Dans son dernier rapport sur les défaillances d’entreprise à l’échelle mondiale, Allianz Trade révèle des perspectives plus sévères pour le paysage commercial international, avec des défaillances qui devraient augmenter de +11% en 2024 – une hausse encore plus forte que prévu. Cette situation constitue également une menace majeure pour l'emploi.
Le rapport met en évidence les principales tendances et les risques par région, pays et secteur, alors que l'économie mondiale est aux prises avec une demande atone, des tensions géopolitiques persistantes et des conditions de financement inégales.
Au Maroc, malgré des signes d'essoufflement, la tendance haussière des défaillances d’entreprise se poursuit et devrait terminer l'année 2024 sur un rythme soutenu pour la troisième année consécutive (+13% en glissement annuel après +17% et +15% en 2022 et 2023, respectivement). Cette hausse dépasse ainsi la moyenne mondiale. Sur l’ensemble de l’année, les défaillances d’entreprises atteindraient donc 16.100 cas au Maroc, soit un niveau record et nettement supérieur à celui d'avant la pandémie (de +101% par rapport à la moyenne de 2016-2019).
«Au Maroc, nous prévoyons que les entreprises locales continueront de faire face à des problèmes de retards de paiement et à une pression fiscale supplémentaire, ce qui empêchera une diminution des défaillances avant 2026», souligne l’assureur-crédit dans son étude.
En effet, Allianz Trade prévoit une nouvelle hausse de 8% des défaillances d’entreprises au Maroc en 2025. Cela signifierait que le nombre de cas atteindrait 17.400 l’année prochaine, un nouveau record. La bonne nouvelle, c’est que la situation devrait se stabiliser en 2026 (+0%).
Aux États-Unis, Allianz Trade prévoit une hausse des défaillances de 31% cette année et +12% en 2025 avant une baisse de -4% en 2026. En Allemagne, elles augmenteront de 25% cette année et +4% en 2025 avant de baisser de -4% en 2026. En Chine, les défaillances d'entreprises commenceront à augmenter à partir de faibles niveaux, +1%, +5% et +6%, respectivement.
«Cette évolution des défaillances d'entreprises est en partie due à une demande mondiale encore timide, à une incertitude géopolitique persistante et à des conditions de financement inégales. Elle s'explique également par la normalisation des défaillances, les entreprises n'étant plus protégées par les mesures de soutien mises en place lors de la pandémie et de la crise énergétique. C'est pourquoi plus de la moitié du PIB mondial sera frappé par une hausse des défaillances à deux chiffres en 2024, et deux pays sur trois pourraient dépasser leur niveau pré-pandémie cette année. La construction, le commerce de détail et les services ont été les plus durement touchés, à la fois en termes de fréquence et de gravité», souligne Aylin Somersan Coqui, CEO d'Allianz Trade.
Selon l’assureur crédit, si l'assouplissement progressif des politiques monétaires doit apporter un certain soulagement, il ne constituera pas une solution miracle pour les entreprises en difficulté. La baisse des taux d'intérêt permet de réduire les coûts d'emprunt, d'améliorer les flux de trésorerie et de stimuler la rentabilité, mais elle ne peut pas résoudre complètement les problèmes financiers qui menacent les entreprises.
Le rapport met en évidence les principales tendances et les risques par région, pays et secteur, alors que l'économie mondiale est aux prises avec une demande atone, des tensions géopolitiques persistantes et des conditions de financement inégales.
Au Maroc, malgré des signes d'essoufflement, la tendance haussière des défaillances d’entreprise se poursuit et devrait terminer l'année 2024 sur un rythme soutenu pour la troisième année consécutive (+13% en glissement annuel après +17% et +15% en 2022 et 2023, respectivement). Cette hausse dépasse ainsi la moyenne mondiale. Sur l’ensemble de l’année, les défaillances d’entreprises atteindraient donc 16.100 cas au Maroc, soit un niveau record et nettement supérieur à celui d'avant la pandémie (de +101% par rapport à la moyenne de 2016-2019).
«Au Maroc, nous prévoyons que les entreprises locales continueront de faire face à des problèmes de retards de paiement et à une pression fiscale supplémentaire, ce qui empêchera une diminution des défaillances avant 2026», souligne l’assureur-crédit dans son étude.
En effet, Allianz Trade prévoit une nouvelle hausse de 8% des défaillances d’entreprises au Maroc en 2025. Cela signifierait que le nombre de cas atteindrait 17.400 l’année prochaine, un nouveau record. La bonne nouvelle, c’est que la situation devrait se stabiliser en 2026 (+0%).
Allianz Trade ajuste à la hausse ses prévisions
Au niveau mondial, depuis le début de l'année, les défaillances d'entreprises ont déjà augmenté de +9% et la hausse a été généralisée dans toutes les zones géographiques et tous les secteurs. Cette évolution a poussé Allianz Trade à ajuster à la hausse ses prévisions, avec une augmentation de +11% prévue pour cette année (+2 points de pourcentage par rapport à la prévision de février), suivie d'un pic en 2025 à +2% (+2 points de pourcentage par rapport à la prévision précédente). Cette perspective d’ensemble résulte toutefois de dynamiques différentes selon les pays. En France par exemple, l’un des grands partenaires économiques du Maroc, la tendance haussière devrait se poursuivre pour la troisième année consécutive (+18% en glissement annuel après +49% et +35% en 2022 et 2023, respectivement), pour atteindre 67.000 cas, soit un niveau record. La situation devrait s’améliorer par la suite avec -6% en 2025 et -3% en 2026.Aux États-Unis, Allianz Trade prévoit une hausse des défaillances de 31% cette année et +12% en 2025 avant une baisse de -4% en 2026. En Allemagne, elles augmenteront de 25% cette année et +4% en 2025 avant de baisser de -4% en 2026. En Chine, les défaillances d'entreprises commenceront à augmenter à partir de faibles niveaux, +1%, +5% et +6%, respectivement.
«Cette évolution des défaillances d'entreprises est en partie due à une demande mondiale encore timide, à une incertitude géopolitique persistante et à des conditions de financement inégales. Elle s'explique également par la normalisation des défaillances, les entreprises n'étant plus protégées par les mesures de soutien mises en place lors de la pandémie et de la crise énergétique. C'est pourquoi plus de la moitié du PIB mondial sera frappé par une hausse des défaillances à deux chiffres en 2024, et deux pays sur trois pourraient dépasser leur niveau pré-pandémie cette année. La construction, le commerce de détail et les services ont été les plus durement touchés, à la fois en termes de fréquence et de gravité», souligne Aylin Somersan Coqui, CEO d'Allianz Trade.
Selon l’assureur crédit, si l'assouplissement progressif des politiques monétaires doit apporter un certain soulagement, il ne constituera pas une solution miracle pour les entreprises en difficulté. La baisse des taux d'intérêt permet de réduire les coûts d'emprunt, d'améliorer les flux de trésorerie et de stimuler la rentabilité, mais elle ne peut pas résoudre complètement les problèmes financiers qui menacent les entreprises.