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Le Maroc, troisième principal importateur d’ammoniac (Irena-OMC)

Le Maroc est le troisième principal importateur d’ammoniac en 2021, derrière l'Inde et les États-Unis. C’est ce qu’indique un rapport réalisé par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables et l'OMC, qui souligne que le paysage commercial actuel de l’ammoniac semble plus mondial et moins régionalisé que celui de l’hydrogène. Le rapport relève, par ailleurs, l’importance de l'assistance technique et du financement pour les économies en développement afin de créer un environnement propice à la production d'hydrogène vert à grande échelle.

L’ammoniac produit à partir de l’hydrogène vert devrait dominer les nouvelles capacités installées de production d’ammoniac après 2025.
L’ammoniac produit à partir de l’hydrogène vert devrait dominer les nouvelles capacités installées de production d’ammoniac après 2025.
Le Maroc est un acteur important dans le marché d’importation de l’ammoniac. Il est, en effet, le troisième principal importateur de ce produit en 2021, derrière l'Inde et les États-Unis, selon un rapport réalisé conjointement par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur le commerce mondial de l’hydrogène et des politiques destinées à intensifier la production. Quant aux cinq principaux fournisseurs d'ammoniac en 2021, il s’agit notamment de Trinité-et-Tobago, la Russie, l'Indonésie, l'Arabie saoudite, selon le rapport qui souligne que le paysage commercial actuel de l’ammoniac semble plus mondial et moins régionalisé que celui de l’hydrogène, reflétant son importance en tant que produit mondial.



Le rapport rappelle que l’ammoniac produit à partir d’hydrogène vert devrait dominer les nouvelles capacités installées de production d’ammoniac après 2025 et pourrait devenir le principal produit de transport d’énergie renouvelable entre les continents.

Il note aussi que l’hydrogène produit exclusivement à partir d’énergies renouvelables, appelé hydrogène vert, est largement reconnu comme un pilier central du remplacement des combustibles fossiles et de la décarbonation des secteurs qui ne peuvent être électrifiés, comme certains secteurs industriels, la navigation et l’aviation.

Les auteurs du rapport relèvent, par ailleurs, l’importance de l'assistance technique et du financement pour aider les économies en développement à tirer parti de leurs avantages comparatifs dans le contexte de la production d'énergie renouvelable afin de créer un environnement propice à la production d'hydrogène vert à grande échelle. Ils ont rappelé l’exemple de l’initiative Global Gateway de l’Union européenne qui a noué des partenariats avec un certain nombre d’économies, dont le Maroc, en établissant des projets communs de recherche et d’investissement, en mobilisant les investissements publics et privés et le renforcement des capacités. Ils ont également rappelé la création par le Groupe de la Banque mondiale et ses partenaires du Partenariat hydrogène pour le développement (H4D), qui a soutenu des économies, dont le Maroc, dans l'élaboration de politiques visant à stimuler leur production d'hydrogène vert.

La production d’hydrogène à multiplier par plus de cinq d’ici 2050

La transition vers une énergie bas carbone nécessitera une augmentation rapide de la production d’hydrogène vert, souligne le rapport. L’Irena estime que l’hydrogène et ses dérivés couvriraient 14% de la consommation finale mondiale d’énergie en 2050. Actuellement, la majeure partie de la production mondiale d’hydrogène, environ 95 mégatonnes par an, provient de combustibles fossiles. Le rapport souligne l’urgence de transformer le paysage de l’hydrogène, notamment en multipliant par plus de cinq d’ici 2050 la production globale d’hydrogène. Cette expansion nécessitera une augmentation sans précédent de la capacité de production d’énergie renouvelable et de la capacité des électrolyseurs, note-t-il. Le rapport souligne aussi que l’expansion de la production d’hydrogène vert nécessitera le développement de nouvelles chaînes d’approvisionnement. Cela aura des implications en termes de commerce international de l’hydrogène renouvelable lui-même ou des produits dont il est la base, ainsi que du commerce des équipements et services nécessaires tout au long de la chaîne de valeur.

La publication considère, par ailleurs, que la réduction des droits de douane sur des produits clés, la construction d'infrastructures fiables, le réalignement des programmes de soutien interne et le développement des marchés publics écologiques peuvent favoriser le développement de chaînes d'approvisionnement en hydrogène vert et la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Le commerce international pourrait également, estime-t-il, jouer un rôle important dans l’adéquation de l’offre et de la demande d’hydrogène vert, dans la mesure où le potentiel de production nationale de certaines économies pourrait ne pas suffire à satisfaire la demande intérieure.

La publication aborde aussi les défis et les opportunités qu'offrent l'hydrogène vert et ses dérivés, tels que le méthanol vert et l'ammoniac vert, aux économies en développement. Cela montre l’importance de la coopération internationale et la nécessité d’aligner les cadres réglementaires pour encourager le développement technologique, une transparence accrue et la croissance du marché, conclut le rapport.
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