maroc.
Par ailleurs, depuis le démarrage de cette industrie, les indicateurs de cette activité ont progressé. À fin mars 2024, le secteur compte 216.434 comptes ouverts. L’encours des dépôts à vue collectés auprès de la clientèle s’élève à 9,2 milliards de dirhams et celui des dépôts d’investissement à 3,2 milliards. En outre, l’encours des financements participatifs sous forme de Mourabaha totalise 29,2 milliards de dirhams dont 24,2 milliards sur biens immeubles, 1,6 milliard sur véhicules automobiles, 1,4 milliard sur équipements et 2.0 milliards de dirhams sur matières premières.
«Au vu des évolutions du secteur, Bank Al-Maghrib souhaite engager des études visant à tracer la voie des nouvelles initiatives à mettre en place pour accompagner le secteur, accélérer son développement et à lever les contraintes auxquelles il est confronté.» Est-il souligné dans l’appel à manifestation d’intérêt.
Les composantes de l'étude
La mission de l’expert concerne plusieurs axes. Il s’agit notamment d’identifier les freins et obstacles à la collecte de dépôts et les mesures pour y remédier, afin de diversifier les ressources et le refinancement des banques participatives. Il s’agit aussi de proposer des solutions de gestion de la liquidité. Selon BAM, l’industrie de la finance participative fait face à une rareté d’actifs liquides et d’instruments de gestion de la liquidité, réduisant les marges de manœuvre en matière de gestion du risque de liquidité par les banques participatives, et affectant leur rentabilité.
L’étude devrait dresser un état des lieux sur le sujet et proposer des solutions innovantes en phase avec les avis prononcés par le Conseil supérieur des Ouléma. Par ailleurs, l’étude vise la diversification de l’offre de produits de financement au profit des entreprises et des ménages. La Mourabaha demeure le produit de financement «phare» avec une part de marché conséquente. La commercialisation des autres produits peine à se développer.
Enfin, l’étude a pour objectif de renforcer l’éducation financière. L’expert devra, d’ailleurs, conduire une évaluation du degré de sensibilisation et de connaissances du public quant aux services et produits de la finance participative, à travers un échantillon représentatif. Sur cette base, il proposera un programme de communication et de sensibilisation et des supports y afférents, adaptés pour les clients cibles.
À noter que le démarrage de l’étude est prévu, au plus tard, en décembre 2024, pour une durée globale n’excédant pas 6 mois. Bank Al-Maghrib a reçu un financement de la BID afin de couvrir le cout du projet de «Développement du secteur bancaire participatif au Maroc», dont cette étude.
L’étude devrait dresser un état des lieux sur le sujet et proposer des solutions innovantes en phase avec les avis prononcés par le Conseil supérieur des Ouléma. Par ailleurs, l’étude vise la diversification de l’offre de produits de financement au profit des entreprises et des ménages. La Mourabaha demeure le produit de financement «phare» avec une part de marché conséquente. La commercialisation des autres produits peine à se développer.
Enfin, l’étude a pour objectif de renforcer l’éducation financière. L’expert devra, d’ailleurs, conduire une évaluation du degré de sensibilisation et de connaissances du public quant aux services et produits de la finance participative, à travers un échantillon représentatif. Sur cette base, il proposera un programme de communication et de sensibilisation et des supports y afférents, adaptés pour les clients cibles.
À noter que le démarrage de l’étude est prévu, au plus tard, en décembre 2024, pour une durée globale n’excédant pas 6 mois. Bank Al-Maghrib a reçu un financement de la BID afin de couvrir le cout du projet de «Développement du secteur bancaire participatif au Maroc», dont cette étude.