Au Maroc, les incidents cyber sont désormais la principale préoccupation des entreprises au Maroc, représentant 58% des réponses. Les cyberattaques, y compris les ransomwares, les violations de données et les interruptions des réseaux, dominent les inquiétudes dans un contexte de transformation numérique rapide. À la deuxième place, les catastrophes naturelles constituent également un risque majeur (46% des réponses), menaçant les infrastructures et les activités économiques. Le troisième risque concerne le changement climatique. Les impacts physiques, opérationnels et financiers liés au climat sont de plus en au centre des préoccupations des entreprises marocaines. En quatrième position, on retrouve ex æquo deux risques : l’évolution du marché (notamment l’intensification de la concurrence et l’arrivée de nouveaux acteurs) et les nouvelles technologies (comme les risques liés à l’intelligence artificielle, aux machines autonomes et aux systèmes connectés).
À la sixième place, les changements de législation et de réglementation constituent aussi une préoccupation notable. Les nouvelles directives, notamment dans les domaines environnementaux et sociaux, imposent des ajustements importants aux entreprises. En parallèle, également à la sixième position, figurent les incendies et explosions. Dans le Top10 des risques, on trouve aussi les interruptions d’activité (8ᵉ) et l’insolvabilité (défaillances d’entreprises : 8ᵉ). L’interruption d’activité est généralement la conséquence d'autres risques ou événements tels qu’une catastrophe naturelle, une panne informatique, une insolvabilité ou d’autres risques qui nuisent au fonctionnement des entreprises. Enfin, à la dixième position, figure la perte de réputation ou de valeur de marque un risque émergent qui souligne l’impact des critiques publiques et des crises de communication sur la performance des entreprises.
À l’échelle mondiale, incidents cyber en tête
Par ailleurs, l'interruption d'activité se classe à la 2ᵉ place dans le Baromètre des risques 2025 d’Allianz. Plusieurs faits survenus l’année dernière expliquent que les entreprises la considèrent toujours comme un risque économique majeur. La crise en mer Rouge, par exemple, a désorganisé les chaînes d'approvisionnement, en raison des déroutements de porte-conteneurs.
Les catastrophes naturelles demeurent en 3ᵉ position des risques. En outre, l'évolution de la législation et de la réglementation se situe au 4ᵉ rang, en raison de l'impact des nombreuses élections dans le monde, de la hausse des tensions géopolitiques et du risque de guerres commerciales. Cependant, le risque qui réalise la plus forte hausse annuelle dans le Baromètre d’Allianz est le changement climatique, qui passe de la 7ᵉ place en 2024 à la 5ᵉ en 2025, atteignant ainsi son plus haut niveau en 14 ans d’enquête.
Pour Vanessa Maxwell, Chief Underwriting Officer d’Allianz Commercial, «2024 a été une année sans précédent en termes de gestion des risques. Les résultats annuels du Baromètre des risques d’Allianz reflètent l'incertitude à laquelle de nombreuses entreprises dans le monde sont aujourd'hui confrontées. Ils montrent, en particulier, l'interdépendance des principaux risques. Le changement climatique, les technologies émergentes, la réglementation et les risques géopolitiques sont de plus en plus liés, ce qui crée un enchaînement complexe de causes à effets. Les entreprises doivent adopter une approche globale de la gestion des risques et s’efforcer constamment d’améliorer leur résilience afin de faire face à ces risques qui évoluent rapidement».