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La reconstruction post-séisme stimulerait la croissance au Maroc à moyen terme (BERD)

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement prévoit une croissance de 3,1% pour le Maroc cette année et de 3% en 2024. Ces prévisions ne tiennent pas compte des effets du séisme. Selon la banque européenne, l'impact sur l'activité économique globale reste difficile à évaluer à ce stade. Si les dépenses de reconstruction pourraient stimuler la croissance à moyen terme, elles pourraient également accroître les besoins de financement.

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La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) vient de publier son nouveau rapport sur les perspectives économiques de la région du sud et de l’est de la Méditerranée (SEMED). Pour le Maroc, elle prévoit une croissance d'environ 3,1% en 2023, un taux qui dépasse les nouvelles projections de Bank Al-Maghrib (BAM) qui table sur une augmentation de 2,9% du PIB national.



À l’instar de la Banque centrale, les prévisions de la BERD «ne tiennent pas compte des effets du séisme survenu le 8 septembre» dans la région d'Al Haouz. Selon la banque européenne, l'impact sur l'activité économique globale reste difficile à évaluer à ce stade ; bien que les dépenses de reconstruction puissent stimuler la croissance à moyen terme, elles pourraient également accroître les besoins de financement. C’est pratiquement la même réflexion soulignée mardi par Abdellatif Jouahri, lors de la conférence de presse organisée à l'issue de la réunion du Conseil de Bank Al-Maghrib.

Pour les experts de la BERD, le rebond économique en 2023, après une croissance limitée à 1,3% en 2022, a été soutenu par une récolte améliorée et un essor du tourisme, ainsi que par une inflation plus faible et une demande intérieure en reprise. Par conséquent, le taux de chômage a légèrement baissé pour atteindre 12,4% au deuxième trimestre de 2023, avec des taux plus élevés parmi les femmes (17%), les jeunes (33,6%) et dans les zones urbaines (16,3%). «On prévoit une croissance de 3% en 2024 pour le Maroc pour revenir aux niveaux d'avant la pandémie à moyen terme, avec une éventuelle accélération des réformes susceptible d'améliorer davantage les perspectives économiques», indique la BERD. Pour rappel, BAM table sur une croissance de 3,2% pour l’année prochaine.

À noter que dans la région SEMED, la banque européenne opère dans 6 pays arabes : Maroc, Tunisie, Égypte, Jordanie, Liban et Palestine. Dans cette région, la Banque s’attend à une croissance moyenne de 3,7% en 2023 et de 3,9% en 2024, légèrement en deçà des prévisions précédentes, «ce qui reflète des retards dans les réformes structurelles et une augmentation des vulnérabilités fiscales et externes.» Au niveau des pays de l’Afrique du Nord, la croissance en Égypte est estimée à 4,1% au cours de l'année fiscale se terminant en juin 2023 (exercice 2022-2023) et devrait augmenter pour atteindre 4,8% au cours de l'exercice 2023-2024. Quant à la Tunisie, son PIB augmentera en moyenne 1,9% en 2023, avant de s’accélérer de 2,5% en 2024, «grâce à un secteur touristique fort, des ventes de phosphate et un accord avec le FMI (Fonds monétaire international)».
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