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Immobilier logistique au Maroc : une surface totale estimée à plus de 20 millions de m²

La surface totale de l’immobilier logistique au niveau national est estimée à plus de 20 millions de mètres carrés (m²), totalisant près de 13.000 unités logistiques, révèle une enquête dont les résultats ont été publiés, mardi, par l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL).

40% de l’immobilier logistique au Maroc est exploité en mode location et cette pratique est plus répandue chez les entreprises offrant le service d’entreposage pour le compte d’autrui.
40% de l’immobilier logistique au Maroc est exploité en mode location et cette pratique est plus répandue chez les entreprises offrant le service d’entreposage pour le compte d’autrui.
La surface totale de l’immobilier logistique au niveau national est estimée à plus de 20 millions de mètres carrés (m²), totalisant près de 13.000 unités logistiques, révèle une enquête dont les résultats ont été publiés, mardi, par l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL). Cette surface est répartie en cinq types d’unités de stockage, à savoir les entrepôts non frigorifiques (13,98 millions de m²), les entrepôts frigorifiques (1,1 million de m²), les terrains de stockage à l’air libre (3,72 millions de m²), les silos (0,95 million de m²), les cuves et les citernes (0,85 million de m²), précise cette enquête réalisée en partenariat avec l’Observatoire marocain de la compétitivité logistique (OMCL).



Ces surfaces bénéficient majoritairement d’une bonne accessibilité aux infrastructures de base, en dépit d’une faible implantation à proximité du rail, fait savoir la même source, ajoutant que 67% des unités logistiques sont situées à moins de 5 km d’une autoroute, 60% se situent à moins de 50 km d’un port et 25% se trouvent à moins de 50 km d’un aéroport. Et de poursuivre : «75% de ces surfaces d’entreposage sont exploitées pour compte propre avec une surface moyenne relativement modeste de 1.404 m²/unité, contre 25% seulement exploitées pour compte d’autrui avec une surface moyenne plus importante à 2.455 m²/unité».

L’enquête a également fait ressortir que seulement 40% de l’immobilier logistique au Maroc est exploité en mode location et que cette pratique est plus répandue chez les entreprises offrant le service d’entreposage pour le compte d’autrui. Concernant l’externalisation des activités d’entreposage, le diagnostic a relevé un faible taux d’externalisation chez les petites et moyennes entreprises (PME), avec un taux de 5% d’entreprises qui ont recours à cette pratique contre 22% chez les grandes entreprises.

82.000 emplois directs, soit en moyenne 4 personnes/1.000 m²Par ailleurs, cette enquête révèle que l’emploi dans les activités de l’entreposage représente 18% de l’emploi global dans les activités de transport et de logistique au Maroc, avec 82.000 emplois directs, soit en moyenne 4 personnes/1.000 m².

À la lumière des résultats de cette enquête et en dépit de sa bonne accessibilité aux infrastructures de base, l’offre fragmentée de l’immobilier logistique exploité au Maroc, dont la majeure partie est constituée d’entrepôts de classe C (92%), présente un défi de modernisation et de mise à niveau.

Sur le plan régional, l’AMDL indique que près de la moitié de la surface des entrepôts couverts est concentrée au niveau de la région de Casablanca-Settat, qui constitue avec les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et de Rabat-Salé-Kenitra 74% de la surface totale des entrepôts couverts à l’échelle nationale. La plupart des régions ont une part de la surface de stockage exploitée pour compte d’autrui inférieure à 30%. Seule la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma affiche une part d’environ 45% expliquée par l’implantation de multinationales au niveau de la région, qui ont davantage recours à l’externalisation des activités logistiques, ainsi que par le développement de parcs de nouvelle génération en location, suite notamment aux initiatives menées par le Port de Tanger Med.

À noter que les prochains travaux de l’Agence et de l’Observatoire traiteront particulièrement des nouvelles tendances, liées à une double rupture. La première porte sur les exigences de mobilité – le trafic au sein des villes est tel qu’il est urgent de trouver des modalités de séparation entre le transport des citoyens, d’une part, et celui des marchandises, de l’autre. La deuxième rupture concerne l’e-commerce, avec pour enjeu une modification structurante des flux, du «retail» vers le client.
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