En 2024, le CMI affiche des chiffres qui illustrent l’ampleur de son rôle : 215 millions de transactions monétiques traitées pour un volume de 90 milliards de dirhams, dont 44 millions en e-commerce. Avec une présence technique et commerciale dans 15 villes, 80.000 points de vente équipés, 5.000 sites marchands intégrés et 40.000 points de paiement de proximité, l’organisme sert de colonne vertébrale au paiement électronique au Maroc. Il gère également 220 millions d’opérations de règlement de factures et créances pour 193 milliards de dirhams collectés. À fin septembre 2025, le parc de cartes émises au Maroc atteint 23,4 millions, dont 2,8 à 3 millions sont actives par mois. Le retrait sur GAB domine encore avec 88% des transactions, tandis que les paiements représentent 12%, pour un volume mensuel compris entre 8,5 et 9 milliards de dirhams. La transaction moyenne s’élève à 420 dirhams, avec 75% des opérations effectuées en mode sans contact.
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La refonte a été opérée sur plusieurs axes : restructuration de l’infrastructure, révision des processus métiers, montée en compétence des équipes, et mise en conformité avec les standards d’organismes internationaux comme Visa, Mastercard et le Switch national. Le déploiement de la nouvelle plateforme a marqué un jalon crucial de cette transition, avec plus de 300.000 transactions processées dès les premières semaines, au profit de 2.000 commerçants et via sept acquéreurs déjà opérationnels.
La concurrence tarifaire est désormais régulée mais ouverte : chaque établissement de paiement (EDP) fixe ses propres commissions, en tenant compte de ses coûts. L’objectif est de faire croître le volume des paiements électroniques pour atteindre une taille critique (de 110 milliards de dirhams en 2025 à potentiellement 500 à 700 milliards à horizon 2030), permettant ainsi de soutenir la baisse des tarifs sans compromettre la viabilité des opérateurs.
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Une transformation imposée mais maîtrisée
Le virage stratégique opéré par le CMI s’inscrit dans un contexte d’engagements pris devant le Conseil de la Concurrence, dans la foulée d’un premier communiqué officiel en septembre 2023. Ce processus a exigé l’accompagnement de cabinets de conseil spécialisés dès le début de l’année 2024, pour piloter la transformation vers un opérateur neutre et multilatéral.La refonte a été opérée sur plusieurs axes : restructuration de l’infrastructure, révision des processus métiers, montée en compétence des équipes, et mise en conformité avec les standards d’organismes internationaux comme Visa, Mastercard et le Switch national. Le déploiement de la nouvelle plateforme a marqué un jalon crucial de cette transition, avec plus de 300.000 transactions processées dès les premières semaines, au profit de 2.000 commerçants et via sept acquéreurs déjà opérationnels.
Baisse des commissions et nouvel équilibre concurrentiel
La transformation du CMI n’est pas qu’une question technologique, elle s’inscrit aussi dans une nouvelle donne tarifaire. À la suite des recommandations de Bank Al-Maghrib, le taux d’interchange a été ramené à 0,65%, ce qui a permis à près de 2 millions de commerçants de bénéficier d’une baisse significative de frais dès octobre 2024.La concurrence tarifaire est désormais régulée mais ouverte : chaque établissement de paiement (EDP) fixe ses propres commissions, en tenant compte de ses coûts. L’objectif est de faire croître le volume des paiements électroniques pour atteindre une taille critique (de 110 milliards de dirhams en 2025 à potentiellement 500 à 700 milliards à horizon 2030), permettant ainsi de soutenir la baisse des tarifs sans compromettre la viabilité des opérateurs.
